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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 23:20
Origine de la prière d'abandon de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
Fais de moi de qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à tout, J’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre tes mains sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père.

Origine de la prière

Ce texte a été imprimé pour la première fois, sous forme de prière, dans le n° 74 du Bulletin de l’Association Charles de Foucauld – 3ème trimestre 1946 (p. 19). C’était à l’occasion de la mort de Marc Gérin, l’un des premiers petits frères d’El Abiodh, décédé le 28 avril 1945.

L’article cite anonymement un extrait d’une lettre. Cette lettre est de l’abbé André Brazzola, alors aumônier de la JOC et ancien condisciple de Marc au Séminaire d’Issy-les- Moulineaux.

Déjà en 1946, dans le texte cité plus haut, elle est présentée comme "la Prière d’Abandon du Père de Foucauld" et on en viendra à croire qu’elle a été léguée directement par son auteur qui l’aurait utilisée lui- même durant toute sa vie.

Elle est extraite des "méditations sur l’Evangile au sujet des principales vertus", dont on possède deux manuscrits autographes. Le second, qui est une copie soignée, est daté du 23 janvier 1897, à Rome. Le premier est donc antérieur. Il a probablement été écrit à la fin du séjour à Akbès du frère Marie-Albéric, en 1896, et non à Nazareth, en 1898, comme on l’a cru.

Ces méditations portent comme sous-titre :

"Paroles et exemples de Notre-Seigneur Jésus-Christ touchant la prière, la foi, …"
suivent douze autres titres, mais seuls les deux premiers seront traités.
Dans chaque Evangile, le frère Marie-Albéric (nom du novice Charles de Foucauld) prend d’abord les versets qui parlent de la prière. Il recommencera sur le thème de la foi.

Le passage qui nous intéresse est le commentaire du dernier verset retenu dans St Luc sur la prière : Nous pouvons lire le texte manuscrit tel qu'il a été écrit par Charles de Foucauld lui- même et publié dans Charles de Foucauld, Le chemin vers Tamanrasset, Karthala, 2002, p.71.

Elle a été écrite alors qu’il n’était pas le Père de Foucauld mais un simple moine en instance de quitter la Trappe.

si cette prière est devenue celle de tous les instants de sa vie, il faut bien préciser que ce ne fut pas sous cette forme écrite par lui un jour de l’année 1896, sous l’inspiration du moment et sans penser à composer une prière.

En simplifiant le texte répétitif écrit par le frère Marie-Albéric au gré de l’inspiration, on en a bien gardé tous les éléments mais  chacune des composantes de cette prière n’apparaît plus à sa place et perd beaucoup de la force que lui donnaient les répétitions. 

Origine de la prière d'abandon de Charles de Foucauld
Le commentaire-prière original

« Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains »…
C’est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien aimé… puisse-t-elle être la nôtre … Et qu’elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants :
Mon Père, je me remets entre Vos mains ;
mon Père, je me confie à Vous ;
mon Père, je m’abandonne à Vous ;
mon Père, faites de moi ce qu’il Vous plaira ;
quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ;
merci de tout ; je suis prêt, à tout ; j’accepte tout ;
je Vous remercie de tout ;
Pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu,
Pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures,
en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre cœur aime,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu ;
je remets mon âme entre Vos mains ;
je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je Vous aime,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre en Vos mains sans mesure ;
je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance,
car Vous êtes mon Père.

Commentaire de la prière

 

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 17:43
Prochain stage de calligraphie et d'enluminure de Sophie et Sr Barbara
Prochain stage de calligraphie et d'enluminure de Sophie et Sr Barbara
Variations sur l’arbre

L’arbre se trouve enraciné en terre et tourné vers le ciel. Par la pratique de la calligraphie et de l’enluminure, nous entrerons dans son symbolisme, sa force de vie, son expression graphique et picturale.

Notre travail prendra ses racines dans des textes sacrés, des poèmes
et déploiera les branches de notre imaginaire.

Session ouverte à ceux qui débutent la calligraphie et l’enluminure comme à ceux qui souhaitent enrichir leur expérience.

La sagesse corporelle accompagnera nos réalisations.

Sophie et Soeur Barbara
 

Du 4 février (9h) au 5 février 2017 (17h)
Possibilité de venir la veille

Plus sur quelques travaux de Sophie

http://sacreecalligraphie.tumblr.com/

En complément Benjamin Barret, diplômé de la Faculté de Théologie Protestante de Strasbourg et de l’École Pratique des Hautes Études,  animera une session d'une demi-journée le 3 février sur la Symbolique de l'arbre

Se renseigner et s'inscrire

Cliquer ICI

 

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 23:52
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer
La porte de l'enfer

« Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance » : telle était l’inscription qui accueillait les damnés dans l’« Enfer » de Dante, principale source d’inspiration du grand œuvre de Rodin.

En 1880, le sculpteur reçut de l’État la commande d’un« modèle de porte décorative » ornée« de bas-reliefs représentant La Divine Comédie de Dante », destinée à la façade d’un futur Musée des arts décoratifs. Rodin allait passionnément s’y consacrer pendant une dizaine d’années. Il imagine d’abord des portes à caissons, sur le modèle fameux desPortes du Paradis de Lorenzo Ghiberti au Baptistère de Florence.

Les différentes maquettes permettent de suivre l’évolution du projet. De l’une à l’autre, les compartiments se dissolvent, l’espace s’unifie et gagne en profondeur. L’élément architectural devient primordial, autonome puisque le lieu d’accueil n’existait pas encore, doté de ses propres qualités plastiques et dramatiques. Pilastres, entablement, corniches fortement saillantes forment un cadre construit de style classique à l’intérieur duquel grouillent les personnages. Les principaux d’entre eux se réfèrent à Dante : celui qu’on appelleraLe Penseur est à la fois Minos, juge des Enfers, et le poète méditant sur son œuvre. Le futur Baiser représente Paolo et Francesca, les amants malheureux enfermés dans le cercle des amours maudites. Et Ugolin rampant parmi les corps de ses enfants morts que, affamé, il s’apprête à dévorer, est une des figures inoubliables de La Divine Comédie.

« Chaque corps obéit impitoyablement à la passion dont il est animé, chaque muscle suit l’impulsion de l’âme. Même dans les contournements les plus étranges et les formes les plus tordues, les personnages sont logiques avec la destinée dont l’artiste a marqué leur humanité révoltée et punie. (…) L’effroi, la colère, le désespoir, allument les yeux, tournent les bouches, tordent les mains… » : c’est ainsi qu’Octave Mirbeau décrit la Porte de l’Enfer en 1885. À cette date, une autre source d’inspiration s’est imposée au sculpteur, c’est Baudelaire, avec ses thèmes de prédilection, séduction féminine, volupté, tentation, damnation… Lorsqu’en 1888 le collectionneur Paul Guimard lui demande d’illustrer de dessins son exemplaires des Fleurs du Mal, l’artiste reprendra des motifs tirés de la Porte.

Le chaudron de la création

C’est pour la Porte de l’Enfer qu’ont été conçues certaines des figures les plus connues de Rodin, appelées à devenir par la suite des sculptures indépendantes,Le Penseur, Le Baiser, Ugolin, La Danaïde, ou encore Les Trois Ombres perchées au sommet du monument. Ce grand œuvre est aussi une sorte de chaudron géant où se condensent ses recherches et ses techniques, son système de variations à partir d’une même forme, agrandie ou réduite, répétée, fragmentée, assemblée à d’autres formes en des combinaisons nouvelles.

C’est le creuset où se trouvent « refondues » ses créations antérieures et où il ne cessera plus de puiser pour ses œuvres à venir. À sa grande rétrospective de 1900, Rodin montre une version de la Porte de l’Enfer dénuée de l’essentiel de ses groupes et figures, qui avaient pourtant été moulés pour cette occasion (elle sera par la suite « recomplétée »).

Pourquoi avait-il pris ce parti ? Mystère. Mais il est très troublant qu’à l’heure de son triomphe le maître ait décidé de montrer cette œuvre capitale, véritable testament artistique, à l’état de coque vide. Comme on gomme une page trop pleine pour retrouver un peu de blanc, une chance de recommencement ?

 

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