Overblog Tous les blogs Top blogs Religions & Croyances
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Traduire le blog - Translate into your language

18 avril 2025 5 18 /04 /avril /2025 19:20
 Le Carême, école de repentir et de prière... 

Ce temps liturgique du Grand Carême offert par l’Eglise nous convie à un véritable pèlerinage vers Pâques,  grandiose « Fête des Fêtes » où sont si joyeusement célébrés « la mise à mort de la mort, la  destruction de l’enfer et le début d’une vie nouvelle et éternelle… » 

Cette marche est aujourd’hui comme hier d’une brûlante actualité ! A toutes les questions qui  hantent les profondeurs angoissées de l’humanité, l’évènement pascal apporte la réponse ultime et définitive : CHRIST EST RESSUSCITE !

Oui, par le Christ et dans le Christ ressuscité, ce n’est plus l’ignorance, l’inconscience, la violence, la maladie qui ont le dernier mot mais la Force  invincible d’une Vie donnée qui avale toutes les formes de mort !

A travers l’avènement de la matière glorieuse signifié par la Résurrection de Jésus-Christ, Vrai Dieu et Vrai Homme, toutes les matières créées sont déjà potentiellement sauvées…  

Telle est la foi de l’Eglise manifestée par ses saints innombrables ! 

Et alors que, par notre baptême, nous sommes tous ensemencés de la force prodigieuse de cette expérience fondatrice, pourquoi sommes-nous encore si loin de son actualisation ? 

Le drame de notre vie se résume en un seul mot : l’oubli ! Nous continuons à vivre sans référer notre vie à la Vie nouvelle que le Christ nous a révélée et communiquée.

En fait, nous vivons comme s’Il n’était jamais venu ! Par cet oubli, notre vie redevient « vieille », mesquine, enténébrée, désorientée, insensée… Là est le seul vrai péché, le péché de tous les péchés, la  tristesse insondable et la tragédie de notre Christianisme, qui ne l’est que de nom… 

Si nous en prenons conscience, alors nous pouvons comprendre ce que recouvre la réalité de Pâques et pourquoi elle nécessite et présuppose le grand Carême.

Il est la vigoureuse proposition que nous offre l’Eglise pour vivre un profond retournement intérieur et retrouver l’incandescence de notre Désir de Dieu, l’Unique Essentiel : une école de repentance, de jeûne et de prière qui, seule, nous rendra possible d’accueillir Pâques comme la fin de ce qui est « vieux » en nous, comme notre entrée dans le « Nouveau. » 

D’après « Le grand carême » du père A. Schmemann, SO Abbaye de Bellefontaine, n°13, p. 11-15 

 

 

POUR TOUS, autour du lever et du coucher, retrouver l’attitude de Marie-
Madeleine aux pieds du Seigneur et invoquer Son Saint Nom dans une 
contemplation aimante et silencieuse (pas moins de vingt minutes). 
 
Seigneur et Maître de ma vie, ne m'abandonne pas à l'esprit de paresse, de 
découragement, de domination et de vain bavardage ! 

Mais fais-moi la grâce, à moi ton serviteur, de l'esprit de chasteté (d'intégrité), 
d'humilité, de patience et de charité. 

Oui, Seigneur-Roi, accorde-moi de voir mes fautes et de ne pas condamner mon frère, 
ô Toi qui es béni dans les siècles des siècles. Amen. 

Prière de saint Ephrem

S'abonner au Blog Seraphim

Cliquer ICI

Partager cet article
Repost0
14 avril 2025 1 14 /04 /avril /2025 19:30
Les célébrations de la Sainte-Geneviève, patronne de la gendarmerie, contraires à la laïcité ?

À la demande de la Fédération ardéchoise et drômoise de Libre Pensée, le 19 mars 2025, le Tribunal Administratif de Lyon a jugé que « la décision du colonel commandant le groupement départemental de gendarmerie de l’Ardèche d’organiser une célébration de la Sainte-Geneviève le 30 novembre 2022 est annulée en tant que cette célébration comporte un office religieux au sein d’une église ».

Le tribunal a, en effet, estimé que la tenue de cette messe ne respectait pas l’article 1er de la Constitution, prévoyant que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ». 

Dorénavant la gendarmerie va-t-elle, vraiment, être « interdite de messe », comme s’en réjouissent déjà certains… ? Rien n’est moins certain si on prend le temps de lire attentivement les délibérations du tribunal administratif de Lyon. Reprenons ses arguments : par sa requête, la Libre Pensée demandait au tribunal « d’annuler la décision par laquelle le colonel commandant le groupement de gendarmerie de l’Ardèche a organisé, le 30 novembre 2022, à Privas, une journée de célébration de la Sainte-Geneviève, comportant notamment un office religieux auquel ont assisté les militaires, en tenue et sur le temps de service ».  C’était la journée de célébration, tout entière, qui était donc mise en cause.

Or, le jugement du Tribunal Administratif a constaté que cette cérémonie, « en tant qu’elle comportait l’organisation d’un vin d’honneur et de discours des autorités, revêtait le caractère d’un évènement collectif, traditionnel et festif de type fête patronale annuelle », ne présentait aucun inconvénient.

Puis, il poursuit en précisant que « la présence en tenue de cérémonie des personnels militaires du groupement de gendarmerie de l’Ardèche à cet événement visant à célébrer la Sainte-Geneviève en tant que symbole traditionnel présente un caractère de tradition participant à la cohésion de l’institution, sans lien avec l’expression d’un culte ou d’une préférence religieuse ».

Plus particulièrement, le jugement a visé la tenue d’« une haie d’honneur composée de plusieurs militaires (…) organisée sur le parvis de l’église », et le fait que « les autorités ont été accueillies et placées dans l’église par les représentants du commandement de la gendarmerie ».

« Donnez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César »

Ce jugement ne fait que confirmer une jurisprudence déjà bien ancrée. En effet, le 19 février 2021, le Tribunal Administratif de Nîmes avait déjà admis que le fait, pour des militaires, d’assister à un office religieux organisé par la compagnie de gendarmerie en uniforme et pendant leur service, ne constituait pas une atteinte au principe de laïcité.

La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a pris acte de la décision du Tribunal Administratif de Lyon en date du 19 mars 2025.

Dans celle-ci, le juge administratif rappelle que les cérémonies de la Sainte-Geneviève ne portent pas atteinte aux principes de neutralité et de laïcité.

Ce sont les modalités d'organisation de la célébration de l'office religieux, qui s'est déroulée le 30 novembre 2022, en particulier certaines dispositions de la note de service du groupement, qui ont conduit à cette décision d'annulation a posteriori.

Sur la question de l'appel de cette décision, la DGGN a saisi la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur.

La DGGN diffusera prochainement des recommandations d'organisation aux commandants de groupement de gendarmerie départementale et de gendarmerie mobile.

La Sainte Geneviève continuera d'être célébrée en gendarmerie, car elle demeure un moment important pour la cohésion, un temps fort lié à notre état militaire et aux traditions de notre institution.

Commentaire sur Alateïa

Les pompiers qui se réunissent à la Sainte-Barbe, les vignerons qui célèbrent Saint-Vincent ou les parachutistes qui fêtent la Saint-Michel ne sont pas tous des piliers d’église, des grenouilles de bénitiers. Ils ont en commun cette joie de partager un moment d’unité, de camaraderie ou d’esprit de corps. Ils sont heureux d’avoir un saint protecteur, non pas toujours pour le prier mais pour symboliser leurs valeurs, leurs engagements à donner plus et bien, à s’investir pour exercer leur métier avec grandeur.

La réponse de la prière

Casser la possibilité de célébrer une fête patronale va bien au-delà d’un aspect religieux et c’est grave, très grave. Un gendarme témoigne : "C’est un moment qui nous permet de nous rassembler, quelle que soit notre religion ou même si l’on n’a pas de religion…" L’unité, les valeurs de don, de travail bien fait, le savoir-faire et le partage ont besoin d’être magnifiés, célébrées avec respect, loyauté et un sens spirituel parce que l’on dépasse les simples valeurs matérielles. Si le pompier, le gendarme, le vigneron ou le marin qui se confie à saint Pierre et saint Paul n’était que préoccupé de l’argent qu’il reçoit en échange de son travail, il n’exercerait pas sa fonction de la même façon, avec autant de cœur et de passion.

Il faut du spirituel dans cette vie matérielle, depuis la nuit des temps, l’homme a mis son travail sous la protection d’une puissance supérieure et cela n’a gêné personne, nuit à aucun. Pour répondre à la bassesse des libres penseurs, oui, bassesse car il y a tant de combats positifs à mener, pourquoi se réjouir de contrer des pratiques qui grandissent l’âme par la rencontre ou la prière des saints protecteurs ? Est-ce que cela fait du mal ?

La meilleure réponse est alors dans la prière et la célébration. Prier un saint, lui demander son intercession auprès de Notre Seigneur, aucun militant de l’athéisme ne pourra le contrer. Célébrer est une autre réponse. Si l’on attaque les représentants de l’État ou les manifestations publiques comme une crèche sur une place de village, on ne pourra interdire aux menuisiers de célébrer saint Joseph ni aux charcutiers de vénérer saint Antoine.

Toutes les professions n’ont pas de saint protecteur ? qu’à cela ne tienne. L’exemple d’Isidore de Séville et formidable. Ce saint, mort au VIIe siècle et docteur de l’Église depuis le XVIIIe siècle est devenu le patron des informaticiens en 2002, grâce à son ouvrage Étymologies, dont la structure rappelle celle des bases de données et préfigure les inventions futures du classement alphabétiqueInformaticiens, utilisateurs de l'informatique et de l'Internet, vous avez un saint qui vous protège !

La fête des métiers

Pour répondre à ces donneurs de leçons de tristesse, donnons de la joie à travers les métiers, les professions de tous. Pourquoi ne pas instaurer une célébration annuelle de tous les métiers exercés dans une ville, un village, une région ?

Imaginons les bannières des agriculteurs, des comptables, des divers artisans et autres professions marchant dans une même procession, réunies dans une église, pour fêter ensemble le saint qui leur est dédié et partager leurs valeurs, leur sens du travail bien fait, leur volonté de transmettre aux jeunes des savoirs et des gestes et aider les chômeurs.

Une belle assemblée se retrouverait, quelles que soient les croyances, parce que se réunir autour du beau, d’un élan spirituel et dans une communauté unie fait du bien dans ce monde de tensions et de solitudes.

La fête des métiers… une idée qui ne va pas dans le sens des progressistes autoproclamés, mais qui ne fait que reprendre les célébrations d’antan.

La cérémonie dans une cathédrale telle que filmée dans la vidéo ne pourra plus être organisée de la même façon avec drapeaux à l'intérieur de l'église, haie d'honneur etc. Quelle misérabilisme au nom de la laïcité. Autant la fêter dans un centre commercial!

S'abonner au Blog Seraphim

Cliquer ICI

Partager cet article
Repost0
10 avril 2025 4 10 /04 /avril /2025 22:48
Le calice traditionnel de l'Eglise celtique et la prière Caim
Le calice traditionnel de l'Eglise celtique et la prière Caim
Le calice traditionnel de l'Eglise celtique et la prière Caim

The Ardagh Chalice, c. 8th century, silver, gilt copper, gold filigree, gold, gilt bronze, silver, polychrome glass, amber, rock crystal, 18 cm high, 19.5 cm in diameter at the rim, found in a hoard in the ringfort of Reerasta, near Ardagh, County Limerick, Ireland (National Museum of Ireland)

Le seul calice utilisé par les chrétiens celtes lors de la messe eucharistique était une coupe de bonne taille, comme un grand quaich avec des anses.
 
Ceux qui ont été retrouvés à l'époque où se trouve le Missel de Stowe, comme celui trouvé dans le trésor de Derrynaflan, sont suffisamment grands pour contenir (sans le remplir trop près du bord) environ une bouteille et demie de vin moderne.
 
Le Missel de Stowe décrit également l'immersion de la miche de pain entière dans le calice : « L'immersion des deux moitiés [du pain] dans le calice représente l'immersion du corps du Christ dans son sang après sa blessure sur la croix.
 
C'était assez de vin pour que chaque personne d'un groupe d'environ 60 à 70 personnes puisse en prendre une bonne gorgée, et il semble qu'ils n'hésitaient pas non plus à le prendre - pas de petites gorgées comme nous en avons peut-être l'habitude aujourd'hui. »
 
Dans la Règle de Colomban, par exemple, nous trouvons écrite une sanction pour « celui qui a mordu la coupe du salut avec ses dents » !
 
Cela nous ramène peut-être au dernier aspect que nous avons examiné hier concernant la prise du pain, à savoir s'assurer d'avoir un bon sens de la saveur et du goût dans le cadre de l'expérience sacrée holistique. Pas de petits verres individuels ni de légers écoulements de lèvres pour les chrétiens celtes lorsqu'il s'agit de boire le vin de l'Eucharistie.
 
Le Missel de Stowe décrit le versement de l'eau dans le calice avant le vin pour représenter les personnes présentes dans l'église, puis le vin est ajouté plus tard. Le vin représente donc la divinité du Christ mêlée à son humanité et sa venue pour ne faire qu'un avec les peuples de la terre par l'incarnation.
 
Nous trouvons également dans le Missel de Stowe que, lorsque le calice avait été pris par chaque personne et rendu au prêtre, celui-ci entourait ensuite la tête de chaque personne avec le calice dans une 
prière Caïm avant de passer à la personne suivante.
 

Une prière Caim est une prière de protection encerclante utilisée par les chrétiens celtes : la demande d'une protection divine ou angélique pour entourer la personne, ou ce qui était encerclé.

Ninian de Whithorn, au IVe siècle, a encerclé un troupeau de vaches dans le champ d'un fermier avec une prière Caim, les protégeant des maraudeurs et des voleurs de bétail.

Dans l'Eucharistie, il s'agit, à mon avis, d'une prière pour que chaque personne soit couverte du sang protecteur du Christ. La puissance qui est dans le sang du Christ a été vue et exprimée dans le christianisme celtique

Cet acte avec le pain et le vin dans l'Eucharistie était plus qu'un simple souvenir pour les chrétiens celtes, tel que nous pourrions le voir et le présenter aujourd'hui ; c'était une réimmersion de soi-même dans le sang du Christ dans le cadre de la compréhension holistique qu'ils avaient de la vie, et une « chance de rentrer et d'être absorbé plus complètement dans toute cette [expérience] du Christ »
 

Un quaich est un récipient d'origine écossaise, initialement destiné aux boissons alcoolisées.

Le mot « caim » vient d'un ancien mot gaélique signifiant « protéger », « encercler », « sanctuaire » ou « cercler » et a été transmis par l'ancienne Église celtique. Les prières « caim » sont de simples prières de foi, souvent appelées « prières d'encerclement ».

 

 
Partager cet article
Repost0