Avant sa naissance, dit le Tamud, l'homme est un pur esprit et sait tout ; mais au moment où il voit le jour, un ange lui met un doigt sur le bouche et il oublie la Torah.
La petite rigole que nous avons entre le nez et la bouche est la trace du doigt que l'ange posa sur notre lèvre de nourrisson pour que nous taisions les secrets divins - et qui nous les fit oublier ...
Alix de Saint-André
Archives des anges
Talmud : Nida (16 a, par. 30 b)
Traité nida du Talmud de Babylone: traite des règles de pureté, en particulier féminines mais aussi de la filiation.
Le Talmud traité de Nida nous dit que le fœtus dans le ventre de sa mère a une lumière sur la tête. Grâce à cette lumière, il peut voir du début jusqu'à la fin du monde, et toute la Torah lui est enseignée. Au moment de la naissance, vient un ange qui fait oublier au bébé toute la Torah. Plusieurs questions se posent sur cette approche du texte talmudique :
- Pourquoi le fœtus a-t-il ce privilège d'avoir cette lumière qu'un adulte n'a pas en général ?
- Comment un fœtus peut-il apprendre toute la Torah ?
- Pourquoi fait-on oublier la Torah au bébé lors de sa naissance ?
Pour répondre à ces questions, il faut tout d'abord savoir que dans la tradition des cabalistes juifs, l'âme d'un juif est une parcelle de lumière divine, et que la Torah est également la lumière divine. Donc, l'âme de chaque juif est assimilée à la connaissance de la Torah. Le seul problème est qu'il n'y a pas de communication entre l'âme et le corps car autour de l'âme il y a une enveloppe appelée «ange du mal» ou encore « l'autre côté » qui se trouve dans chaque individu. Mais le Talmud traité Bera'hot nous enseigne que l'ange du mal ne pénètre l'individu qu'à la naissance et non pas au moment de la conception. Par ailleurs, les cabalistes nous enseignent que chez le fœtus, l'âme est essentiellement au-dessus de sa tête et non pas dans le corps. Grâce à cela, on comprend le Talmud traité Nida : que chez le fœtus l'âme peut communiquer avec le corps puisque « l'ange du mal » n'est pas présent autour de l'âme, et que la lumière qui permet de voir du début jusqu'à la fin du monde c'est l'âme du fœtus qui est une partie de la lumière divine. Cette même lumière est la connaissance de la Torah. Dès qu'il reçoit son âme (au moment de la conception), il aurait accès à la Torah, et au moment de la naissance, « l'ange du mal » rentre dans l'enfant, et c'est pour cela qu'il oublie la Torah.
Alors, voilà donc notre travail : Si pendant sa vie, un homme arrive à changer l'ange du mal en ange du bien, son âme lui permettra de voir du début du monde jusqu'à la fin, et également de connaître toute la Torah. Comme le signale le Midrash, de façon symbolique, ce fut le cas d'Abraham, qui connaissait la Torah sans que personne ne lui ait enseigné. Ce fut aussi le cas du peuple d'Israël lorsqu'il arriva devant le Mont Sinaï, et s'il n'avait pas fait la faute du veau d'or il serait resté ainsi. Ce fut le cas de Rabbi Meir, à propos duquel le Talmud traité Erouvine nous dit que le nom Meir n'est pas son nom original, mais le nom qui lui a été donné pas les rabbis de sa génération car il a éclairé le peuple d'Israël par sa Torah.