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2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 22:58

A quelque distance de Karyès, la capitale du Mont Athos, en direction du Monastère de Pantocrator, vivait un Hiéromoine vertueux et son jeune disciple.

Un samedi soir, l'ancien partit pour assister à la Vigile célébrée, comme chaque semaine, à l'église du Protaton, laissant seul son disciple.

Le soir venu, un moine inconnu frappa à la porte et le disciple l'accueillit pour la nuit.

Ils se retrouvèrent à l'aurore, pour chanter l'Office de l'Orthros dans la chapelle.

Mais lorsqu'ils parvinrent à la neuvième ode, alors que le disciple entonnait l'hymne "Plus vénérable que les Chérubins" devant l'icône de la Mère de Dieu, l'étranger la fit précéder des paroles suivantes : « Il est vraiment digne de Te proclamer, Mère de Dieu, toujours bienheureuse et Tout-Immaculée, et Mère de notre Dieu...».

Surpris d'entendre ce chant pour la première fois, le disciple demanda à son hôte de l'écrire, et comme ils ne trouvaient pas de papier, le moine grava profondément et sans peine, de son doigt, l'hymne sur une plaque de pierre.

Il ajouta : « Qu'à partir de ce jour, tous les Orthodoxes chantent ainsi l'hymne à la Mère de Dieu. » Et il disparut.

Entendant à son retour le récit de cette apparition et voyant la plaque gravée, l'ancien comprit que le moine étranger n'était autre que l'Archange Gabriel, et alla faire part du miracle au Prôtos de la Sainte Montagne et aux Anciens.

Ceux-ci envoyèrent la plaque au Patriarche et à l'Empereur, afin que l'hymne soit diffusée dans tout le Monde Orthodoxe, et ils transférèrent l'Icône, devant laquelle avait eu lieu le miracle, dans l'église du Protaton, où elle siège depuis lors, derrière l'Autel, comme Souveraine, Higoumène et Protectrice de la Sainte Montagne.

Cette icône de l'"Axion estin" est, avec la Portaïtissa, la plus célèbre des icônes miraculeuses du "Jardin de la Mère de Dieu". Elle n'en est sortie qu'à trois reprises, pour être vénérée par le peuple (1963, 1985 et 1987), et reçut alors les honneurs dus à un chef dEtat. Le lundi de Pâques, elle est portée en procession solennelle dans Karyès et ses environs, afin de sanctifier la nature et de protéger les habitants de tout mal et calamité.
Ce miracle eut lieu, selon la Tradition, en 982. Son récit en fut rédigé en 1548, par le Prôtos Séraphim, père spirituel de St. Denys de l'Olympe. 
Presque tous les Monastères de l'Athos possèdent une ou plusieurs icônes miraculeuses de la Mère de Dieu : la Portaïtissa à Iviron, l'Oikonomissa à Lavra, la Bimatarissa à Vatopédi, la Trichéroussa à Chilandar, l'Icône de l'Acathiste à Dionysiou, la Gorgoypikoos à Docheiariou, la Glykophiloussa à Philothéou etc.. 

Axion estin ! Il est digne, en vérité

de te célébrer ô Mère de Dieu

Bienheureuse et très pure

et Mère de notre Dieu.

Toi, plus vénérable que les Chérubins

et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins,

qui sans tache enfanta Dieu le Verbe,

toi véritablement Mère de Dieu,

nous te magnifions.

 

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1 août 2016 1 01 /08 /août /2016 22:50

Angèle de Foligno, 2009, 45 min, couleurs 16 mm numérisé, nagra analogique

Tournage: Alpes de Haute Provence, Marseille

« Angèle » interprétée par Cécile Duval — Images Boris Belay — Son & Composition : Nicolas Gerber — Montage Keja Ho Kramer — Réalisé par Natacha Muslera

Le film nous fait entendre un texte, celui du « Livre des visions et instructions » écrit au XIIIème siècle, qui relate l’ expérience absolue d’une mystique : Angèle de Foligno. Les images se déclinent en onze visions dans lesquelles les douleurs d’Angèle prennent corps.

« Faire entendre et faire passer ce récit aujourd'hui, réactualiser le mysticisme radicale, d'un érotisme inouï, ainsi que la portée politique qu'implique l'expérience d’Angèle de Foligno et sa persistance huit siècle après, voilà le but jamais atteint de ce film, mais qui l'aura cherché, jusqu'au bout. "

"Un rude spectacle nous attend, celui d’une sainte martyrisant sa chair pour fusionner avec Celui qu’elle aime, le Crucifié. Angèle de Foligno, film réalisé en 16 mm par Natacha Muslera, pousse très loin la représentation de la folie mystique. L’actrice, Cécile Duval, engage dans chaque plan tous ses nerfs, sa peau, son souffle, ses ongles. Elle rampe, elle (se) saigne, elle s’engloutit. Sa voix, in ou off, brûle d’ardeur amoureuse en murmurant les mots laissés par la sainte dans son Livre des visions et instructions. Le paysage devient un autre corps à étreindre. Pierre, sable, rocher, mer, arbre et autres éléments sont épousés tour à tour. Parfois une peinture, du Caravage, vient visualiser l’indicible : le doigt de Saint Thomas dans la plaie 
au flanc du Christ est d’un réalisme affolant. Les ruptures de rythme lors des changements de  décor frappent d’étonnement. L’alternance de plans de bouche confessant une passion pour le  Sauveur souffrant et de longs écrans monochromes (rouge) traduise la dissolution du corps dans 
le sacrifice. Quand, après avoir compati avec le personnage dans l’intimité de votre petit écran, mais en gardant vos distances, vous retrouvez soudain cette femme excentrique arpentant les espaces d’un grand écran, une sorte de grâce vous pousse à vous identifier à elle comme elle-même s’identifie à son Dieu. La vidéo ne fait pas des miracles, le cinéma si. " 
Jean Paul Fargier 
Turbulences vidéo" Janvier 2010

Attention les deux premières minutes sont un écran noir sans le son.

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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 22:33
Parole d'un saint sur la Création

« Toutes ces choses qui nous environnent sont des gouttelettes de l'amour de Dieu. »

Réjouissez-vous de toutes les choses qui vous entourent.

Tout nous enseigne Dieu, tout nous mène à Dieu.

Êtres animés et inanimés, végétaux et animaux, animaux comme oiseaux, les montagnes comme la mer, le coucher du soleil autant que le ciel constellé.

Ce sont les petits amours par l'intermédiaire desquels nous parvenons à ce grand Amour qu'est le Christ.

Les fleurs, par exemple, ont une grâce particulière : elles nous enseignent, par leur parfum, par leur magnificence.

Elles nous parlent de l'amour de Dieu.

Elles répandent leur senteur, leur beauté, sur les pécheurs comme sur les justes.

Pour devenir chrétien, on doit avoir une âme de poète, on doit se faire poète.

Des âmes « grossières », le Christ n'en veut pas à Ses côtés.

Le chrétien, ne serait-ce que par le seul fait d'aimer, est poète.

Il est dans la poésie.

L'amour ce sont des âmes de poète qui en font leur acquis propre, qui le placent dans leur cœur, l'embrassent, le ressentent profondément.

Sachez « exploiter » les instants de beauté.

Les beaux moments prédisposent l'âme à la prière. Ils la rendent délicate, noble, poétique. Levez-vous de grand matin.

Allez voir le roi soleil s'élever en sa pourpre au-dessus de la mer.

Quand un beau paysage, une petite chapelle, quelque chose de beau vous inspire de l'enthousiasme, n'en restez pas là.

Allez donc au-delà de l'objet lui-même : pour tout ce qui est beau, avancez dans la glorification, afin de vivre le seul Beau.

Tout est saint, et la mer, et le bain de mer, et la nourriture. 

De tout, tirez de la joie.

Tout nous enrichit, tout nous mène au grand Amour, tout nous conduit au Christ !

 

Saint PORPHYRE (1906-1991)

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