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4 octobre 2019 5 04 /10 /octobre /2019 22:55
Les manuscrits, l’autre merveille du mont Saint-Michel
Les manuscrits, l’autre merveille du mont Saint-Michel
Les manuscrits, l’autre merveille du mont Saint-Michel
Les manuscrits, l’autre merveille du mont Saint-Michel

Chacun connaît le mont et sa Merveille gothique datant du XIIIe siècle. Plus discrets, les manuscrits de l’abbaye, conservés à Avranches, sont le précieux témoignage de l’histoire religieuse du rocher.

L’âme du mont Saint-Michel ne se laisse pas facilement approcher. Fréquenté chaque année par plus de 2,5 millions de visiteurs, premier site touristique de France après la capitale, le légendaire rocher peine à échapper aux algues des intérêts économiques.

Pourtant, la grâce des lieux se révèle tard le soir ou tôt le matin lorsque la foule n’a pas encore afflué, ou à de rares occasions comme lors du festival Via Aeterna, qui s’ouvre aujourd’hui et fait une large place à la musique sacrée (lire les repères).

L’esprit du mont s’est aussi réfugié à Avranches (Manche), à une trentaine de kilomètres par la côte normande. Là, derrière une solide porte blindée, la mairie conserve 205 manuscrits de l’abbaye du Mont-Saint-Michel. Inauguré en 2006, le Scriptorial voisin expose, par roulement, une quinzaine de ces précieux ouvrages, témoignage unique de ce que fut la vie des moines dans les vents de la baie.

Si une présence religieuse est attestée sur le « mont Tombe » dès 708, l’installation des bénédictins remonte à 966.

« L’abbaye connut son apogée artistique et culturelle entre le XIe et le XIIIe siècle, explique Stéphane Lecouteux, responsable de la bibliothèque patrimoniale d’Avranches. Au XIe siècle, on y trouve une douzaine de moines copistes actifs, ce qui est très important pour l’époque. »

Les manuscrits du Mont-Saint-Michel présentent une calligraphie et des enluminures romanes de style normand, présentant des influences carolingiennes et anglaises.

On y trouve surtout des lettres ornées, dans des teintes rouge, verte et bleue, où se glissent feuillages et animaux (lions, aigles, dragons…).

Dans la grande bible gothique datant de la première moitié du XIIIe siècle, la décoration de chaque lettre ouvrant les différents livres se fait plus précieuse, évoquant le thème du texte dans des couleurs variées, rehaussées d’or.

Dans ce fonds, on trouve des ouvrages religieux – bibles, missels, livres de patristique… –, mais aussi le grand cartulaire et les annales racontant la fondation et l’histoire de l’abbaye. «

L’abbaye était riche, elle possédait des domaines, des moulins, des vignes et recevait des dons en échange de la prière des moines pour les défunts, précise Stéphane Lecouteux. Les pigments des couleurs témoignent d’ailleurs de son intégration dans des réseaux internationaux d’approvisionnement. »

Il fallut un bel alignement d’étoiles pour que ces œuvres parviennent jusqu’à nous. Jamais pris par les Anglais et épargné par les guerres de religion, le Mont-Saint-Michel n’eut pas à souffrir d’importants pillages.

À la Révolution, lorsque le fonds de l’abbaye fut confisqué, les manuscrits furent transportés à pied, dans des conditions qui feraient frémir un conservateur, mais sans dommages. Les pertes furent ensuite restreintes par l’intérêt des autorités locales pour ce patrimoine.

Aujourd’hui, l’histoire des manuscrits se poursuit. La numérisation complète du fonds s’est achevée en 2017 et tous les manuscrits sont désormais consultables (1).

Une étude scientifique sur les pigments et les liants réalisée en 2019 devrait bientôt en dire plus sur leur fabrication, et une nouvelle scénographie est à l’étude pour le Scriptorial.

Élodie Maurot
La Croix

 

Scriptorial d’Avranches. Rens. : 02.33.79.57.00 et scriptorial.fr (1) http://www.unicaen.fr/bvmsm

 

 

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 22:55
Que pensent les français des religions ?
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30 septembre 2019 1 30 /09 /septembre /2019 22:57
Georgina Dufoix Ancienne ministre socialiste

Georgina Dufoix Ancienne ministre socialiste

Le 20 octobre 1991. Ce jour-là, tout bascule pour Georgina Dufoix, avec la parution, dans le journal Le Monde, des premières accusations la visant dans l’affaire du « sang contaminé ».

Avec l’ancien premier ministre Laurent Fabius et celui qui fut son secrétaire d’État à la santé, Edmond Hervé, l’ancienne ministre des affaires sociales est accusée de n’avoir pas arrêté plus tôt, en 1985, la circulation de poches de sang véhiculant le virus du sida, entraînant la contamination de transfusés.

Violente, la crise va durer plus de sept ans jusqu’au procès dont elle sortira relaxée en 1999. Sept années sous le feu des critiques, pour celle dont la phrase « responsable mais pas coupable » lui colle toujours à la peau, elle qui était encore, en 1989, la deuxième femme la plus appréciée des Français après Simone Veil.

D’où vient alors l’étonnante sérénité avec laquelle, à 75 ans, Georgina Dufoix, mère de quatre enfants et grand-mère de six petits-enfants, évoque cette période ?

De la beauté du domaine où elle vit près de Nîmes, auquel on accède par une majestueuse allée de pins ? Non, cette femme droite et pudique ne cache pas que la vie a été tissée d’épreuves mais, assure-t-elle, « chaque obstacle est l’occasion d’une transformation, chaque crise conduit vers plus de liberté intérieure ».

Sa force pour traverser l’épreuve, elle la tient d’une foi inébranlable, née non pas dans la tempête du sang contaminé mais dès 1988, alors qu’elle quittait le gouvernement de Michel Rocard pour rejoindre le cabinet de François Mitterrand à l’Élysée.

Issue d’une grande famille protestante réformée de Nîmes, Georgina Dufoix était entrée dans la vie politique athée. Elle se souvient toutefois être habitée à l’époque d’un « grand vide intérieur » et mue par une quête de développement personnel qui passe par les philosophies orientales.

Ébranlée par un adversaire politique, elle cherche conseil auprès de l’évêque de Nîmes, voyant là « une des rares professions à respecter encore le secret professionnel », explique-t-elle.

À sa grande surprise, Jean Cadillac lui parle de l’Esprit Saint et l’adresse à la communauté du Lion de Juda (aujourd’hui les Béatitudes). Elle tend l’oreille vers ces catholiques qui professent que le « Christ est vivant » mais reste à distance.

Un peu plus tard, le 8 août 1988, Georgina Dufoix vit « une très grande peine personnelle » et se lance : « Si c’est vrai ce qu’on raconte sur toi, Jésus, c’est le moment de venir. » Elle est alors dans un bureau de Matignon, où elle boucle un dossier. « La grâce du Christ est alors venue, poursuit-elle, comme si c’était hier, et m’a emplie de paix, d’amour, d’une joie totale. »

Cette expérience qui va durer « six jours et sept nuits » est pour elle définitive. « C’est un fait, résume-t-elle, avec l’autorité paisible qui la caractérise. Je n’ai plus jamais douté de la présence du Christ dans ma vie. En revanche, c’est souvent moi qui quitte sa présence. Revenir sous le parapluie de sa grâce est, depuis lors, ce qui m’intéresse le plus dans l’existence ».

La crise qui va suivre l’amène à travailler sur elle comme elle ne l’aurait jamais fait. « J’ai vécu ces années qui auraient pu être très difficiles – et qui l’ont été pour d’autres –, comme un enseignement du Père, animée de la certitude que l’Esprit Saint m’aidait seconde après seconde, à condition que j’accepte deme laisser transformer de manière radicale. »

La descendante de huguenots se plonge dans la Bible. « Les paroles de Jésus m’ont donné des repères et le mode d’emploi d’une vie excellente », assure-t-elle, citant notamment celle-ci : « Ne jugez pas. »

« Un jour, alors que j’entendais en boucle à la radio des accusations d’“assassin” ou de “sorcière”, je me suis mise à pleurer, et j’ai crié à Dieu combien j’en avais assez de ces mensonges. Pour toute consolation, j’ai alors entendu une voix – je n’en entends pas souvent, sourit-elle.

“Tu es jugée comme tu as jugé”… Je me suis rendu compte que je jugeais beaucoup », confesse Georgina Dufoix qui n’a, ensuite, cessé de mettre en pratique le conseil évangélique. Ne pas juger, donc, mais aussi apprendre à aimer ses ennemis. « Cela me paraissait impossible à première vue », reconnaît-elle.

« Mais j’ai eu la chance, pour ainsi dire, d’en avoir un si grand nombre que j’ai été obligée d’essayer de le mettre en application. Et j’ai vu que cela marchait, et que la vie était ainsi bien plus libre et fructueuse», affirme-t-elle, soutenue par son mari qui se convertira lui aussi, ce même 20 octobre 1991, sur une table d’opération à l’hôpital, avant d’être guéri inexplicablement deux mois plus tard d’un cancer de la vessie.

Sans nostalgie pour sa carrière politique, celle qui préside aujourd’hui la Fondation des monuments romains de Nîmes reste en revanche proche d’hommes politiques de tous bords. « Certains se sont moqués pendant longtemps, mais beaucoup, aujourd’hui, fréquentent cette maison », sourit-elle, heureuse que son expérience puisse les aider.
mon conseil en temps de crise

« Croire que tout concourt à notre bien »

« Des épreuves, on en rencontre tous les jours, des petites, des grandes. Les souffrances peuvent être immenses, les séparations désespérantes.

Mais tout change si l’on croit, comme le dit saint Paul dans sa lettre aux Romains (8,28), que “tout concourt au bien de celui qui aime Dieu”. Tout : l’agréable comme le désagréable.

Cela ne veut pas dire qu’on ne souffre pas, mais on n’est plus enfermé, prisonnier de la souffrance. Le moment de la souffrance, aussi douloureux soit-il, s’inscrit dans une marche au vaste horizon. Tous les voyages sont magnifiques quand l’Esprit Saint est là, même les plus difficiles. »

Recueilli par Céline Hoyeau

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