Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 22:16

Pour être des apôtres mûrs aujourd'hui, il ne suffit plus de « faire » des choses nouvelles ; il faut se laisser renouveler intérieurement par l'Esprit Saint, il faut « être » des hommes nouveaux créés dans le Christ (2 Co 5,17; Eph 2,15 4,24 ; Col 3,10).

La mission exige des apôtres configurés au Christ, enracinés, fondés dans l'amour, des apôtres capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de l'amour du Christ et qui aient l'esprit et la volonté renouvelés ; des apôtres qui aient une personnalité riche de sagesse, de la sagesse qui est typique des vieillards, et de la « souplesse » typique du dynamisme de la jeunesse.

En un mot, des apôtres qui soient des « êtres extraordinaires », parce que transfigurés et renouvelés intérieurement par l'Esprit de Jésus. « Il existe toujours ce danger d'une Eglise qui fait tout pour Dieu sans jamais rencontrer Dieu »

Benoît XVI

Partager cet article
Repost0
23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 21:30

L'engouement récent d'un certain nombre de nos contemporains pour la symbolique des nombres (que l'on songe aussi au succès planétaire des " énigmes " du Da Vinci Code ou au succès outre-Atlantique d'une kabbale de pacotille), n'est toutefois plus fondé sur une culture religieuse qui lui donnait sens et cohérence. Il se résume évidemment le plus souvent à une approche superstitieuse. Pour autant, ne traduit-il pas un besoin réel de renouer avec une pensée symbolique, laquelle a été évacuée de nos sociétés modernes depuis le triomphe du scientisme?

Parmi les nombreuses définitions de l'homme, on pourrait dire qu'il est le seul animal capable de symbolisation. Le seul à chercher dans le monde qui l'entoure un sens caché, profond, qui le relie à un monde intérieur ou invisible.

L'étymologie grecque du mot " symbole ", sumbolon, renvoie à un objet qu'on a séparé en plusieurs morceaux et dont la réunion des pièces offre un signe de reconnaissance. À l'inverse du diable (diabolon) qui divise, le symbole unit, associe. Il répond à un besoin ancré dans la psyché de relier le visible et l'invisible, l'extérieur et l'intérieur. C'est pourquoi, dès l'aube de l'humanité, le symbole apparaît comme la manifestation par excellence de la profondeur de l'esprit humain et du sentiment religieux (religion, dont l'étymologie latine religare signifie aussi " relier "). Lorsque l'homme préhistorique pose ses morts sur un coussin de fleurs, il associe le symbole de la fleur à l'affection qui le relie à eux. Lorsqu'il place les cadavres en position foetale, la tête tournée vers l'est, il associe la symbolique du foetus et celle du soleil levant à la renaissance, et manifeste ainsi sa croyance, ou son espérance, en une vie après la mort.

À la suite des romantiques allemands, Carl Gustav Jung a montré que l'âme de l'homme moderne est malade du manque de mythes et de symboles. Certes la modernité a inventé de nouveaux mythes et de nouveaux symboles - ceux de la publicité par exemple - mais ils ne répondent pas aux aspirations de sens, c'est-à-dire profondes et universelles, de notre psyché. Depuis une trentaine d'années, le retour de l'astrologie et de l'ésotérisme, les succès planétaires d'œuvres de fiction comme le Seigneur des anneaux, l'Alchimiste, Harry Potter ou le Monde de Narnia, sont les signes d'un besoin de " réenchantement du monde ".

L'être humain ne peut pas, en effet, se relier au monde et à la vie uniquement par sa raison logique. Il a besoin de s'y relier aussi par son coeur, sa sensibilité, son intuition et son imaginaire. Le symbole redevient dès lors une porte d'accès au monde et à lui-même. À condition toutefois qu'il fasse un effort minimum de connaissance et de discernement rationnel. Car s'abandonner à la seule pensée magique l'enfermerait au contraire dans un totalitarisme de l'imaginaire pouvant conduire à un délire interprétatif des signes.

Extrait de l'ditorial de Frédéric Lenoir Le Monde des Religions N°24

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 17:51

"Quand l'exclu devient l'élu." C'est cette capacité à aimer en acte et en vérité qui nous émerveille, qui rend la vie extra-ordinaire. Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas réservé à une élite, aux bons petits catholiques modèles. Non, à tout le monde, à condition d'accepter notre incapacité totale à aimer et à se laisser guider par Dieu, qu'il soit Allah, Yahvé ou Shiva...

Le droit de nous plaindre nous est définitivement ôté dès le franchissement d'un slum. Le devoir d'aimer en acte et en vérité nous est impérativement dicté des que nous croisons le regard d'un pauvre. Mais, en mauvais élève - les pauvres sont nos maîtres - nous n'arrivons pas à donner la pleine mesure à l'Amour qui est d'aimer sans mesure. C'est là que nous nous sentons plus pauvres que celui qui est en face de nous et qui est dans le besoin. Nous constatons, avec une peine douloureuse, notre pauvreté de coeur.

Après tous ces itinéraires sur des tracés de bitume, de terre ou de sable qui semblent parfois côtoyer le bord du monde, après toutes ces errances entre les aubes pluvieuses et les cieux à mousson, entre les élans de fraternité et la fatigue qui renvoie brutalement à une solitude pauvre comme un mendiant au bord du chemin, alors surgit cette certitude le plus court chemin de soi à soi passe par les autres.

Texte lu dans une revue thérésienne et écrit par un routard à l'occasion d'une traversée de l'Inde.
 

Partager cet article
Repost0