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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 23:32

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Vous voulez savoir ce qui caractérise réellement le chrétien?

Vous croyez que c'est parce que l'on est baptisé? Ce n'est pas suffisant.

Parce que l'on appartient à une Eglise chrétienne? Parce que l'on pratique les vertus chrétiennes? Parce que l'on participe régulièrement à la messe, à la liturgie ou au culte? Encore moins.

Pour le savoir écoutez cet enseignement remarquable du Père Molinié qui met en 5 épisodes les points sur le "i".

Être Chrétien 4

écouter en ligne (sauf sur IPad, IPhone et certains navigateurs.)

écouter en ligne (même sur IPad, IPhone etc.)

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***

pere molinieLe Père M.-D. Molinié, prêtre catholique, dominicain et thomiste, né en 1918 et mort en 2002, converti après des études de philosophie pendant lesquelles il est devenu ami de Cioran, a été foudroyé par les intuitions de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. 

Toute sa vie, il a été possédé par le désir d'ébaucher, à l'intention de nos contemporains, la doctrine que Jésus a loué son Père "de cacher aux sages et aux intelligents pour la révéler aux petits". 

Dans ce sens, il disait : "La philosophie et la théologie sont choses trop sérieuses pour être abandonnées aux intellectuels. (...) Seul un coeur d'enfant a le droit et le devoir de se consacrer à ces disciplines".

***

Chaque lundi je vous propose de suivre un enseignement du Père Molinié dont je trouve les exégèses très profondes tout en étant accessibles. Je peux témoigner que son écoute nourrit l'âme et l'éveille à l'amour conscient du Christ et de la Sainte Trinité.

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 23:20


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Pour les prophètes, il est le Roi idéal qu’Israël attend, qui donnera à son peuple la domination universelle et au monde entier la justice et la paix. Aujourd’hui, les Juifs attendent toujours la délivrance promise et considèrent qu’ils doivent œuvrer pour qu’elle advienne

Que signifie le mot « messie » dans l’Ancien Testament ?

Le mot hébreu mashiah signifie littéralement « oint » avec l’huile de l’onction. Dans la Bible hébraïque où il n’apparaît que 38 fois il désigne celui qui a reçu l’onction. « Sur l’oint descend l’esprit de Dieu, écrit Armand Abécassis dans Judaïsmes, de l’hébraïsme aux messianités juives (Albin Michel). Il est saisi par lui pour devenir serviteur permanent en tant que prophète, prêtre, grand prêtre et roi. »

Le mot est d’abord associé aux prêtres, dans les passages sacerdotaux du Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible). Pendant la période royale, il désigne le roi, investi d’une consécration divine. Le terme s’applique aussi aux prophètes. Dans tous les cas, ce sont les prophètes qui se chargent de l’onction, ce qui signifie « qu’il n’y a pas de messie autoproclamé dans le judaïsme », explique David Banon, directeur du département d’études hébraïques et juives de l’université de Strasbourg, professeur invité à l’Université hébraïque de Jérusalem, et auteur de L’Attente messianique, une infinie patience (Cerf).

À quel moment apparaît cette idée ? 

Elle ne se trouve pas dans le Pentateuque, même si, comme le précise David Banon, elle y est « sous-jacente ». Après la destruction du premier Temple (587 av. J.-C.) et l’exil à Babylone, les prophètes vont lui donner « une certaine substance » en offrant à Israël l’assurance d’un avenir, d’une restauration finale.

Quel messie le peuple juif va-t-il attendre ?

Les prophètes qui critiquent les infidélités des rois d’Israël et de Juda réorientent peu à peu l’espérance d’Israël. Le messie devient le Roi idéal qu’Israël attend, un descendant de David sur qui reposera l’Esprit du Seigneur, qui mettra un terme à la domination extérieure et fera advenir des temps nouveaux de justice et de paix (Isaïe 11 notamment). Ce messianisme prendra parfois une dimension eschatologique.

Au temps de Jésus, comment les Juifs vivent-ils cette attente du Messie ?

De manière diverse. Le livre I des Maccabées, vraisemblablement rédigé un peu avant l’an – 100, montre que les Juifs de Judée vivaient dans l’attente, sans doute, d’un nouvel Élie, afin que se réalise la prophétie de Malachie (Ma 3,23-24). Les documents découverts à Qumrân et attribués aux esséniens indiquent que ceux-ci attendaient deux « oints », l’un sacerdotal, l’autre royal et davidique, conformément à l’ordre ancien, bouleversé depuis l’exil de Babylone. Il existait aussi une attente messianique sans messie, où Dieu lui-même combattra pour son peuple et lui apportera le salut eschatologique comme l’annonçait Zacharie (Za 14).

La chute du second Temple va-t-elle modifier la pensée messianique ?

Isaïe prophétise sur l’horizon de la destruction du royaume d’Israël par les Assyriens, Jérémie et Ézéchiel à partir de l’écroulement du royaume de Juda et de l’exil babylonien. Après la destruction du second Temple par les Romains en 70, les rabbins vont chercher à comprendre comment le messianisme peut désormais s’inscrire dans l’histoire. 

Le Talmud – la Loi orale, dont la rédaction s’achève vers l’an 500 – témoigne de la complexité de leur réflexion. Avec la catastrophe que constitue pour les Juifs leur expulsion d’Espagne en 1492, des penseurs juifs vont développer l’idée d’un messianisme sans messie. « La promesse annonce un accomplissement, mais en défait d’avance la figure », commente David Banon.

Comment définir le messianisme juif ?

Ce qui le caractérise, c’est sa conception de l’attente « vécue comme une tension entre l’accompli et l’inaccompli, entre le passé et l’à-venir », explique David Banon. Il y a dans le messianisme juif « une exigence d’absolu qu’aucune réalité historique ne pourra satisfaire ». Par essence, il est « aspiration à l’impossible », « espérance », et requiert « un perpétuel dépassement ».

Pour le judaïsme, l’homme doit parachever l’œuvre des six jours de la Création, la conduire « à la rédemption soudaine ou progressive de l’humanité », à la réconciliation ultime de Dieu et de son peuple. Les Juifs doivent œuvrer pour que celle-ci advienne, « que les exilés soient rassemblés, que les Juifs retrouvent leur souveraineté sur la terre d’Israël, que les nations tournent leurs yeux vers Sion afin que la justice règne sur le monde, cette justice formant ultimement le contenu le plus propre du messianisme ».

Les courants actuels du judaïsme partagent-ils cette interprétation ?

Les Juifs ultraorthodoxes croient en la venue d’un messie. Une fraction d’entre eux considère que seul celui-ci sera en droit de récréer Israël et s’opposent au sionisme. Les orthodoxes ont une conception du messianisme qui s’inscrit dans l’étirement du temps et s’efforcent de créer les conditions morales de la rédemption du monde. Le judaïsme libéral ou réformé donne au messianisme une dimension universelle, chaque être humain devant vivre comme s’il ou elle avait individuellement la responsabilité d’amener les temps messianiques. L’attente messianique des Juifs trouve son expression dans la liturgie.

Pourquoi avoir refusé de reconnaître en Jésus-Christ le Messie ?

« On se méfie toujours de celui qui prêche l’accomplissement des temps promis et veut arrêter l’histoire, explique David Banon. C’est pourquoi les Juifs ont refusé d’accorder la dimension messianique à Jésus puisque la paix universelle et le Règne de Dieu ne sont pas réalisés sur la terre, ainsi qu’à une longue liste de messies personnels qui n’ont cessé de surgir dans l’histoire. On se méfie de la même manière de ceux qui cherchent à calculer la date de la venue du messie. “Que se brise le souffle de ceux qui calculent la fin des temps”, dit le Talmud. On ne doit pas précipiter le temps. »

La commission du Saint-Siège pour les relations avec le judaïsme, dans un texte titré « Pour une correcte présentation des Juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Église catholique » (1985), qui expose ce que Juifs et chrétiens ont en commun, souligne que l’attente active du Messie en fait partie.

Martine de Sauto 
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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 23:26

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Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher :
« L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par Amour et, par Amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet Amour et s’abandonne à son Créateur (GS 19, § 1). »
S. Augustin, conf. 1, 1, 1
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D'où viennent les conflits et d'où viennent les luttes parmi vous? N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres? Vous désirez et vous ne possédez pas; vous êtes meurtriers et jaloux, et vous ne pouvez rien obtenir; vous avez des luttes et des conflits. Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas.
Quand vous demandez, vous ne recevez pas parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions.
Adultères que vous êtes! Ne savez-vous pas que l'amour pour le monde est synonyme de haine contre Dieu? Celui donc qui veut être l'ami du monde se fait l'ennemi de Dieu.
Jacques 3 1 à 4
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Spiritualité, désir : voilà deux mots dont l'association peut paraître étrange. En effet, depuis bien longtemps (peut-être des millénaires), l'idée de voie spirituelle évoque dans l'esprit des hommes, des images de monastères, de grottes et d'ermitages, lieux où, pour se rapprocher de Dieu, l'on se retirait du monde et l'on renonçait à ses tentations et à ses plaisirs. Cette conception dualiste, opposant recherche spirituelle et poursuite des plaisirs de la vie, a prévalu aussi bien en occident (on sait à quel point le christianisme est imprégné de notions de sacrifice et de culpabilité notamment en matière de sexualité) qu'en orient (dans l'hindouisme les pratiques ascétiques et de renoncement sont toujours très valorisées, et le bouddhisme vise à l'extinction des désirs et présente le monde comme source fondamentale de souffrance et d'illusion).
Les courants prônant une spiritualisation du désir et du plaisir, ont toujours été très minoritaires et spécifiques, et même en leur sein la satisfaction des désirs était notablement encadrée et limitée : ainsi dans le tantrisme (et seulement dans certaines branches) l'accès au plaisir était extrêmement ritualisé et contrôlé ; les philosophes grecs comme Épicure valorisant le plaisir recherchaient plutôt la modération et la simplicité, assez proches de la voie moyenne bouddhique ; quant à l'amour courtois médiéval, il s'agissait essentiellement d'un mode littéraire aboutissant rarement à une satisfaction concrète du désir, les « parfaits » cathares inspirateurs de cet art, recherchant avant tout la pureté ; enfin, on pourrait dire la même chose des poèmes d'amour exaltés de certains soufis, qui sont essentiellement des métaphores de leur relation avec le divin.
Bref, partout et depuis si longtemps, l'on s'est méfié du désir, et lorsque l'on a bien voulu lui accorder une place dans le processus de développement de l'homme, c'est pour ainsi dire « avec des pincettes » en le codifiant à l'extrême (pour contrôler ce qu'il peut avoir d'imprévisible et d'inconnu) et en laissant la satisfaction spontanée et naturelle des désirs, au vulgaire, au peuple et au profane.
À l'autre bout de l'histoire si l'on peut dire, se situe l'époque actuelle qui a vu le retour et même l'institutionnalisation du désir comme pilier de la vie de nos contemporains : en effet, la « société de consommation » qui est le système de base de notre fonctionnement économique et culturel, consiste à créer et exacerber des désirs matériels plus ou moins artificiels et factices, sans satisfaire les véritables désirs de l'âme, affectifs et spirituels, qui sont tout simplement niés et ignorés. Une économie toute entière est née de la systématisation de la dépendance et des comportements d'addiction, envers des produits sans grand rapport avec les besoins réels de l'être humain, quand ils ne sont pas franchement nocifs (tabac, alcool, drogues diverses, presse et films démagogiques, modes éphémères, alimentation malsaine, etc.). On le voit, la situation actuelle n'est pas tellement plus réjouissante.
Alors que penser du désir ? Pourquoi est-il à ce point suspecté dans les courants spirituels ? Est-il nécessairement illusoire, aliénant voire malsain ?
Et pourtant, sans désir, y aurait-il seulement la vie ? Sans le désir sexuel qui poussa nos parents à nous fournir un véhicule physique, serions-nous là à nous poser la question ? Sans désir de vivre, pourquoi quitterions-nous chaque matin les bras délicieux de Morphée pour affronter les risques et périls de la vie terrestre ?
[...]
Et s'il était encore nécessaire de réhabiliter le désir et sa magnifique sagesse, posons-nous seulement la question†: le désir des êtres humains est-il véritablement de vivre dans un monde industriel, pollué et mercantile, où l'horizon de vie se limite à travailler et consommer, ou ne serait-il pas de faire de cette Terre un jardin édénique, lieu de contemplation, de jouissance et d'extase ?
Le désir est de nature spirituelle
Par Iann Thibault
Voir aussi
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