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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 00:26

Brûlé du feu de l'amour,
mon désir est de devenir cendre.

Foulé aux pieds,
mon désir est de devenir route.

Traversant la multitude vers le pays de l'unité,
ouvrant la voie vers l'infini,
mon désir est d'être désert.

A travers les épreuves,
à la rencontre de l'Amant,
l'océan une fois atteint,
mon seul désir est d'être lac.

Sans égard pour les ruses intimes,
sans illusion pour les promesses,
sur la branche de la roseraie d'amour,
mon seul désir est d'être rose.


Koul Himmet
Poète soufi du centre de la Turquie fin XVIème siècle
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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 22:59

Ô Toi l'au-delà de tout,
comment t'appeler d'un autre nom ?
Quelle hymne peut te chanter ?
Aucun mot ne t'exprime.
Quel esprit te saisir ?
Nulle intelligence ne te conçoit.
Seul, tu es ineffable ;
tout ce qui se dit est sorti de toi.
Tous les êtres te célèbrent,
ceux qui te parlent et ceux qui sont muets.
Tous les êtres te rendent hommage,
ceux qui pensent
comme ceux qui ne pensent pas. [...]
De tous les êtres tu es la fin, tu es unique.
Tu es chacun et tu n'es aucun.
Tu n'es pas un être seul,
tu n'es pas l'ensemble :
Tu as tous les noms,
comment t'appellerais-je ?
Toi, le seul qu'on ne peut nommer ;
quel esprit céleste pourra pénétrer
les nuées qui voilent le ciel lui-même ?
Aie pitié, ô Toi, l'au-delà de tout;
comment t'appeler d'un autre nom ?


Saint Grégoire de Naziance (329-390)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_de_Nazianze
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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 23:44

Le Christ Lépreux

   Toute    souffrance

Je suis homme    encor    quelques instants

Pour chercher    mon dernier souffle    de la terre

  Ma tête    couronnée    de tes ronces   

à peine    se soulève

Et Je pose    sur toi    mes yeux

Toi    l’autre enfant   

de ma mère

Vinaigre    salive    et sang   

sur mes lèvres    entrouvertes    ont séché   

Seuls mes yeux   sont parole    où la douleur

ne saurait    soupirer    de reproche

Sourire    presque    ma mort   

et de même    sera    la tienne   

si tu as    de ton Frère    Dieu

pitié

En ta place    jusqu’au cri    de l’abandon

Tout mon Etre    assume    ta misère

Espère

     

                                          georges meckler
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