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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 23:59

Par ARCABAS

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 23:42
Rien ne remplace le temps pour «faire son deuil»

Le crash de l'avion Düsseldorf-Bacelone qui vient d'avoir lieu dans les Alpes du Sud est bien évidemment tragique et il ne saurait être question de ne pas être bouleversé face au drame qu'il représente. Néanmoins, sa «gestion» par notre postmodernité ne peut pas ne pas nous interroger quand on a quelque bon sens.

Écoutons la radio relatant ce qui se passe maintenant. Nous apprenons que des avions ont été affrété pour que les familles puissent se rendre sur les lieux du drame afin de faire leur deuil, le tout accompagnées par des cellules de soutien psychologique. Constatons le.

Désormais, lorsqu'une catastrophe se produit, le scénario est bien orchestré. Immédiatement nous apprenons que «tout est mis en œuvre» pour qu'il y ait «prise en charge» des familles par des «antennes de soutien psychologique» afin de «mettre des mots» et ainsi de permettre de «faire le deuil».

Dans ce scénario bien rôdé il y quelque chose qui dérange. Le fait qu'il soit bien rôdé. Et derrière ce rodage, une certaine mécanicité. On n'est pas humain. On est mécaniquement humain.

Comme si on avait peur. Peur que les familles endeuillées se révoltent. Peur qu'elles crient au scandale. Peur qu'elles disent haut et fort qu'elles ont été mal traitées. Qu'elles ont été abandonnées. Qu'elles ont été laissées à elles-mêmes, seules avec leur chagrin. Alors, non seulement, on «fait» mais on montre que l'on «fait». On communique. On sur-communique. Pas question qu'il y ait un moment de solitude ni de silence.
 

Une expression frappe dans ce tourbillon communicationnel: faire son deuil. Se rend-t-on compte de ce que l'on dit quand on prononce ce terme?

Quand Freud a prononcé cette formule, il songeait à certains de ses patients maladivement attachés à des proches décédés. On ne peut pas vivre éternellement dans le regret de nos chers disparus. Il y a un moment où il faut les laisser partir. D'où l'expression «faire son deuil», cette expression désignant le fait de faire son deuil d'un attachement névrotique, hystérique à des proches disparus.
 

Prise en dehors de son contexte pathologique, constatons le, cette expression est proprement ridicule. Que l'on sache, toute personne qui perd un de ses proches n'est pas dans un état pathologique, névrotique ou hystérique au point de devoir «faire son deuil» avec un psychiatre.

Qu'à cela ne tienne. Notre postmodernité a décidé de psychiatriser le deuil et oblige désormais de «faire son deuil» en dépêchant pour cela des «psys» afin de veiller à ce qu'on le fasse.

Faute d'un discours religieux sur la mort nous avons aujourd'hui affaire à un discours médical et psychiatrique sur celle-ci, une personne endeuillée étant un malade potentiel qu'il faut soigner et le prêtre étant remplacé par le psychiatre.

En fait, ne sachant pas quoi faire en l'absence d'un ordre religieux du monde, la postmodernité qui a tué Dieu médicalise la mort et la psychiatrise faute de la spiritualiser en dépêchant sur les lieux des catastrophes et des tragédies des équipes médico-psychiatriques veillant à ce que l'ordre d'un monde sans Dieu soit bien assuré.

On a psychiatrisé la mort? On a fait en sorte que tout le monde fasse gentiment son deuil comme certains font la Turquie quand ils sont en vacances ou que le petit fait son rôt à la fin du repas? On a bien fait. On a fait ce qu'il fallait faire.

Le monde peut continuer de dormir en paix. On a veillé à ce que la mort ne soit plus un événement spirituel et métaphysique. On a empêché de la penser. On a évité qu'elle bouleverse et que, derrière elle, la vie, bouleverse.

Bertrand Vergely
Philosophe et théologien, il est l'auteur de Deviens qui tu es: La philosophie grecque à l'épreuve du quotidien (Albin Michel, 2014).

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 23:48
La Lettre de Béthanie N° 121

Chers Amis,

 

C’est déjà la fin du carême ou presque. Nous avons chanté à chaque liturgie : « voici le temps favorable, voici les jours du Salut ! ». Il est encore de se poser la question : « Qu’avons-nous fait de ce temps favorable ! » ou plutôt : Que faisons-nous de ce temps favorable ? »

En effet, ce qui nous intéresse c’est maintenant, c’est l’instant présent, la seule chose dont je suis certain et la seule chose sur laquelle je peux encore intervenir. 

Jésus dit : « Ce ne sont pas ceux qui me diront : « Seigneur, Seigneur ! » qui entreront dans le Royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »

Le Royaume, c’est mon cœur, c’est mon intériorité, et si la source de la vie, si le Vivant, si Dieu mon Père y règne en maître, mon cœur c’est le royaume des cieux. Mais si la source de la vie, si le Vivant, si Dieu en est chassé alors le Malin l’occupera bien sûr et ce sera le royaume des enfers, du mensonge, de la falsification, de l’extériorité sans fondement, une coque vide ou pourrie.

Ma bouche, mon cœur et mon agir doivent être un, unifié. Si je dis : Seigneur, Seigneur, si j’invoque son Nom, je dois faire sa volonté, être en cohérence avec ce Nom, je dois faire mienne la volonté de celui que je dis être mon Seigneur. 

Si j’invoque la Source de la Vie, le Vivant, je dois laisser couler en moi la Vie, Sa vie, et si je laisse couler en moi la vie, Sa vie, comme la sève dans un arbre je vais porter du bon fruit. Ce sera le temps favorable,ce sera le Jour du Salut.

Mon intérieur et mon extérieur seront un. Il n’y aura pas de mensonge en moi, il n’y aura pas de faux en moi, je serai un avec Lui, le Vivant, la Source de ma vie, et quand je dirai : Seigneur, Seigneur, je révèlerai mon intériorité par la vie de mon instant présent : ce sera le Jour du Salut. 

Mais si par les lèvres je dis : Seigneur, Seigneur et que mon cœur est occupé par un autre, si j’invoque la vie et que je sers la mort, je porterai des fruits gâtés, des fruits de mort et non des fruits de vie.  

Je peux dire : « Seigneur, Seigneur » et faire ma volonté, je peux prononcer de belles paroles et qu’elles soient vides de sens car mon cœur n’y est pas accordé. 

Nettoyons notre cœur pour que le Père y soit sur un trône. Cherchons et faisons la volonté de ce Père qui est dans les cieux, dans nos cieux, dans notre cœur, ce Père qui est la Source de toute vie, la Source de ma vie, et faisons de l’instant présent un temps favorable, un Jour du Salut.
                
Belle fin de carême et belle montée vers Pâques.

Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !
  
Père Pascal

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