Timothée, que Paul appelle "son vrai fils dans la foi" est né en Asie mineure d'un père grec et d'une mère juive. Converti lors de la première mission de saint Paul, il devient son disciple et son collaborateur fidèle. Pour le faire accepter des juifs et des judéo-chrétiens, Paul le fait circoncire.
Timothée partagera la première captivité de Paul qui, lors de sa seconde captivité, le réclamera encore. Selon la tradition, saint Timothée serait mort évêque d'Ephèse.
Tite est un grec converti, mais non circoncis. C'est un diplomate habile à qui Paul confie des missions délicates, tout en lui demandant d'être ferme et catégorique. Il ramènera la paix dans la communauté de Corinthe et organisera les communautés naissantes de Crète. La tradition nous dit en effet qu'il meurt évêque de Cnossos en Crète.
Avec l'Épître à Tite, les deux Épîtres à Timothée sont, depuis le XVIIIe siècle, appelées « pastorales » ; Timothée, Juif par sa mère et Grec par son père (Actes, XVI, 1), rencontra Paul pour la première fois à Lystres (Actes, XIX, 22), de qui il reçut la circoncision. Il est appelé « collaborateur de Dieu » avec l'Apôtre (I Timothée, III, 2) et « véritable enfant de la foi » (I Timothée, I, 2). Il est aux côtés de Paul quand celui-ci écrit la plupart de ses lettres (I et II Thessaloniciens, II Corinthiens, Romains, Philippiens, Colossiens, Philémon) ; il l'assistait donc lors de ses voyages missionnaires. Avant de mourir, son maître veut le revoir une dernière fois (II Timothée, IV, 9, 21). La tradition le considère comme ayant été évêque d'Éphèse.
Les deux Épîtres à Timothée et l'Épître à Tite semblent être approximativement de la même époque : leur style et leur vocabulaire sont très proches. On ne peut retenir comme repère à ce sujet le troisième voyage missionnaire, car le disciple est aux côtés du maître. Dans I Timothée, I, 3, Paul est en partance pour la Macédoine, et il laisse à Timothée la charge de l'Église d'Éphèse.
L'Apôtre ne semble pas être prisonnier. Il convient donc de situer la rédaction de cette lettre à une date postérieure au premier emprisonnement de Paul (61-63) et antérieure à la captivité qui précéda la mort de celui-ci, survenue, d'après la tradition, en 67. On peut retenir l'année 65.
La datation des Épîtres pastorales varie selon qu'on les considère comme pauliniennes ou non. Leur authenticité, en effet, n'est pas admise par tous les exégètes. À la différence des catholiques, les protestants ne la reconnaissent pas forcément. D'aucuns ont vu dans ces textes des documents de la fin du Ier siècle ou même du début du IIe.
Lecture des lettres
Sans s’engager dans une évaluation précise de la chronologie, nous pensons intéressant de lire pour commencer l’épître de Tite, suivie de la première à Timothée qui paraît être de la même période, pour terminer avec la seconde à Timothée, dans laquelle nous pouvons lire les dernière paroles connues de l’apôtre.
Tite est confronté à des communautés relativement jeunes, où il lui fallait veiller à ce qu’elles s’organisent.
Timothée, à Éphèse, se trouve dans une assemblée établie depuis quelques années, Paul lui-même y ayant demeuré trois années. Les anciens y sont à l’œuvre depuis lors, et Timothée, auquel Paul rappelle les qualités requises pour cette importante charge, mais surtout lui enjoint de rappeler à chacun "comment se conduire dans la maison de Dieu".
La seconde lettre à Timothée, postérieure de plusieurs années, nous fait entrer dans ce que devaient être les temps post-apostoliques, lorsqu’il faut, comme il en est aujourd’hui, marcher dans ce qui est devenu une "grande maison", lorsque le premier amour n’est plus et que divers courants se manifestent.
Ecouter les épitres
écouter en ligne (même sur IPad, IPhone etc.)
Si vous souhaitez recevoir chaque jour un texte spirituel choisi par le diacre Marc abonnez-vous à son blogue