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12 juin 2021 6 12 /06 /juin /2021 19:39

La célèbre revue américaine « Science » rapporte en 1980, l’expérience suivante : Des lapins soumis à un régime alimentaire riche en graisses saturées, entrainant le développement de plaques d’athérome dans les artères, étaient divisés en deux lots, le premier recevant les traitements habituels des animaux de laboratoire, le deuxième étant l’objet d’attentions particulières : chaque jour, on caressait ces lapins, en leur parlant doucement. Les lapins caressés présentèrent beaucoup moins d’athérome que les autres lapins. La différence a été médicalement et scientifiquement considérée comme significative.

Faut-il attendre des preuves scientifiques pour reconnaître aux caresses une influence bénéfique sur notre immunité et le devenir des épidémies ?

Évidemment, nous ne sommes pas des lapins, nous sommes des êtres humains, mais notre besoin de caresses n’est pas moindre, et c’est une des conditions de notre santé.

Ce double message que nous recevons aujourd’hui de nous éloigner les uns des autres, de garder nos distances, et en même temps ce besoin naturel et nécessaire de caresses peut nous rendre plus malade que nous ne le sommes.

Faut-il nous traiter les uns les autres comme des lapins de laboratoire ou comme des lapins de compagnie ?

Notre lien avec les êtres et les choses doit-il toujours être un lien de consommation et de domination ?
Ne peut-il pas devenir un lien d’affection ?

Il ne s’agit pas de passer du laboratoire à la chambre à coucher, mais du monde au « royaume ».

Vous vous souvenez de ce médecin, un peu poète, qui nous disait : « Aimez-vous les uns les autres. »

Si c’est bon pour les lapins, ça ne fera pas de mal aux hommes ; c’est bon pour devenir Dieu et c’est nécessaire à notre immunité.    

 
- Jean Yves Leloup, Mai 2021

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11 juin 2021 5 11 /06 /juin /2021 19:34
Quelle est la place des animaux dans l'Islam ?

Quelle est la place des animaux dans la théologie islamique et dans la vision écologique de la tradition religieuse islamique ? Nous recevons pour en parler le sociologue Omero Marongiu-Perria qui a dirigé l'ouvrage collectif "L'Islam et les animaux".

Dans la conception théologique islamique la création est dotée de vie car elle émane du « Vivant subsistant par lui-même ».

Et le Vivant est un appellatif divin majeur présent dans toutes les références scripturaires. En effet, dans les corpus premier et second on trouve un enseignement éthique et écologique très riche et l’animal y est présenté comme la créature la plus proche de l’homme.

Les passages coraniques et les aphorismes prophétiques promouvant la conscience animale sont nombreux. Ils expliquent la grande considération dont a pu jouir l’animal dans les écoles théologiques, juridiques ou mystiques.  

Alors, il est paradoxal de voir de nombreux musulmans ignorer totalement ce patrimoine. 

L'animal, déjà, si on remonte à la période même de la révélation coranique, on trouve des textes de la tradition prophétique qui sont assez surprenant pour l'époque. Dans la bouche du Prophète, lorsqu'il mentionne que la souffrance est quelque chose de pénible pour l'animal, dont il sous entend directement que l'animal a une conscience et plus particulièrement une conscience de la souffrance. Donc, dans une économie de subsistance où l'on est amené à manger de la nourriture carnée, il faut tenter d'abattre l'animal en provoquant le moins de souffrance possible et par la suite.

Le sociologue Omero Marongiu-Perria explore ce dossier d’une brûlante actualité : quel est le statut de l’animal lors de la grande fête du sacrifice ?

Le halal concernant la viande animale se résume-t-il à la manière rituelle dont l’animal est mis à mort ou implique-t-il une éthique qui protège l’animal au long de sa vie ?

Y a-t-il une personnalité juridique plénière des animaux ? Omero Marongiu-Perria répond aussi à pourquoi et comment être végétarien en islam ? 

Omero Marongiu-Perria  est docteur en Sociologie de l’université de Lille I, spécialiste de l’Islam français. Il est directeur scientifique d’ECLEE (European Center for Leadership & Entrepreneurship Education), institut d’innovation pédagogique. A dirigé l'ouvrage collectif L’Islam et les animaux, (Ed. Atlande, 2021).

Pour aller plus loin

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10 juin 2021 4 10 /06 /juin /2021 19:30

 

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