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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 23:55
Humour
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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 23:55
Vie et enseignement de Saint Isaac le Syrien

Biographie

Il est né au Qatar et vivait dans la région qui dépendait de l’Eglise « nestorienne » de Mésopotamie. Moine, très jeune, il est sacré, vers 676, évêque de Ninive par le catholicos Giwargis. Très rapidement, Saint Isaac le Syrien renonce à cette charge qui l’empêche de continuer sa vie d’ermite. Il entre au monastère de Rabban Shabur sur le mont Shoustar (Kurdistan septentrional) et finit aveugle. Il meurt à une date inconnue.

Œuvres

Saint Isaac le Syrien écrit beaucoup. L’œuvre « les discours Ascétiques » est connue depuis longtemps car elle a été traduite en grec vers la fin du 8ème siècle. Cette traduction a donné lieu à de nombreuses traductions don’t une en russe.

Une traduction française est disponible. Œuvres spirituelles : les 86 Discours Ascétiques. Paris 1981. J. TOURAILLE.

Les autres écrits ont été redécouverts en 1983 par le Pr. S. Brock. On peut trouver une traduction partielle dans le Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium de Louvain (n° 554-555, 1995).

Vision théologique de Saint Isaac le Syrien

Saint Isaac le Syrien va à contre courant de notre perception occidentale de l’économie du salut, du projet de Dieu envers l’homme. Il a une vision du mystère du Dieu-Amour et du Christ-Sauveur. Il a une réponse au pourquoi de la création et sur la nature intrinsèque de Dieu, Créateur du monde visible et invisible. Cette vision se double de conseils sur la nécessité de la prière orale et intérieure, sur le repentir et l’humilité.

Dieu est Amour.

Seul l’Amour de Dieu rend compte de la Création, seul Il explique l’incarnation et la mort sur la croix.

Seul l’Amour de Dieu justifie que Dieu ne châtie jamais par la colère, seul Il empêche de penser à une damnation éternelle, à un enfer sans fin.

Le salut de l’homme est un don de l’Amour de Dieu.

Quel renversement radical de la théologie de la rédemption de l’Occident tant dans ses composantes catholiques que protestantes.

Quel retour des paroles de Thérèse de Lisieux (1), Docteur de l’Eglise, qui affirme qu’elle croit que l’enfer existe mais qu’il est vide et qui se dit prête à y aller pour y porter l’Amour de Dieu et du Christ, notre Seigneur.

Nature de Dieu

Si Dieu est le Tout-Puissant, l’Etre en tant qu’Etre se suffit à Lui-même car il ne possède aucune commencement ni fin et est au-delà de toute la connaissance (2), comment expliquer qu’Il ait éprouvé le besoin de créer ?

Pour saint Isaac, la création ne s’explique que parce que Dieu est Amour, tout l’Amour. Cela implique alors, dès que l’on comprend cela, que nous imitions saint Saint Francois d'Assise.

Il devient dès lors odieux et blasphématoire de prêter à Dieu des sentiments tels le courroux ou le ressentiment tels que décrits dans l’ancien testament.

Dieu n’est pas capable de colère, ni de désir de vengeance. Le châtiment prend alors une toute autre signification.

Dieu n’est pas juste, il est Bon. L’Amour va au-delà de la justice et du châtiment. On peut dès lors dire que Dieu n’est pas juste, il est miséricordieux.

L’Incarnation du Christ, vrai homme, vrai Dieu est en fait l’expression suprême de l’Amour de Dieu. Si le Christ est venu nous révéler son Père, ce n’est pas parce que nous avons péché contre Dieu, c’est parce que « Dieu a fait cela pour montrer au monde (et pas seulement pour le peule élu et il faudra que le Christ se montre à Paul sur le chemin de Damas …) l’amour qu’Il porte à sa création ».

Si Dieu a livré son fils(en plein accord avec son Père) à la mort sur la croix, c’est parce que seul l’Amour peut nous rapprocher du Père.

Pour Saint Isaac le Syrien, l’Incarnation du Christ et sa mort sur la croix eurent lieu non pas pour nous racheter de nos péchés mais uniquement afin que le monde se rendre compte de l’Amour divin.

Saint Isaac le Syrien va très loin. Il affirme même qu’il ne faut pas prendre l’ancien testament à la lettre : « beaucoup de textes de l’Ecriture concernant le motif de l’avènement du Christ sont déficients et insuffisants par rapport au véritable motif de son Dessein de salut ».

Dieu s’est fait homme et est mort sur la croix pour faire comprendre à l’homme la démesure de l’amour divin. L’homme accède au Royaume en répondant à l’Amour divin.

Pour Isaac, la mort n’est pas triste.

« Ne sois pas triste, ô mortel ! Parce que tu entreras un jour dans le silence du tombeau, toi qui es beau entre tout, mais corrompu par l’outrage de la mort !… Ne t’attriste pas parce que nous resterons de longues années durant cette corruption de la mort, sous la poussière, jusqu’à ce que nous atteigne la fin du monde présent, car cela ne pèsera pas sur nous. La mort et ce laps de temps pendant lequel nous dormirons dans un tombeau passeront comme le songe d’une seule nuit … ».

Saint Isaac le Syrien a une notion de l’enfer.

L’enfer serait une forme de repentir car celui qui se rend compte de l’Amour infini de Dieu a un tourment intolérable de ne pas pouvoir l’accueillir au-dedans de lui.

Pour lui, les peines de l’enfer ne peuvent être éternelles.

Là où il y a de l’Amour, il n’y a pas de châtiment. Il a même cette formule : « l’enfer n’est qu’un purgatoire où nous serons corrigés par le fouet de l’Amour ».

Dieu recherche notre salut et non pas à nous faire souffrir !

La pensée de Saint Isaac le Syrien a de quoi nous surprendre sauf si nous sommes habitués à « la petite voie de Thérèse », au cantique de Saint Francois d'Assise et à la pensée des Pères du désert.


(1) Thérèse est née en 1873 et décédée le 30 septembre 1897. Trois mois avant sa mort, elle déclare qu’elle a tracé « une petite voie toute nouvelle », voie reconnue officiellement par l’Eglise catholique. Cette découverte de l’Amour de Dieu par son Fils, le Médiateur, c’est l’aboutissement d’une grande maturation. Elle fait l’expérience de L’Amour de Dieu qui « transforme en feu ce néant. …Si loin que nous soyons… dans le néant, Il nous transformera en flammes d’amour. C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour. Thérèse confirme les propos révolutionnaires d’Isaac le Syrien en nous expliquant que la seule existence de Dieu est celle d’Aimer ; un Dieu qui aime en premier les derniers, ceux que nous rejetons, ceux qui sont humiliés, les moins que rien de notre civilisation imbue d’elle-même, civilisation qui est déjà condamnée à disparaître. Elle conforte les affirmations des ascètes du désert du IIIième siècle qui déclarent tel Antoine : « je ne crains plus Dieu ; je l’aime. Car l’amour chasse la crainte ».

(2) « Dieu est ou bien intelligence ou bien quelque chose au de-là de l’intelligence » Aristote. De la prière.

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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 23:55
Cieux, faites pleuvoir le juste comme une rosée

Entre pénitence et espérance, l’Avent est bercé de chants liturgiques rivalisant de belles émotions. Pour cette troisième et ultime chronique sur l’Avent, écoutons et méditons le Rorate cæli, un chant grégorien qui perpétue, depuis le haut moyen-âge, la prose riche d’Espérance du prophète Isaïe. Comme une lente procession vers la Joie de Noël…

Voici venir le jour qui s’est fait attendre tant de siècles

« Quelques-uns croient peut-être que lorsque les jours de l’Avent arrivent, les habitants des maisons religieuses s’en attristent à cause des privations qu’ils amènent… Oh ! comme ils se tromperaient s’ils pensaient ainsi ! Dans ces pieuses retraites, l’approche d’une grande fête, c’est une bonne nouvelle qui réjouit toute la maison… c’est quand l’Avent a fait prendre aux autels et au prêtres leurs ornements violets, que déjà les saintes filles qui se sont, comme les colombes effrayées des orages, réfugiées sous les ailes du Seigneur, se préparent à la fête de la crèche. Dans leur solitude, elles composent de nouveaux bouquets, des guirlandes nouvelles, pour orner le berceau de l’Enfant-Dieu. Noël, c’est la fête des femmes, et son approche est une joie même pour les vierges du Seigneur.

Le religieux qui du fond de son cloître composa l’hymne Statuta decreto Dei, qui se chante aux approches du jour de la naissance du Sauveur, a été bien inspiré.

Voici venir les temps marqués par les décrets du Seigneur ;

Voici venir le jour qui s’est fait attendre tant de siècles.

La postérité d’un père coupable gisait souffrante et désolée sur un lit de douleurs ;

Les hommes étaient sans force, découragé, couché dans l’ombre de la mort ;

Les terreurs de la tombe, les tourments de l’enfer, c’était là leur partage ;

Les enfants d’Adam tremblaient et se desséchaient dans l’attente du souverain juge,

Hélas ! qui pouvait les délivrer de si grands maux ? Quelle main assez puissante pour guérir une si profonde plaie ?

Toi seul ! ô christ ! toi seul… Cieux, ouvrez-vous !

Ouvrez-vous, et laissez descendre votre précieuse rosée ; que la terre fécondée donne au monde son Sauveur ! »

Source : WALSH (M. le Vicomte) — Tableau poétique des Fêtes chrétiennes (Paris, Librairie Blériot, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, s.d.)

Cieux, versez votre rosée

" C’est à cette très longue période de siècles, période indéterminée, qui s’écoule entre la faute et la Rédemption, que l’Église nous fait penser pendant l’Avent.

Les quatre dimanches avant Noël, appelés les dimanches de l’Avent, symbolisent le temps où le monde attendait, anxieux, la venue du Sauveur. L’Avent a donc un caractère de pénitence et de supplication. On en jeûne plus maintenant, mais les ornements du prêtre sont de couleur violette, ce qui indique la pénitence.

Toutefois, il y a de la joie dans cette pénitence. L’Avent prépare à la grande fête de Noël.

Lisez la traduction du Rorate cæli, le chant de l’Avent :

Cieux, versez votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.

Que votre colère s’apaise, Seigneur, ne vous souvenez plus de nos iniquités.

Considérez la cité où est votre sanctuaire, devenue déserte.

Sion n’est plus qu’une solitude ; Jérusalem a été désolée ; Jérusalem, où ont éclaté votre sainteté et votre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges.

Cieux, versez votre rosée, etc.

Nous avons péché, nous sommes devenus semblables à un lépreux, nous sommes tous tombés comme la feuille, et nos péchés, comme un vent impétueux, nous ont enlevés et dispersés sur toute la terre, vous nous avez caché votre visage et vous nous avez brisez sous le poids de nos iniquités.

Cieux, versez votre rosée, etc.

Considérez, Seigneur, l’affection de votre peuple et envoyez à son secours celui que vous devez envoyer ; faites sortir de la pierre du désert cet agneau qui doit régner sur le monde ; qu’il paraisse sur la montagne de la fille de Sion, et qu’il nous délivre du joug de notre captivité.

Cieux, versez votre rosée, etc.

Consolez-vous, consolez-vous mon peuple, votre salut est proche.

Pourquoi vous laissez-vous consumer par la tristesse ?

Et comment la douleur vous a-t-elle ainsi défiguré ?

Je vous sauverai, ne craignez pas ; car je suis le Seigneur votre Dieu, le saint d’Israël, votre Rédempteur.

Source : QUINET (Chanoine) & HAMAYON (Abbé) — Doctrine et Leçons de choses religieuses, suivies de notes morales et sociales (Paris, Librairie L’École, 1937)

Rorate-02

Le verbe latin « Rorate » — au mode impératif, intraduisible textuellement — a donné son titre au chant grégorien « Rorate caeli ». Ce chant d’entrée, inaugurant  la messe du 4e dimanche de l’Avent, offre une mélodie aux versets du livre du prophète Isaïe (Is 45,8). À l’époque du 64e pape Grégoire-le-Grand (590-604), il comptait déjà parmi les usages liturgiques.

« Rorate caeli desuper, et nubes pluant iustum ; aperiatur terra, et germinet Salvatorem. »

« Cieux, faites venir le Juste comme une rosée ; Qu’il descende des nuées comme une pluie bienfaisante : Que la terre s’entrouvre et donne naissance au Sauveur. » (Is 45,8 — selon la traduction française du missel romain)

Écoutez une méditation d'Anselm Grün lue par Mgr Marc de l'EOC et commentée par lui

 

 

Commentaire à partir d'un texte d'Anselm Grün

Télécharger
 
 
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Et le chant

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