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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 22:53
Prière païenne

 

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Prière païenne
Countee Porter Cullen

 

Ce n 'est pas pour moi que je fais cette prière,

Mais pour ceux de ma race,

Qui tendent, du fond des ténèbres,

Leurs  mains  noires  pour réclamer du pain et du vin.

 

Moi, mon cœur est un païen insensé,

Mes pieds ne sont jamais en repos,

Mais donne-leur des foyers pour les réchauffer

Dans des demeures  au haut d'une colline.

Moi, ma foi est en jachère,

Je ne m'incline que lorsque je vois,

Mais eux sont humbles, et ils ont foi,

Bénis leur crédulité !

Moi, je paie mes dettes en nature,

Et je ne vois point de meilleure façon,

Mais bénis ceux qui tendent l'autre joue

Par amour pour Toi, et qui prient (1) !

 

Notre Père, Dieu ; notre Frère, Christ,

- Ainsi nous enseigne-t-on  à prier ;

Cette parenté semble bien peu de chose

A ceux qui pleurent tout le jour.

Notre Père, Dieu ; notre Frère, Christ,

Ou sommes-nous des familles de bâtards

Pour qu'à nos plaintes

Tes oreilles soient sourdes

Et Tes portes verrouillées du dedans ?

 

Notre Père, Dieu ; notre frère, Christ,

Relève à nouveau ma race ;

Alors Tu retrouveras  la brebis noire que je

Suis(2)

Et mon cœur païen. Amen.

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1. Cf. Matthieu 5, 37.

2. Cf. Matthieu 1 8, 12-14.

 

Heritage - Poem by Countee Cullen

What is Africa to me:
Copper sun or scarlet sea,
Jungle star or jungle track,
Strong bronzed men, or regal black
Women from whose loins I sprang
When the birds of Eden sang?
One three centuries removed
From the scenes his fathers loved,
Spicy grove, cinnamon tree,
What is Africa to me?

So I lie, who all day long
Want no sound except the song
Sung by wild barbaric birds
Goading massive jungle herds,
Juggernauts of flesh that pass
Trampling tall defiant grass
Where young forest lovers lie,
Plighting troth beneath the sky.
So I lie, who always hear,
Though I cram against my ear
Both my thumbs, and keep them there,
Great drums throbbing through the air.
So I lie, whose fount of pride,
Dear distress, and joy allied,
Is my somber flesh and skin,
With the dark blood dammed within
Like great pulsing tides of wine
That, I fear, must burst the fine
Channels of the chafing net
Where they surge and foam and fret.

Africa?A book one thumbs
Listlessly, till slumber comes.
Unremembered are her bats
Circling through the night, her cats
Crouching in the river reeds,
Stalking gentle flesh that feeds
By the river brink; no more
Does the bugle-throated roar
Cry that monarch claws have leapt
From the scabbards where they slept.
Silver snakes that once a year
Doff the lovely coats you wear,
Seek no covert in your fear
Lest a mortal eye should see;
What's your nakedness to me?
Here no leprous flowers rear
Fierce corollas in the air;
Here no bodies sleek and wet,
Dripping mingled rain and sweat,
Tread the savage measures of 
Jungle boys and girls in love.
What is last year's snow to me,
Last year's anything?The tree
Budding yearly must forget
How its past arose or set­­
Bough and blossom, flower, fruit,
Even what shy bird with mute
Wonder at her travail there,
Meekly labored in its hair.
One three centuries removed
From the scenes his fathers loved,
Spicy grove, cinnamon tree,
What is Africa to me?

So I lie, who find no peace
Night or day, no slight release
From the unremittent beat
Made by cruel padded feet
Walking through my body's street.
Up and down they go, and back,
Treading out a jungle track.
So I lie, who never quite
Safely sleep from rain at night--
I can never rest at all
When the rain begins to fall;
Like a soul gone mad with pain
I must match its weird refrain;
Ever must I twist and squirm,
Writhing like a baited worm,
While its primal measures drip
Through my body, crying, "Strip!
Doff this new exuberance.
Come and dance the Lover's Dance!"
In an old remembered way
Rain works on me night and day.

Quaint, outlandish heathen gods
Black men fashion out of rods,
Clay, and brittle bits of stone,
In a likeness like their own,
My conversion came high-priced;
I belong to Jesus Christ,
Preacher of humility;
Heathen gods are naught to me.


Father, Son, and Holy Ghost,
So I make an idle boast;
Jesus of the twice-turned cheek,
Lamb of God, although I speak
With my mouth thus, in my heart
Do I play a double part.
Ever at Thy glowing altar
Must my heart grow sick and falter,
Wishing He I served were black,
Thinking then it would not lack
Precedent of pain to guide it,
Let who would or might deride it;
Surely then this flesh would know
Yours had borne a kindred woe.
Lord, I fashion dark gods, too,
Daring even to give You
Dark despairing features where,
Crowned with dark rebellious hair,
Patience wavers just so much as
Mortal grief compels, while touches
Quick and hot, of anger, rise
To smitten cheek and weary eyes.
Lord, forgive me if my need
Sometimes shapes a human creed.

All day long and all night through,
One thing only must I do:
Quench my pride and cool my blood,
Lest I perish in the flood.
Lest a hidden ember set
Timber that I thought was wet
Burning like the dryest flax,
Melting like the merest wax,
Lest the grave restore its dead.
Not yet has my heart or head
In the least way realized
They and I are civilized. 

Prière païenne
Prière païenne
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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 22:59
Soleil céleste

Soleil céleste

Benoît CAZELLES,

Enlumineur Contemporain.

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 22:43
Mgr Jean entouré de prêtres et de diacres dans les années soixante

Mgr Jean entouré de prêtres et de diacres dans les années soixante

A la recherche de l'iconographie occidentale, le jeune Eugraph Kovalevsky s'en vient en l'année 1927 ou 1928 visiter les fresques de l'église Sainte-Radegonde à Poitiers. Dans la crypte de ce sanctuaire, où il était venu en esthète religieux seulement et oublieux de la sainteté, en passant sous le tombeau de la sainte, dans un mélange de joie et de crainte qui ne sont pas de ce monde, il entend : «Je veux que la France devienne orthodoxe», et il reçoit la force pour commencer cette oeuvre.

La renaissance de l'orthodoxie en France, la restauration de l'Eglise de France dans l'esprit où elle vécut durant les premiers siècles de sa fondation devient ce jour, à Poitiers, la mission d'Eugraph Kovalevsky, l'œuvre pour le reste de sa vie. 

...

Avec quelques jeunes autres russes émigrés dont Wladimir Lossky Eugraph Kovalevsky a fondé en 1925 une confrérie qu'ils placent sous le patronage de saint Photius, le grand patriarche de l'Eglise de Constantinople qui fut le savant le plus illustre de son siècle, le neuvième, et qui pensait que l'autorité dans l'Eglise universelle et les décisions sur les dogmes divins relèvent de la conciliarité («là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, dit le Christ, Je suis présent»). Le but de cette confrérie est de travailler à l'indépendance et à l'universalisme de l'orthodoxie, pensant que «l'unité chrétienne ne peut être atteinte qu'en confessant l'orthodoxie» (citation de W. Lossky). 

...

«Il ne s'agissait point (dans les travaux de recherche sur l'orthodoxie en Occident) d'une quelconque tolérance de telle ou telle coutume, mais de la restauration dans l'orthodoxie universelle du visage légitime, immortel et orthodoxe de l'Occident. C'était mon Credo.

...

D'où me vint cette conviction? Comme je l'ai dit, je crois, en 1919, avant de prendre le bateau pour la France, deux idées s'étaient imposées à mon esprit. Dieu a voulu l'émigration orthodoxe en Europe afin qu'elle apporte la lumière de l'orthodoxie qui durant mille ans s'est désintéressée de l'Occident. Deux sentiments aigus m'animent: la splendeur de l'orthodoxie et le péché des orthodoxes avec leur indifférence vis-à-vis des autres peuples, ou plutôt leur satisfaction statique. Ce péché est lavé par le martyre de la Russie et la mission des orthodoxes en Occident. Je n'avais point changé. » 

En ce temps (1936) réside à Moscou un saint et prophète: le métropolite Serge qui préside au destin et au martyre de l'Eglise orthodoxe russe. Serge «le Grand» est «locum-tenens» du patriarche. Staline acceptera plus tard qu'il soit élevé au patriarcat. 

... arrive à Paris la décision historique (décret du 16 juin 1936, n° 75) :  

«...Les paroisses réunies à l'Eglise orthodoxe, se servant du rite occidental, seront désignées comme ÉGLISE ORTHODOXE OCCIDENTALE... »

Remplaçant du locum-tenens du patriarche.

Signé : Serge, métropolite de Moscou.  

...

L'Eglise orthodoxe d'Occident rejaillit du sol après un millénaire souterrain, aidée en cela par les Russes, par ceux qui se firent baptiser au temps même où cette Eglise commençait sa carrière souterraine (fin du Xe siècle) laissant la place à l'Eglise de Rome. 

Eugraph Kovalevsky est ordonné prêtre par le métropolite Eleuthère qui représente en France le patriarcat de Moscou et sa première célébration liturgique, le dimanche 7 mars 1937, est celle de l'enterrement de monseigneur Winnaert. Le nouveau père Eugraph avait accepté quelques jours auparavant de devenir responsable de l'Eglise d'Occident. 

... en 1957, l'archiprêtre Eugraph va rencontrer un archevêque russe, émigré et membre du synode des évêques russes en émigration, synode connu sous le nom d'Eglise russe hors-frontières. Cet archevêque est Jean de Chang-hai, maintenant connu sous le nom de Jean de San Francisco et qui sera prochainement glorifié, canonisé. 

...

L'Eglise orthodoxe de France est reçue dans l'obédience russe hors-frontières avec un statut d'autonomie; l'archevêque Jean sera son protecteur et le 11 novembre 1964, jour de la fête de saint Martin l'apôtre des Gaules, il sacre évêque le père Eugraph à San Francisco, où l'archevêque Jean a été nommé.

Le nouvel évêque reçoit le nom de Jean, du patronyme de saint Jean de Cronstadt, prêtre de l'Eglise patriarcale russe né au ciel le 20 décembre 1908 et qui fut un thaumaturge prodigieux, tout en desservant la cathédrale Saint-André de Cronstadt (faubourg de Saint Petersbourg).

Et comme l'évêque est l'évêque d'un lieu ce sera la ville de Saint-Denis, près de Paris, qui n'a pas à cette date d'évêché romain qu'on attribuera à Monseigneur Jean. 

L'archevêque Jean, consécrateur avec l'évêque roumain Théophile, lui remet la crosse et lui dit brièvement[43] : 

« Tu as fait la mission selon les paroles : "Allez, enseignez toutes les nations". Le peuple français sera dans la joie, mais tu rencontreras des difficultés, car la haine est grande. Tu dois être prudent, tu ne tiens pas assez compte des faibles auxquels on ne donne que du lait. Aujourd'hui, saint Martin est fête de toute la France. Saint Irénée est ton protecteur par la sûreté de la doctrine. Tu es entouré de saint Jean de Cronstadt, de saint Nectaire d'Egine[44], mais souviens-toi aussi du métropolite Antoine de Kiev, ton parent, à l'âme universelle, et fais ce qu'il ferait à ta place. » 

En 1967, un nouveau frère à l'esprit prophétique se présenta en la personne du patriarche Justinien, patriarche de l'Eglise orthodoxe de Roumanie. Il était trop tard pour mener à terme la discussion sur l'Eglise d'Occident, mais il était temps encore pour être reçu et s'entendre dire :«Je reçois en votre Eminence non pas un évêque seulement mais le chef d'une Eglise» (Propos du Patriarche Justinien, tenu à Bucarest en avril 1967, et rapporté par les prêtres qui accompagnaient l'évêque Jean lors de sa visite). 

Liturge jusqu'à son dernier souffle, comme son maître le Christ, l'évêque Jean de Saint-Denis naquit au ciel un vendredi à 15 heures. C'était le 30 janvier 1970, jour de la fête des trois saints Docteurs de l'Orient, ses compagnons de toujours, saint Jean Chrysostome, saint Basile le Grand et saint Grégoire de Nazianze. 

Extraits de l'article ci-dessous

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