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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 22:52
Le sacrement de la confession

Le péché, c'est la blessure;  la  pénitence, c'est le remède.

La différence qui existe entre les blessures du corps et les remèdes destinés à les guérir existe  pour l'âme entre le péché et la pénitence.

Que si le péché doit avoir la honte pour compagne, la pénitence doit être accompagnée de la confiance...

La blessure et le remède, voilà donc le péché et  la  pénitence. La blessure c'est le péché;  la pénitence est le remède.

A la blessure il appartient  de produire la corruption, au remède, de la faire disparaître.

De même, au péché s'attache la corruption, le sarcasme et l'opprobre, à la pénitence se joignent la confiance, la liberté et la guérison du  péché.

Remarquez-le bien, la honte est la conséquence de la faute;  la confiance est la conséquence de la pénitence.

Vous avez saisi sans doute ma pensée. Or cet ordre, Satan l'a interverti, et il a fait de la  confiance l'apanage du  péché, et  de  la  honte l'apanage de la pénitence...

Telle est la nature de la blessure et du remède, que la première a pour effet la corruption, et que le second a pour effet de la faire disparaître.

Est-ce que la corruption  proviendrait  du remède, la guérison, de la blessure?

L'un et l'autre n'ont-ils  pas leur marche tracée, et ne leur est-il pas impossible de remplir les Jonctions l'un de l'autre?

Assurément oui. Cela posé, abordons l'âme chargée de péchés.

L'apanage du péché, c'est l'opprobre, c'est la honte, c'est l'ignominie:  l'apanage de la pénitence, c'est la confiance...

Saint Jean Chrysostome,

Homélies sur la pénitence.


La vie chrétienne est comme un voyage dynamique qui commence avec le baptême, qui est la purification de « l'image » de Dieu en l'homme, et qui se poursuit avec la vie ascétique et l'action de la grâce pour que l'homme parvienne à la « ressemblance » de Dieu, c'est-à-dire la déification, la communion avec Dieu.

Pour arriver à voir Dieu, il y a une exigence préalable : la purification de notre cœur.

Cette purification est une thérapie qui est l'œuvre  de l'Église dont  la tête est le Christ ; le Christianisme sans la purification  est une utopie.

L'Église est l'hôpital où le Christ est le médecin qui guérit les maladies de l'homme;  c'est l'ensei­gnement fondamental du Nouveau Testament et des Pères de l'Église : « Une foi en Christ qui ne passe pas par quelque guérison en Christ n'est pas du tout la foi » dit le professeur Jean Romanidés, qui ajoute: «La tradition patristique n'est ni une philosophie sociale, ni un système éthique, ni une religion dogmatique : elle est un traitement thérapeutique... Ni la philosophie, ni aucune des sciences positives ou sociales n'est capable de guérir cet instrument. Cela peut seulement être fait à travers l'enseignement des Pères neptiques et la pratique de l'ascétisme. Toutefois, ceux qui ne sont pas guéris ne connaissent même pas l'existence de cet ­instrument qui est en eux-mêmes».

La guérison de l'homme est en fait la purification du noûs,du cœur, de l'image de Dieu en nous : cette purification conduit à la communion avec Dieu, c'est-à-dire à devenir temple du Saint-Esprit.

Le traitement thérapeutique va d'abord consister à sentir que l'on est malade, à reconnaître nos faiblesses, nos erreurs et à les déposer devant Dieu par la confession.

Puis vient le chemin ascétique qui consiste à s'engager à un travail sur les sens, avec l'aide et le conseil d'un père spirituel.

Toute la vie ascétique de l'Église et les sacrements vont contribuer à la guérison de l'âme, à la redécouverte de la prière pure et du lieu du cœur où le Christ habite.

La thérapie du cœur va s'appuyer sur le repentir, la métanoïa,la prière, la blessure ou souffrance offerte à Dieu, les larmes qui ont une grande valeur devant Dieu et qui, pour certaines, sont comparables à un baptême, car elles nettoient la boue de notre âme, l'invocation du nom de Jésus.

La guérison de notre âme est l'œuvre du Christ, qui agit dans Son Église et dans nos cœurs, pour  peu que nous  acceptions de collaborer de toutes nos forces à cette œuvre ; alors le travail de la grâce du Saint-Esprit vient progressivement nous délivrer de nos prisons, de nos ténèbres et nous conduire à la communion et l'union avec Dieu, à la vision de Sa Lumière incréée.

C'est dans ce cadre que l'on comprend la place du Sacrement de la confession.

Dans l'Église Orthodoxe on appelle« sacrement » la rencontre de la grâce divine et de la foi humaine.

Chaque sacrement représente un miracle qui pousse à la renaissance, au renouvellement, à la transfiguration ; d'où le terme « sacrement » c'est-à-dire le mystère de la rencontre de Dieu et de l'homme, une œuvre de l'Amour divin envers le monde et l'homme.

Le premier sacrement  concernant  la vie d'un orthodoxe est le baptême.

Lors de l'immersion du baptisé, par la force de la grâce du Saint-Esprit, tout péché est effacé.

Après le baptême, l'être humain est « saint » et sans péché.

C'est ce potentiel que Dieu a donné à l'homme lors de sa création, qu'Il renouvelle dans le sacrement du baptême : c'est le potentiel de la pleine communion avec Dieu ; c'est le  potentiel de la sainteté.

Dans  notre  propre expérience, nous savons tous combien cette fuite au« pays lointain », comme il est dit dans la parabole du fils prodigue, est un éloignement spirituel.

Mais même l'homme baptisé peut tomber dans le péché.

Dans Son amour sans limites, Dieu nous donne la  possibilité de renouveler la grâce du baptême par le sacrement de la confession.

Si le baptême est une « nouvelle naissance » pour la VIe éternelle, la  confession laisse au chrétien la possibilité de renaissance pour cette même vie éternelle.

Dieu est le Dieu de la renaissance, du renouveau: « Voici que Je fais toutes choses nouvelles »,dit-il.

Ainsi, à chaque confession, par Sa grâce toute puissante, Dieu enlève tout le poids des péchés de notre conscience, ouvrant  ainsi une nouvelle page de notre vie.

Le passé, pour lequel nous  nous  repentons, s'efface et nous sommes restaurés sur la voie de la sainteté.

En se préparant à la confession ou simplement en contrôlant son état spirituel, l'homme essaie de découvrir en lui-même tout ce qui est obscur et pesant, tout ce qui est associé à la notion de péché.

Tout- c'est-à-dire aussi ce que nous avons l'habitude de classifier comme des « petits » péchés.

La classification des péchés (grands et moins grands) comporte en elle-même une double tentation : tout d'abord, la tentation d’auto-justification (je pèche comme tout le monde) ; ensuite la tentation d'un repentir limité, qui n'arrive pas à nous guérir vraiment de nos infirmités spirituelles.

Un exemple : Deux femmes viennent demander conseil à un« starets». La conscience de l'une ploie sous le poids d'un si gros péché, qu'il lui semble ne jamais mériter de pardon. La deuxième dit au starets qu'elle n'a sur la conscience qu'une multitude  de petits péchés, « rien de spécial, comme chez tout le monde».

Le starets dit à la première femme: « Va chercher la pierre la plus lourde que tu puisses soulever et apporte-la-moi ».

À la seconde il dit: « Va au bord de la mer et apporte-moi autant de petits cailloux que tu  peux ramasser ».

Les deux femmes lui obéirent et accomplirent l'étrange demande du starets. Lorsqu'elles revinrent avec leurs charges, le starets dit à la première : « Maintenant, va et rapporte la grosse pierre à l’emplacement où tu l'as prise ». À la seconde : « Toi aussi va et remets chaque caillou à l'emplacement où tu l'as trouvé ».  Ce  que la  première réussit à faire facilement, la seconde ne put l'accomplir.

Les « petits »   péchés sont souvent aussi graves que les« gros » péchés.

Les petits  péchés s'amoncellent si facilement qu'ils se transforment automatiquement en habitude, ce qui nous amène à l'auto- justification.

L'auto-justification est l'un des aspects les plus dangereux de la vie spirituelle.

Un véritable examen spirituel doit aboutir à l'auto-condamnation : tout ce que  nous  omettons, ne faisons  pas, laissons passer dans notre vie spirituelle, arrive à cause de notre faiblesse, à cause de notre peu de foi, à cause de la tiédeur de notre amour.

Devant l'image de la perfection divine, notre conscience ne peut que nous faire des reproches, nous stimuler pour nous améliorer, corriger et perfectionner notre vie spirituelle et aussi pour nous encourager à nous libérer de nos péchés.

Le processus du traitement spirituel et moral que nous recevons de Dieu à travers l'Église, est exprimé clairement dans les paroles finales de la prière avant la confession : « Veille à ce qu'en arrivant pour guérir, tu ne repartes toujours malade ».

Sans aucun doute, chaque repentance faite librement avec amour et croyance en la guérison par le «Médecin céleste », conduit vers une vraie guérison intérieure.

Le prêtre est « témoin du repentir », comme il est dit dans l'appel de l'Église vers celui qui confesse.

Cependant, le prêtre  n'est  qu'un  élément secondaire ; dans la même prière il est dit par la bouche du prêtre : « Enfant, voilà le Christ qui est là, invisible, qui reçoit ta confession, moi je ne suis ici que pour témoigner devant Lui de tout ce que tu me diras ».

Le péché est la distance de notre éloignement de Dieu ; le repentir est la voie de notre retour vers Lui.

L'éloignement de Dieu est aussi un éloignement  de l'Église. C'est pourquoi dans la prière pour la rémission des péchés, le prêtre demande à Dieu: « Reçois et unis-le à ton Église, Sainte, Catholique et Apostolique ».

Avec chaque péché, non seulement nous nous éloignons de Dieu, mais même nous nous excluons du Corps du Christ.

Ainsi, le sacrement de la confession est le sacrement  de la réconciliation avec Dieu, avec l'Église, avec les hommes  et avec sa conscience.

Père Vasile Mihoc

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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 22:54
Histoire de la relique de la Sainte Croix

Depuis 1492, à Rome, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem abrite le Titulus Crucis. Cette petite pièce de bois serait un morceau de l'écriteau placé au-dessus de la tête de Jésus-Christ lors de sa crucifixion. 

Hélène, la mère de l'empereur romain Constantin, l'aurait découvert en 325 à Jérusalem, lors d'une expédition menée pour s'emparer des reliques de la Passion du Christ. Elle aurait également retrouvé, sur le site du Saint-Sépulcre, la croix de Jésus et les clous ayant servi à le crucifier. 

A la fin des années 1990, sept experts en paléographie comparative datent la relique du Ier siècle de l'ère chrétienne. Un résultat contesté par des analyses au carbone 14 plus récentes, faisant remonter l'existence du Titulus Crucis au Moyen Age. 

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27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 22:55
Alexis KOMENAN Politiste, auteur

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