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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 23:00

J'ai cherché Dieu
à travers la forêt,
à travers la ronce
et le taillis.

Et tout à coup
c'est la clairière
qui s'ouvre
et le bon Dieu
qu'on reçoit
en pleine figure.

Et cette pauvre voix
derrière moi,
qui crie,
je la reconnais,
oui, c'est bien
la même voix,
la mienne !

C'est un ange
qui me conduisait,
quelque chose
de blanc à travers
des branches.

Extrait du psaume 33
Claudel
IN "Psaumes Traductions 1918 - 1953"
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 22:59
I
Au commencement
au-delà du sens
là est le Verbe.
Ô le trésor si riche
où commencement fait naître
commencement !
Ô le coeur du Père
d'où à grand-joie
sans trêve flue le Verbe !
Et pourtant ce sein-là
en lui garde le Verbe. C'est vrai.

II
Des deux un fleuve,
d'Amour le feu,
des deux le lien
aux deux commun,
coule le très suave Esprit
à mesure très égale,
inséparable.
Les Trois sont Un.
Quoi ? Le sais-tu ? Non.
Lui seul sait ce qu'Il est.

III
Des Trois la boucle,
est profonde et terrible
ce contour-là
jamais sens ne saisira :
là règne un fond sans fond.
Échec et mat
temps, formes et lieu !
L'anneau merveilleux
est jaillissement,
son point reste immobile.

IV
Ce point est la montagne
à gravir sans agir
Intelligence !
Le chemin t'emmène
au merveilleux désert,
au large, au loin,
sans limite il s'étend.
Le désert n'a
ni lieu ni temps,
il a sa propre guise.

V
Ce désert est le Bien
par aucun pied foulé,
le sens créé
jamais n'y est allé :
Cela est ; mais personne
ne sait quoi.
C'est ici et c'est là,
c'est loin et c'est près,
c'est profond et c'est haut,
c'est donc ainsi
que ce n'est ça ni ci.

VI
C'est lumière, c'est clarté
c'est la ténèbre,
c'est l'innommé,
c'est l'ignoré,
libéré du début ainsi
que de la fin,
Cela gît paisiblement
tout nu, sans vêtement.
Qui connaît sa maison,
ah ! qu'il en sorte !
et nous dise sa forme.

VII
Devient tel un enfant,
rends-toi sourd et aveugle !
Tout ton être devenir néant,
dépasse tout être et tout néant !
Laisse le lieu, laisse le temps,
et les images également !
Si tu vas par aucune voie
sur le sentier étroit,
 tu parviendras jusqu'à l'empreinte du désert.

VIII
Ô mon âme,
sors ! Dieu, entre !
Sombre tout mon être,
en Dieu qui est non-être,
sombre en ce fleuve sans fond !
Si je te fuis,
Tu viens à moi.
Si je me perds
Toi, je Te trouve,
Ô Bien suressentiel !

MAITRE ECKHART
GRANUM SINAPIS
(Le grain de sénevé)
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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 23:50

 


La francophonie, c'est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la terre,
cette symbiose des énergies dormantes de tou les continents, de toutes les races,
qui se réveillent à leur chaleur complémentaire.


Léopold Sédar Senghor
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