Vous trouverez ici des textes extraits de mes écoutes et lectures "spirituelles". Si un mot, une phrase, une
pensée, touche votre coeur c'est que Dieu vous a fait signe par les mots de ceux qu'Il inspire.
Entretien sur la réédition de "Gogol et Dostoievski ou la descente aux enfers", livre de Paul Evdokimov , paru en 1961. Il s'agit d'une lecture "théologique" des deux célèbres auteurs russes par P. Evdokimov (1901-1970) qui enseigna à l'Institut de théologie Saint Serge de Paris. Olivier Clément, dont une note de lecture est publiée dans le livre, qualifie en ces termes l'approche de l'auteur : "Lorsqu'il aborde l'œuvre de Gogol et Dostoîevski, sa méthode n'est pas de critique littéraire, c'est une quête de la destinée de l'homme. En cela même, il est fidèle à la démarche profonde de ces deux écrivains". Invité : Franck Damour, éditeur et professeur d'histoire.
Paul EVDOKIMOV, "Gogol et Dostoievski ou la descente aux enfers", DDB, 1961; pour l'édition actuelle : Éditions de Corlevour, 2011.
France Culture, "Orthodoxie" du 4 décembre 2011 par Alexis Chryssostalis
Si j'ai pris Gandhi pour maître, c'est qu'étant chrétien, j'ai voulu l'être jusqu'au bout et non seulement dans la doctrine, la prière et le rite, mais aussi dans mon attitude à l'égard de la cité humaine.
Or j'ai parcouru le monde et l'histoire et n'ai nulle part rencontré une doctrine politique, sociale, économique et pratique qui soit, à mon sens, plus conforme à l'évangile du Christ que celle de Gandhi.
... Si je n'avais pas connu Gandhi je penserais, comme la plupart des chrétiens, que plusieurs des préceptes du Sermon sur la Montagne n'ont de sens que sur le plan mystique et ne sont applicables que par des saints, qu'il est impossible d'en insé-rer la pratique dans le monde d'aujourd'hui ; tandis que pour suivre, à mon degré, mon maître et pour faire « mes expériences avec la vérité » j'ai « essayé » tant bien que mal la solution évangélique de tous mes problèmes, depuis celui de la conduite de mes pensées jusqu'à celui du gain de mon pain quotidien, ou de mes rapports avec mes proches ou mes adversaires.
Or, dès qu'on s'avise de piquer ce levier au point exact et d'y faire la pression voulue, il s'en dégage une si étonnante puissance et si évidemment hors de toute proportion avec nos forces que nous sommes conduits à croire, c'est-à-dire à entrevoir l'être à travers les apparences.