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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 23:06

basile

Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile.

Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie.

« Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10, 31).

Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères.

Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur.

Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins.

La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse.

Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante. 

 

Saint Basile, Homélie 5, Éditions ouvrières.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 23:10

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Depuis quelques années, le Père Noël et même le sapin traditionnel sont en discussion – certains diront même en sursis. De quoi sont-ils donc accusés ? D’être des témoins gênants de ce christianisme originel européen, que nous ne saurions voir. Certaines écoles, comme celle du Grand Clos de Montargis, l’an dernier, ont décidé de ne plus célébrer la fête de Noël « pour respecter les croyances de tous ».

Autant on peut comprendre le recours entamé par des associations de libres-penseurs contre l’exposition de crèches de la nativité dans des locaux municipaux, comme c’est le cas à Melun, cette année, autant les attaques visant le Père Noël, le sapin et la fête des enfants témoignent d’une profonde méconnaissance de vieilles traditions européennes - qui ont bien peu à voir avec le christianisme.   

Celui-ci, comme souvent, a détourné le sens d’une vieille fête païenne, qu’il ne parvenait pas à éradiquer, en lui donnant un sens nouveau. La fête de Noël nous vient de l’empire romain ; c’est la fête du solstice d’hiver, fixée par erreur par un astronome d’Alexandrie, le 25 décembre, dans le calendrier romain, réformé à l’initiative de Jules César. Elle ponctuait les saturnales qui, comme on sait, n’étaient pas précisément en accord avec la morale chrétienne…

Dans l’empire tardif, cette fête fut baptisée « du soleil invaincu » et elle marquait le moment où les jours commencent à rallonger. Mais déjà, cette fête entrait en concurrence avec la Nativité, qui vient se greffer sur la première. Le solstice marquant la victoire de la lumière sur les ténèbres, la joie de savoir que les jours vont dorénavant rallonger, il a paru judicieux de le faire coïncider avec la naissance du Sauveur du monde. Mais l’Eglise reconnaît que la fixation de la naissance de Jésus le 25 décembre de l’an 0 remonte en réalité au sixième siècle. Elle serait due à l’initiative d’un moine romain, Denys le Petit. 

Pourtant, cette fête chrétienne étant attestée, dans l’empire romain d’Orient dès le IV° siècle, certains historiens estiment qu’elle bien pourrait trouver également son origine dans la fête juive d’Hanouka, qui se déroule également entre la fin novembre et le mois de décembre. De là viendrait peut-être aussi l’usage de distribuer des cadeaux aux enfants, puisqu’on distribue des pièces de chocolat aux enfants pour Hanouka.

Quant au sapin de Noël, c’est une vieille coutume germanique contre laquelle l’Eglise catholique a longtemps bataillé, avant de s’incliner, tout comme le Père Noël, dont vous rappelez, Martyne Perrot qu’il fut vilipendé par l’Eglise jusque dans les années 50.

Mais vous vous êtes attachée (1)à décrire les origines de notre fête de Noël actuelle. Vous montrez en particulier comment la famille victorienne, au milieu du XIX° siècle a fait triompher la privacy, l’intimité, sur les réjouissances publiques. Comment la famille se recompose autour des enfants, de leur imaginaire. On aurait pu imaginer que la crise mettrait un bémol à l’habitude de dépenser, ces jours-là, sans compter. Mais il est question cette année, comme les années précédentes, d’une « grande purge annuelle financière ».

"La consommation est une religion dégradée, la croyance dans la résurrection infinie des choses dont le supermarché forme l'Eglise et la publicité les Evangiles", écrit Pascal Bruckner, dans La Tentation de l'innocence

Est-ce la tyrannie de « l’enfant-roi », qui nous pousse à sacrifier ainsi rituellement aux dieux païens de la consommation ?

 

France Culture

Chronique de Brice Couturier du 19 décembre 2013

(1) Ethnologue et anthropologue spécialiste de Noël, Martyne Perrot, qui a publié aux éditions autrement « Le cadeau de Noël, histoire d’une invention ».

Noël : la seule fête qui résiste à la crise ?
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-noel-la-seule-fete-qui-resiste-a-la-crise-2013-12-19

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 23:05

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Gorze, décembre 2013

Chers Amis,

Lors d’un pèlerinage à Bethléem, autrefois, je fus tout à coup suffoqué de voir un petit enfant dans les bras de sa mère qui plongeait son regard dans le mien.... Un petit enfant ! J'ai eu un véritable choc à cet endroit et je me suis dit : Celui qui a créé les splendeurs de l'univers, cette création inouïe, a eu ce regard d'enfant, semblable à cet enfant que portait cette mère.

Je crois que c'est très différent de savoir une chose, même de la chanter, et d'en faire l'expérience. En ce petit lieu (Bethléem était une minuscule bourgade), l'absolu s'est fait l'un des nôtres. L'image du Dieu invisible, Celui qui est engendré au-delà de tous les siècles est devenu Homme ; Lui, le Logos. Et en devenant Homme, Il s'est glissé sous ma peau. Où cherchons-nous Dieu ? Tout le monde cherche ! Mais où cherchent-ils ? Il s'est glissé sous ma peau.

Et maintenant, Dieu m'aime avec un cœur d'homme, Il peut me serrer dans ses bras, Il peut s'émerveiller de moi et c'est ce qu'il ne cesse de faire. Les textes disent qu'Il saute de joie en me voyant. … C'est ça, l'Amour.

Il peut s'émerveiller par son regard, par son sourire. Il peut pleurer ma détresse avec des larmes d'homme. Il peut panser mes plaies avec des mains d'homme. Avons-nous assez conscience de l'inouï ? Il n'y a de rencontre que par l'émerveillement, les anciens philosophes le savent très bien! L'émerveillement seul, l'étonnement, la stupéfaction, quand nous lui permettons d'exister, arrête le mental qui nous plonge sans cesse dans l'existentiel, la dimension animale de la chose. Mais la Vie n'est pas là.

Prendre conscience.... que derrière et au-dedans de ces bras, de ce regard, de ce sourire, de ce cœur, c'est Dieu Lui-même. Jusque-là, comme dit l'Ecriture, nul ne pouvait voir Dieu sans mourir. Maintenant, un homme ose dire : « Qui m'a vu a vu le Père des Cieux ». Il vient dire dans l'histoire, à chacun d'entre nous, parce que c'est une autre loi de l'amour, l'amour n'existe qu'en étant personnel. Dieu ne peut pas aimer six milliards d'hommes ! C'est impossible ! Parce que la loi de l'Amour, c'est le Face à face. Nous avons une face pour un face à Face. Il vient me dire dans ce face à Face où je suis unique au monde, comme si j'étais seul de l'histoire, « Toi !.... C'est donc Toi ! »

Cet événement est au cœur de l'ouverture cosmique, de l'aventure de l'univers. L'expansion des galaxies, l'apparition des astres, la naissance et l'histoire de l'homme... Tout concourt à ce seul instant. A cet unique instant, en Lui, le Verbe éternel, où tout est créé. Il a fallu à l'univers deux cent milliards d'années pour fabriquer son chef d'œuvre : Jésus-Christ. Et désormais, l'homme le plus antireligieux, l'athée même, compte les jours et les siècles à partir de cette date qui est une fracture de l'histoire. Il y a avant Jésus-Christ, et après Jésus-Christ.

L'absolu prend un visage d'homme. La réalité ultime dévoile son visage : Dieu est Amour. Et partout où un être aime, il est habité par Dieu. Partout où deux êtres s'aiment, ils se communiquent Dieu. Dieu en se révélant ainsi nous révèle à nous-mêmes, puisqu'il est dit que l'homme est à l'image de Dieu ; si Dieu est Amour, l'homme est Amour. Tu es Amour. Ta substance c'est l'Amour. D'ailleurs, l'Eucharistie que nous vivons, que fait – elle sinon nourrir cette réalité ? Je mange Dieu ; Il devient ma chair, Il devient mon sang, mon souffle. Comme s'écriait saint Grégoire Palamas, pour ne citer que lui, mais toute la tradition en est remplie : « Chair de ma chair, sang de mon sang, souffle de mon souffle ».

Que devons-nous faire ? Arrêter de chercher, arrêter de courir mille Dieux, d'être idolâtre, plonger en nous. S'Il est ma chair, s'il est mon sang, alors, il faut entrer dedans. On ne connait bien que ce qu'on a dans le sang. Il faut descendre dans son sang, dans sa chair ; entrer dans la sensation, ce que nos Pères appelaient la sensation du Divin.

Dieu n'est pas une élucubration intellectuelle ! Il est chair de ta chair, sang de ton sang ; Il respire en toi. Alors, il faut sentir le souffle. L'inspir qu'Il m'insuffle et par lequel Il me fait naître ; et l'expir par lequel je m'abandonne à Lui pour qu'Il me façonne à sa ressemblance ;

Comme disent nos Pères : La naissance du Christ, son incarnation dans l'histoire, c'est une greffe du cœur. Mais réellement ! Je ne fais pas une métaphore ! Si j'entends, si je sens mon cœur en moi, c'est le sien ! Dieu m'est plus intime à moi que moi-même.

Avec toute notre affection, à bientôt ! 

Père Alphonse et Rachel

Fondateurs du centre spirituel Béthanie

http://www.centrebethanie.org/

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