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16 juillet 2021 5 16 /07 /juillet /2021 19:30

Le fils de Marie

https://youtu.be/wgQXeXs8mRs

Pourquoi Jésus est-il toujours présenté comme "fils de Marie" ? Le Coran accorde une place éminente à Marie, la seule femme dont il cite le nom.

Pourquoi Jésus est-il toujours présenté comme "fils de Marie" ?

Quelles sont les implications de cette expression, qui semble relayer "la terrible calomnie" dont Marie aurait été l’objet ?

Pourquoi passe-t-elle pour être la sœur d’Aaron et de Moïse, alors qu’un millénaire les sépare ?

Lecture minutieuse Jésus, figure fondatrice du christianisme, est aussi un personnage exceptionnel dans le Coran.

Pourquoi ? Comment ?

À partir de cette question, les auteurs des séries documentaires Corpus Christi, L’origine du christianisme et L’Apocalypse mènent l’enquête auprès de vingt-six des plus grands spécialistes mondiaux, y compris des chercheurs de tradition musulmane : des historiens des débuts de l’islam, des philologues, des épigraphistes, des historiens du christianisme oriental, des historiens du judaïsme rabbinique et des spécialistes de l’histoire du Coran.

Les sept épisodes prennent pour point de départ une lecture minutieuse de tous les termes de deux versets de la sourate IV du Coran, évoquant à leur manière la crucifixion de Jésus "en apparence", avant d’ouvrir peu à peu la discussion à toutes les questions que pose le texte, dans ses dimensions tant théologiques que littéraires et historiques.

C’est au carrefour des trois religions monothéistes, dans la continuité du judaïsme de Moïse et du judéo-christianisme de Jésus, que nous mène cette enquête qui cherche à reconstituer l’émergence de l’islam dans une région païenne, très marquée pourtant par les influences bibliques et la proximité des églises syriaques.

La crucifixion de Jésus dans l'islam

https://youtu.be/JRS_oLUKsWU

Dans la sourate IV, versets 157 et 158, le Coran relate la crucifixion de Jésus de manière très différente de la tradition chrétienne. Jésus y est crucifié "en apparence".

Ceux qui ont assisté à la scène auraient-ils été victimes d’une illusion ? Quelqu’un d’autre aurait-il été crucifié à sa place ? Jésus est-il vraiment mort sur la croix ?

Lecture minutieuse Jésus, figure fondatrice du christianisme, est aussi un personnage exceptionnel dans le Coran. Pourquoi ? Comment ?

À partir de cette question, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur (Corpus Christi, L’origine du christianisme, L’Apocalypse) mènent l’enquête auprès de vingt-six des plus grands spécialistes mondiaux, y compris des chercheurs de tradition musulmane : des historiens des débuts de l’islam, des philologues, des épigraphistes, des historiens du christianisme oriental, des historiens du judaïsme rabbinique et des spécialistes de l’histoire du Coran.

Les sept épisodes prennent pour point de départ une lecture minutieuse de tous les termes de deux versets de la sourate IV du Coran, évoquant à leur manière la crucifixion de Jésus "en apparence", avant d’ouvrir peu à peu la discussion à toutes les questions que pose le texte, dans ses dimensions tant théologiques que littéraires et historiques.

C’est au carrefour des trois religions monothéistes, dans la continuité du judaïsme de Moïse et du judéo-christianisme de Jésus, que nous mène cette enquête qui cherche à reconstituer l’émergence de l’islam dans une région païenne, très marquée pourtant par les influences bibliques et la proximité des églises syriaques.

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15 juillet 2021 4 15 /07 /juillet /2021 19:30

 

 

 

Pour Frédéric Lenoir*, philosophe, sociologue et historien des religions, directeur du Monde des religions, l’appellation « Fils de Dieu » n’implique pas que Jésus ait été considéré par ses apôtres comme étant Dieu lui-même. Le théologien jésuite Bernard Sesboüé*, professeur au ­centre Sèvres de Paris, est de l’avis contraire. Nous avons interrogé l’un puis l’autre protagoniste et mis en regard leurs points de vue.

Que dit le Nouveau Testament sur la divinité de Jésus ?

Réponse de FRÉDÉRIC LENOIR. 

Les Évangiles synoptiques, écrits peu de temps après la mort de Jésus, le présentent comme « Christ, Seigneur et Fils de Dieu » pour reprendre le titre du livre de Bernard Sesboüé.

Mais aucun de ces titres ne dit explicitement que Jésus est l’égal du Père, qu’il est Dieu fait homme.

L’idée de l’incarnation apparaît plus tardivement, environ 70 ans après la mort de Jésus, avec le quatrième Évangile, attribué à Jean.

Pour la première fois est affirmée clairement l’identité, et même l’égalité, entre le Père et le Fils, ce qui semble contredire les synoptiques.

Paul, quant à lui, oscille entre les deux visions. Sa christologie est conforme à celle des synoptiques, mais certains hymnes poétiques semblent préfigurer la vision johannique, sans être aussi explicites.

Réponse de BERNARD SESBOÜÉ. 

Au lendemain de la Résurrection, il se produit une relecture chez les apôtres de tout le passé de Jésus.

Leurs anciennes compréhensions de Jésus se cristallisent, le puzzle se met en place. Les apôtres réalisent qu’ils ont côtoyé Dieu lui-même !

Dès les écrits de saint Paul, les plus anciens du Nouveau Testament, c’est clair.

Paul célèbre « le Christ selon la chair, celui qui est, au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles des siècles » (Romains 9, 5).

Dans l’épître aux Philippiens, Paul reproduit une ancienne hymne catéchétique : le Christ, « de condition divine, n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu, mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ».

L’hymne raconte comment Jésus meurt sur la croix, et que Dieu lui donne ensuite le « nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse, chez les êtres célestes, terrestres et souterrains, et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père ».

Par la suite, la théologie johannique développera la théologie de l’incarnation, mais je ne vois pas de rupture entre Paul et Jean.

Jésus a-t-il dit qu’il était Dieu ?

Réponse de FRÉDÉRIC LENOIR. 

Non. Il sait qu’il a un lien singulier avec Dieu, qu’il est le Fils bien-aimé du Père, qu’il est plus qu’un prophète, mais il ne se présente jamais comme l’incarnation de Dieu.

Il se nomme lui-même le « Fils de l’homme », ce qui renvoie à un titre messianique, sans pour autant se faire l’égal de Dieu.

Le sentiment que j’ai, en lisant et en relisant les Évangiles, mais sans certitude, c’est qu’il était en partie un mystère pour lui-même, comme il l’était pour ses disciples.

Réponse de BERNARD SESBOÜÉ.  

Non, car on l’aurait pris pour un fou. Mais il s’est dit « Fils de l’homme », ce qui a une valeur bien plus forte que s’il s’était dit « Fils de Dieu ».

Lors de son procès, dans l’Évangile de Marc, à la réponse du grand-prêtre qui lui demande s’il est le Messie, le Fils du Dieu béni, Jésus dit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme assis à droite de la Puissance, venir avec les nuées du ciel. »

La divinité du Christ est-elle fondamentale pour un chrétien ?

Réponse de FRÉDÉRIC LENOIR. 

Tout dépend ce qu’on entend par divinité.

Le christianisme originel repose sur la foi dans la Résurrection de Jésus et non sur la Trinité, qui est une élaboration plus tardive. Rien ne permet d’affirmer que les premiers chrétiens, les contemporains de Jésus, aient cru en sa pleine divinité.

Ils ont cru qu’il était l’envoyé de Dieu, qu’il avait un lien unique avec lui.

J’aime la formule de Paul : « Il est l’image du Dieu invisible. »

On peut donc, à mon sens, être chrétien, comme les apôtres, en croyant que Jésus est fils de Dieu sans pour autant le considérer comme Dieu.

L’idée de l’incarnation apparaît à la fin du Ier siècle, et celle de la sainte Trinité émerge au cours du IIe siècle pour devenir un dogme avec les différents conciles au cours du IVe siècle.

C’est une tentative d’explication rationnelle du mystère du Christ, lequel a toujours été perçu comme un « pont » entre Dieu et les hommes.

Je ne renie pas la formule trinitaire, mais je crois qu’il ne faut pas la prendre pour un absolu.

D’une part, parce qu’elle a été élaborée et affinée dans un contexte politique qui a parfois joué un rôle important dans certaines décisions.

L’exemple le plus frappant est le concile d’Éphèse, en 431, qui a condamné Nestorius – le patriarche de Constantinople qui récusait l’expression de Marie « mère de Dieu » – dans des circonstances incroyables qui relèvent plus du polar théologique que du souffle de l’Esprit-Saint !

D’autre part, et surtout, parce que Dieu est ineffable.

Je pense qu’on ne peut rien dire de ce qu’il est dans son essence, et je rejoins la grande tradition apophatique, de Denys à Maître Eckart, qui affirme qu’on ne peut rien dire de Dieu, sinon ce qu’il n’est pas.

Même saint Thomas d’Aquin, à la fin de sa vie, disait qu’il voulait brûler ce qu’il avait écrit, car il considérait que c’était « comme de la paille » par rapport à ce qu’il avait contemplé du mystère indicible de Dieu.

Ma foi chrétienne repose sur le lien personnel que j’entretiens avec Jésus ressuscité, un Christ qui me conduit au Dieu ineffable, plus que sur la croyance en des formulations théologiques, aussi respectables soient-elles.

Réponse de BERNARD SESBOÜÉ.  

Oui. La divinité du Christ au sein du mystère trinitaire est ce qui fait tenir ou tomber la foi chrétienne.

D’ailleurs, les contradicteurs des chrétiens, comme le païen Celse, en témoignent à leur manière, en s’en prenant ouvertement à la thèse de l’incarnation, qu’ils jugeaient comme le point central de la foi chrétienne.

L’originalité fondamentale de celle-ci n’est pas d’affirmer que Dieu existe, mais qu’il s’intéresse à l’homme au point de partager sa condition en Jésus.

Cela change tout : cela veut dire qu’il rejoint l’humanité de la naissance à la mort.

Jésus n’est pas un simple intermédiaire entre le ciel et la terre. Il nous permet une véritable communion au monde divin.

En priant Jésus, je suis en communion avec Dieu. Si Jésus n’est pas Dieu, c’est comme si je m’adressais à un très grand saint, mais c’est tout.

Sur cette affaire, il ne faut pas prendre les mots de façon littérale ou minimaliste, comme le fait Frédéric Lenoir.

Quand on dit que Jésus est le « visage » de Dieu, ou son Fils, ou le Seigneur, le théologien qui est au courant de la portée du langage biblique sait par tout le contexte qu’il s’agit de métaphores de la vraie divinité de Jésus.

Cette affirmation pose le paradoxe de penser ce qui est absolu au sein même de ce qui est contingent.
 

* Leurs derniers livres :
- Comment Jésus est devenu Dieu, Fréderic Lenoir, Fayard, 19,90 €.
- Christ, Seigneur, et Fils de Dieu. Libre réponse à Frédéric Lenoir, de Bernard Sesboüé, Lethielleux, 13 €.

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14 juillet 2021 3 14 /07 /juillet /2021 19:37

Gloire au Seigneur de ce qu'il nous a donné le repentir, et par le repentir nous serons tous sauvés, sans exception.

Seuls ne seront pas sauvés ceux qui ne veulent pas se repentir : c'est en cela que je vois leur désespoir, et je pleure beaucoup par compassion pour eux.

Ils n'ont pas connu par le Saint-Esprit combien est grande la miséricorde divine.

Mais si toute âme connaissait le Seigneur, savait combien il nous aime, alors personne ne désespérerait et même ne murmurerait jamais.

Toute âme qui a perdu la paix doit se repentir, et le Seigneur lui pardonnera ses péchés.

Alors la joie et la paix régneront de nouveau dans l'âme.

On n'a pas besoin d'autres témoins, car le Saint-Esprit lui-même témoigne que les péchés sont pardonnés.

Voici un signe du pardon des péchés: si tu hais le péché, c'est que le Seigneur t’a pardonné tes péchés.

Et qu'attendrions-nous encore! Que quelqu'un du haut des Cieux nous chante un chant céleste!

Mais au Ciel tout vit par Saint-Esprit, et sur terre le Seigneur nous a donné le même Saint-Esprit.

Dans les églises, les services divins sont accomplis par Saint-Esprit; dans les déserts, sur les montagnes, dans les cavernes et partout, les ascètes du Christ vivent par le Saint-Esprit; et si nous le gardons, nous serons libres de toutes ténèbres, et la vie éternelle sera dans nos âmes dés ici-bas.

Si tous les hommes se repentaient et gardaient les commandements divins, alors le Paradis serait sur terre, car le "Royaume Dieu est au-dedans de nous".

Le Royaume de Dieu, c'est le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit est le même au Ciel et sur la terre.

À celui qui se repent, le Seigneur donne le Paradis et le Royaume éternel, et il se donne lui-même.

Dans sa grande miséricorde, il ne se souviendra pas de nos péchés, comme il ne s'est pas souvenu de ceux du larron crucifié a côté de lui.

Télécharger plus de pensées de Saint-Silouane sur le Repentir

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