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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 22:51

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L’Église est fatiguée. Notre culture a vieilli, nos églises sont vastes, nos maisons religieuses sont vides, et l’appareil bureaucratique de l’Église se développe. Nos rites et nos habits sont pompeux (…) Nous nous trouvons dans la situation du jeune homme riche qui s’éloigne, empli de tristesse, alors que Jésus l’appelle à devenir son disciple. Je sais bien qu’il est difficile de tout laisser…

 

Mais au moins pourrions-nous chercher des hommes libres et attentifs au prochain, comme l’ont été Mgr Romero et les martyrs jésuites du Salvador.

 

Où sont les héros qui pourraient nous inspirer ? En aucun cas, nous ne devrions nous en tenir aux limites de l’institution. (…) Dans l’Église aujourd’hui, je vois tant de cendres qui cachent les braises que je me sens souvent pris d’un sentiment d’impuissance. Comment peut-on libérer ces braises pour revigorer la flamme de l’amour ?

 

(…) Je conseille au pape et aux évêques de chercher, pour les postes de direction, douze personnes « hors normes », proches des pauvres, entourées de jeunes, qui expérimentent des choses nouvelles.

 

Nous avons besoin de ce contact avec des hommes qui brûlent, pour que l’Esprit puisse se diffuser partout.

 

Mon premier conseil est la conversion.

 

L’Église doit reconnaître ses propres erreurs et entreprendre un chemin radical de changement, à commencer par le pape et les évêques.

 

À commencer par les questions posées sur la sexualité et le corps. (…) Nous devons nous demander si les gens écoutent encore les conseils de l’Église en matière sexuelle. L’Église est-elle encore, dans ce domaine, une autorité de référence ou seulement une caricature pour les médias ?

 

Mon deuxième conseil est l’écoute de la Parole de Dieu.

 

(…) Seul celui qui reçoit cette Parole dans son cœur peut aider au renouvellement de l’Église et saura répondre avec justesse aux demandes personnelles. (…)

 

Ni le clergé ni le droit canonique ne peuvent se substituer à l’intériorité de l’homme. Tous les règlements, les lois, les dogmes ne nous sont donnés que pour clarifier la voix intérieure et aider au discernement de l’Esprit.

 

Enfin, les sacrements sont pour moi, non pas des instruments de discipline, mais un appui à la guérison des hommes pris dans les faiblesses de la vie.

 

Portons-nous les sacrements à ceux qui ont besoin d’une force nouvelle ? Je pense à tous les divorcés et aux familles recomposées. Ils ont besoins d’une protection spéciale.

 

L’Église soutient l’indissolubilité du mariage. C’est une grâce lorsqu’un mariage et une famille y parviennent. (…) L’attention que nous porterons aux familles recomposées sera déterminante pour la proximité de l’Église avec la génération de leurs enfants. Une femme abandonnée par son mari trouve un nouveau compagnon qui s’occupe d’elle et de ses enfants. Ce second amour réussit. Si cette famille est discriminée, la mère et ses enfants s’éloigneront. Si ces parents se sentent extérieurs à l’Église, ne se sentent pas soutenus par elle, l’Église perdra les générations futures.

 

(...) La demande d’accès des divorcés à la communion doit être prise en compte. Comment l’Église peut-elle venir en aide avec la force des sacrements à ceux qui vivent des situations familiales complexes ? (…)

 

L’Église est en retard de 200 ans. Aurions-nous peur ? Peur au lieu de courage ? La foi, la confiance, le courage sont les fondements de l’Église.

 

(…) Seul l’amour peut vaincre la fatigue. Je le vois bien avec toutes les personnes qui m’entourent désormais.

 

Cardinal Martini

 

http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/L-Eglise-est-en-retard-de-200-ans.-Aurions-nous-peur-_EG_-2012-09-02-848879

 

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 23:04

Gorze, novembre 2012

 

 

Chers Amis,

 

Avec ce temps de l’Avent qui commence, se pose pour nous très concrètement la question de nous préparer à Noël, c’est-à-dire, ni plus ni moins, à devenir Mère de Dieu. La prétention peut paraître énorme au premier abord mais le Christ lui-même n’a-t-Il pas dit : Qui est ma mère ? … Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est une mère. (Mc 3, 35)

 

Mais où se fait la volonté de Dieu dans ma vie ? Nécessairement dans l’instant présent ! Là dans le « ici et maintenant », au bout de ma plume, dans le contact avec le balai ou le couteau des épluches, dans l’épaisseur même de ce que je fais en ce moment, à la jointure des deux consciences, la mienne et celle de Dieu..., là commence l’histoire, l’histoire d’un enfantement, l’Histoire tout court, mon Chemin.

 

Ce Chemin est d’abord celui de Marie. Elle est la première ; la première à réaliser pleinement depuis tant de siècles et de générations le chemin de retour offert par Dieu Lui-même à son peuple dans le livre du Deutéronome, le fameux « Shema » : Ecoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur. Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces. (Dt 6, 4-5). Tout est là, absolument tout pour retrouver le bonheur perdu depuis la chute. (Dt 6, 3). Déjà le troisième fils d’Adam et Eve, Seth, rouvrait la voie en engendrant Henosh, dont la Bible dit qu’il était le premier invocateur du Nom.

 

L’homme, par sa déviance, avait perdu « l’axe de son Nom », c’est-à-dire son identité et la vie divine qui en était la source. Henosh invoquait le saint Nom et retrouvait ainsi les racines perdues de toute joie possible. A sa suite, Shem, le premier fils de Noé, commence la lignée des Shemites (ou Sémites), les « porteurs du Nom », et annonce les fondations de la « maison d’Abraham », avec Isaac et Jacob, puis les mères d’Israël : Sarah, Rébécca, Léa et Rachel qui sont, tous, les grandes semailles d’un avenir radicalement nouveau. Axés dans le saint Nom, ivres de la Parole, ils deviennent une nation grande et puissante et une cause de bonheur pour toutes les nations de la terre (Gn 18, 18). Mais cette germination va durer encore des siècles, à travers des annonces et des préfigures multiples, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa plénitude en Marie.

 

Plénitude, car elle est l’aboutissement, la première, en effet, à être tournée vers Dieu d’une façon absolue. C’est la première fois qu’un être réalise le « Shema » parfaitement ; tout son être est écoute et son coeur sans partage. En général nous aimons plus ou moins, nous mobilisons une partie de nos capacité et n’investissons nos forces « qu’à moitié »...

 

Mais ce qui caractérise le « Shema » c’est le mot : « TOUT » ! Marie aime Dieu de TOUT son coeur, de TOUTE son âme et de TOUTES ses forces. Elle est « vierge » de tout autre désir, « seul » Dieu habite ses pensées et son coeur. Totalement décentrée d’elle-même, pure relation à Dieu, elle a retrouvé la source de son être qui la remplit d’une autre Présence : la virginité spirituelle ouvre toujours à la maternité inséparablement ; dans le vide d’elle-même que Marie offre à Dieu, Dieu se précipite ; l’homme qui cesse de se porter lui-même devient porteur de Dieu : « Théophore », ou « Théotokos » : mère de Dieu. Le vieux rêve de l’homme déchu se réalise : Ah, si Tu déchirais les cieux et descendais ! (Is 63, 19).

 

Pour Marie, et à travers elle pour tout homme, l’impossible arrive : le ciel s’ouvre et le Messager céleste lui annonce la « Bonne Nouvelle », la Nouvelle stupéfiante qui fait basculer l’Histoire et fonde désormais toute joie...

 

On ne construit jamais un édifice sur n’importe quel matériau, plus il est élevé et important, plus les fondations doivent être profondes, dit saint Augustin ; aussi les premières paroles de Dieu à Marie, apportées par l’archange Gabriel, vont-elles fonder toute la Nouvelle Alliance entre Dieu et l’homme, l’Alliance éternelle, définitive, et ces paroles fondatrices sont : Réjouis-toi, Marie ! (Lc 1, 28). Mot qui contient tout, car il contient Dieu lui-même et l’homme puisqu’il est à son image, mais aussi le Chemin qui conduit de l’un à l’autre...

 

L’Alliance avec Dieu, devenir un avec Dieu, est la plus haute possibilité de l’homme, cela va de soi. Mais il n’est pas moins clair que, Dieu étant le sommet du bonheur, le bonheur absolu, c’est par le bonheur que l’on progresse vers Lui et être pleinement heureux représente l’essence de la vie spirituelle. Partout où règne la joie, Dieu s’exprime, mais partout où l’on s’exerce à la joie, Dieu s’imprime !

 

En invitant donc Marie à la Joie, Dieu ouvre l’histoire du salut, l’histoire de la libération définitive de l’humanité, de chaque homme en particulier. Marie n’est pas un être à part, un météorite solitaire dans l’histoire, mais en elle éclot, à partir des racines ancestrales, toute la splendeur de la mystique juive et c’est en elle aussi que tout l’avenir spirituel de l’humanité trouve sa vraie matrice.

 

Réjouis-toi, Marie ! n’est pas une « salutation angélique », une manière céleste de dire « Bonjour » ou « Salut, Marie ! », mais l’accomplissement de l’immense joie messianique annoncée depuis longtemps par les prophètes. Quel poids prennent alors les paroles de saint Gabriel, quand on les sait lourdes, enceintes d’un long passé qui va résonner avec puissance dans les entrailles de Marie. Ces paroles, Marie les connaît par coeur pour les y avoir « gardées » longuement ; la vraie joie ouvre toujours sur une Présence, elle est une « conception » et un « enfantement » : Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus (Lc 1, 31)

 

Evénement fondateur, mais aussi normatif pour chacun : Marie devient Mère de Dieu par nature et tout homme désormais qui invoquera ce saint Nom le sera par grâce, le Nom de Dieu se gravera en lui (Ap 3, 12), il sera « porteur du Nom ». Normatif aussi parce que, maintenant, tout homme qui a vraiment un Chemin et ne cherche plus que l’unique nécessaire (Lc 10, 42) entend dans son tréfonds : « Réjouis-toi ! ». Mais il peut l’entendre également à l’intérieur de chaque événement. Chaque événement, chaque moment avec son contenu est un messager, un ange, qui vient me dire : « Réjouis-toi ! » Et si j’adhère à cette joie, elle me libérera de toutes les contingences.

 

Avec toute notre affection, à bientôt !


Père Alphonse et Rachel
animateurs du centre spirituel Béthanie

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 23:15

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Le film complet

Réduit en esclavage, le peuple d'Israël doit travailler pour le Pharaon. Comme le bruit court qu'un libérateur va naître du peuple juif, le Pharaon fait exterminer tous les nouveaux nés. Sauvé des eaux par Bithiah, fille du Pharaon, Moïse devient Prince d'Egypte et s'attire la haine de Ramsès, fils du souverain régnant Séthi, qui voit en lui un concurrent à la couronne et un rival pour l'amour de Nefertiti. A l'annonce de sa judéité, Moïse se fait chasser du palais et rejoint les siens en esclavage.

A la mort de son père, Ramsès devient Pharaon et épouse Nefertiti. Moïse, condamné à mourir de soif dans le désert après avoir tuer le surveillant chef des esclaves pour sauver une juive du déshonneur, est recueilli par des bergers et épouse Sephora. Un jour, sur le Sinaï, Moïse reçoit de Dieu l'ordre de délivrer le peuple juif. Il se rend en Egypte pour demander à Ramsès la liberté des esclaves mais celui-ci refuse.

Les dix plaies s'abattent alors sur l'Egypte, les enfants meurent et avec eux le fils du Pharaon. Vaincu, Ramsès laisse partir les esclaves mais, poussé par sa femme, se lance à leur poursuite avec son armée. La Mer Rouge s'ouvre pour laisser passer Moïse et se referme pour engloutir l'armée egyptienne.

Tandis que sur le Sinaï, Moïse reçoit les Dix Commandements, les Israëlites adorent au pied de la montagne le "Veau d'Or". En punition, Israël sera condamnée à errer quarante ans au desert. Au moment d'accéder à la terre promise, Moïse meurt sur le Mont Nébo.

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