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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 23:56
La plus petite communauté chrétienne (la famille) fait Eglise

Ce n'est donc pas le ministère des pasteurs de l'Église que je conteste, mais la façon qu'il a de se muer en supériorité sociale au sein de communautés chrétiennes idéalement régies par l'égalité en Christ de tous ceux qui  la composent.  

La dignité suréminente  que  les apôtres n'ont jamais revendiquée pour eux-mêmes, il ne convient pas que leurs successeurs s'en prévalent.

Les évêques, les prêtres et les diacres ne sont pas les héritiers des lévites et des grands-prêtres, mais ceux des disciples du Christ.

Ils ne peuvent donc se constituer comme pouvoir séparé sans porter préjudice à la Bonne Nouvelle qu'il leur revient d'annoncer.

Ils se méprennent  donc gravement, tous les clercs qui s'at­tachent à recréer pour eux-mêmes une caste sociale abolie par le Dieu qu'ils  professent.

Si les charismes et les missions diffèrent, c'est sans incidence aucune sur la dignité du chrétien, aussi unique et insécable que l'Église elle-même.  

Il n'y a bien qu'une  dignité, c'est-à-dire qu'une conformation à l'image de Dieu, qui est la source de l'égale dignité des baptisés.

Dans ces conditions  établies par le Christ lui-même, il est impossible pour un clerc d'inférer de son ministère de Dieu devrait une forme de vénération ou même de respect singulier.

… La confusion entre Église et clergé, bien  ancrée dans  nos  représentations, est une absurdité.  

Pour lutter  contre  elle, je conseille à mes séminaristes de n'employer le mot « Église» qu'après avoir vérifié qu'il puisse être remplacé par «communauté» ou «famille».

L'Église ne doit pas évoquer avant tout les évêques et les prêtres, mais les assemblées concrètes des chrétiens, les visages et les voix de ces femmes et de ces hommes, de·tout âge et de toute sensibilité, qui non seulement se rassemblent pour célébrer l'Eucharistie, le Repas du Seigneur, mais qui se connaissent, tiennent les uns aux autres, accomplissent des œuvres communes et se considèrent comme une famille.

Chacune de ces communautés est reliée aux autres par la communion avec l'évêque, qui n'est pas au­-dessus de toutes, mais préside à ce qu'on appelait autrefois l'Eglise-mère, c'est-à-dire la communauté la plus ancienne et la plus nombreuse de la cité ou de la région.

Les communautés eucharistiques, aussi  petites soient-elles, portent le nom d'Église d'une manière plus appropriée que les diocèses, les métropoles ou les patriarcats.

Ces derniers sont  aussi l'Église, mais dans un sens figuré et dans la mesure où leur noyau est la vraie communauté des disciples de Jésus Christ qui se rassemblent en un lieu donné.

À cette échelle, là où l'Église apparaît pour ce qu'elle est vraiment  - « des frères  réunis  dans une  chambre haute», comme disent les Actes des Apôtres  - la catholicité  (ou conciliarité, sobornost) n'est pas difficile à mettre en place.

C'est à ce niveau-là des paroisses, des monastères ou encore des séminaires- qu'elle est la plus impérative et la plus utile, et il importe de rendre aux fidèles la conscience d'être les principaux protagonistes de l'évangélisation, de l'organisation de la vie et de la mission de l'Église qu'ils constituent et d'avoir reçu, chacun un don de l'Esprit en vue du bien de tous et pour l'édification du Corps du Christ.

À charge pour  les évêques et les prêtres d'exercer le ministère de la parole, et les diacres, celui des tables liturgiques ou autres.

Tous, ensemble,  doivent  avoir à cœur de veiller à l'unité  de l'Église.

Alexandre Siniakov

Comme l'éclair part de l'orient

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6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 23:56
Le transhumanisme, une nouvelle religion sans transcendance ? 1

Emission avec Père Xavier Dijon , jésuite, professeur émérite à la faculté de droit de l’université de Namur (Belgique), collaborateur au Jesuit Refugee Service-Belgium

Écouter l'émission de 20'

 
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Super longévité, super connaissance, super bien-être. On aura touché aux limites éthiques du transhumanisme quand l'homme se prendra lui-même pour une machine.

En plein débat sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes, le transhumanisme refait surface. Le 15 septembre dernier, le philosophe François-Xavier Bellamy signait une tribune dans Le Figaro: "PMA pour toutes, dernière frontière avant le transhumanisme" (daté du 15 septembre 2017).

Évoquant la PMA, le philosophe Dominique Folscheid entrevoyait le "recours à des «mères porteuses» - en attendant l'utérus artificiel voire le clonage" et "ce qu'on risque à se laisser happer dans un processus strictement technicien" (La Croix, 07/01/2017).

Pour le jésuite Xavier Dijon, ce que l'on risque c'est que l'homme en vienne à "se comprendre comme une machine". Il signe "Le transhumanisme" (éd. Fidélité).

"C'est une religion qui va être basée sur la science et la technique." Sans transcendance, donc.

SUPER LONGÉVITÉ, SUPER CONNAISSANCE, SUPER BIEN-ÊTRE

"Depuis que la médecine est parvenue à toucher au génome par le biais de la génétique, l'idée est de réparer mais aussi de forcer la machine humaine pour qu'elle soit plus performante."

D'où l'idée des trois super énoncée par David Pearce, philosophe anglais spécialiste du transhumanisme: super longévité, super connaissance et super bien-être.

Il n'y a qu'à lire "La mort de la mort" de Laurent Alexandre (éd. JC Lattès, 2013) ou "Et si on arrêtait de vieillir !" de Didier Coeurnelle (éd. Fyp, 2013) pour comprendre la vision des tenants d'un transhumanisme plus fort que la mort.

Ce dernier, vice-président de l’Association Française Transhumaniste, "essaie de montrer qu'on est en train de faire reculer la mort", explique le Père Xavier Dijon.

Mais ça ne s'arrête pas là, les progrès de la science portés par la convergence des nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives (NBIC) laissent entrevoir d'immenses possibilités en terme d'intelligence artificielle et aussi de bien-être. "Il suffirait de détecter les gênes qui causent la souffrance..."
 

LE TRANSHUMANISME, UNE NOUVELLE RELIGION

Là où on touche aux limites éthiques du transhumanisme c'est si "l'homme se comprend lui-même comme une machine", explique Xavier Dijon. Qui remarque que "les militants du transhumanisme sont de position agnostique ou franchement athée", comme par exemple le philosophe Gilbert Hottois.

Ce professeur de l'Université libre de Bruxelles, spécialiste des questions d'éthique de la techno-science, voit dans le transhumanisme "une possibilité nouvelle de vaincre le nihilisme ambiant et d'avoir un idéal fort d'augmenter l'homme sans tomber dans le piège des religions", explique le jésuite.

Le transhumanisme est ainsi vu par certains comme une religion. "C'est une religion qui va être basée sur la science et la technique." Sans transcendance, donc. "Le cœur du transhumanisme c'est de regarder l'homme non pas dans l'histoire comme le font les humanistes, mais dans l'évolution", explique Xavier Dijon. Depuis 100.000 ans l'espèce humaine n'a pas évolué: les transhumanistes veulent du changement. On pourra lire sur le sujet la fameuse "Lettre à Mère Nature" de Max More (1999).

AUGMENTER OU HUMANISER L'HOMME?

"Si le transhumaniste voit l'homme dans son évolution matérielle, à partir de la lignée animale, l'humaniste voit qu'il y a une césure, une rupture, un seuil pour parler comme Pierre Teilhard de Chardin, dans le passage à l'homme." *

Dans la conception humaniste, par opposition au transhumanisme, il y a chez l'homme cette part d'étincelle, d'esprit, qui lui fait dire que l'homme n'a pas tant besoin d'être développé ou augmenté dans sa naturalité mais qu'il faut cultiver cet esprit. Et pour cela l'outil principal que nous avons reste l'éducation.

BIBLIOGRAPHIE
Le transhumanisme
Xavier Dijon
coll. Que penser de... ? éd. Fidelité (2017)

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 23:55
Humour

MATHILDE, 7 ans, revient de l’école.
Elle a eu sa première leçon sur les bébés.

Sa mère, très intéressée, lui demande
« Comment cette leçon s’est-elle passée ? ».

MATHILDE répond :
Paul a dit que son papa l’a acheté à l’orphelinat.
Amine, ses parents sont allés l’acheter à l’étranger.
Christine, elle a été faite dans un laboratoire.
Pour Pierre, ses papas ont payé le ventre d’une Dame.

Sa mère répond en riant : « Et toi, qu’as-tu dit »

Rien, je n’ai pas osé leur dire que mon papa et ma maman sont tellement pauvres qu’ils ont dû me faire eux-mêmes.

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