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17 juin 2023 6 17 /06 /juin /2023 19:20
Les linges de la Passion et la Sainte Face

Sœur Blandina Paschalis Schlômer, spécialiste du Linceul de Turin et du Voile de Manoppello fait l'hypothèse suivante concernant ces différentes reliques :

  • le Suaire d'Oviedo, qui a servi à absorber le sang du Christ au moment de sa mort, est disposé autour de sa tête
  • la Sainte Coiffe de Cahors, supporte le menton et est nouée sous celui-ci
  • le Linceul de Turin, enveloppe tout le corps
  • le Suaire de Kornelimunster en byssus, enveloppe tout le corps sauf le visage (le suaire de byssus était signe de vénération et de royauté)
  • le Voile de Manoppello en byssus est déposé sur le visage
  • Le Sindon Munda en lin aurait servi à couvrir la pierre sur laquelle le corps du Christ a été déposé.

 
Le schéma ci-dessus explique comment le corps du Christ a probablement été enveloppé dans des linges funéraires qui existent encore aujourd'hui (schéma réalisé selon l'hypothèse de Sœur Blandina Paschalis Schlômer, Jésus Christ, Agneau et Beau Pasteur, Face à face avec le Voile de Manoppello, éditions Librim Concept).

Le Voile de Manoppello ou voile de Véronique

« Comparez le visage du voile de Véronique à celui du Saint-Suaire. L’un est la face d’un vivant, l’autre celle d’un mort. Mais la longueur, la largeur, les caractères somatiques, la forme, les caractéristiques sont identiques. Superposez les images, elles correspondent. »
Page447 Tome10 (L’Évangile tel qu’il m’a été révélé Maria Valtorta)

La Sainte Coiffe de Cahors

Le Suaire d'Oviedo

Saint Suaire de Turin

1. La sainte Face du Suaire de Turin
2. Le voile de Véronique (Suaire de Manoppello)
3. Icône d’un moine en 540
4. Reconstitution informatique (2010) à partir des données informatisées du Saint Suaire de Turin

La Sainte Face défigurée expliquée en 29mn par : Bruno Perrinet (Chrétiens Magazine/ Raimage) et Guillaume Nocq (Pour l’amour du Père)

The Craft of Byssus 
 
The production of a very thin silky fabric made out of byssus (or “sea silk”) has been a craft mastered first by the Egyptians during the Neolithic, then by the Phoenicians and the Israelites tribes associated with them. Due to its shinning color when lit by the Sun, it has often been called “golden cloth”. Its manufacture has spread in the Western part of the Mediterranean Sea following the establishment of the Phoenician colonies there. 
 
Some centuries later, the trade of byssus cloth in the West was still a Judeo-Punic specialty at the time of the Roman Empire. Only the ruling classes were allowed to wear clothes made of byssus. 
 
Historians believe that the word for “silk” in many circummediterranean languages named first the byssus fabric, before naming later on the Chinese silk imported from far away and less expensive. There, during the Han and the Tang dynasties, the foreign byssus was named “cloth made from shuǐyáng (水羊 water sheep)”. This resonates with the famous story of the Golden Fleece – in fact originally a joke made at the expense of the Greeks by the Phoenicians. 
 
In the Hebrew Bible, the name for the byssus has two etymological origins: one Egyptian (שש shesh) and one West-Semitic (בוץ bûṣ). Out of their lack of expertise about ancient realia, most medieval biblical commentators translated those two words by “very fine flax”. 
 
The knowledge of this antique craft, which has vanished everywhere else in the world, was miraculously kept alive in Sardinia (my friend Chiara Vigo) – a hint of the historical presence there of a particular Judeo-Punic syncretism. Some assume that Sardinia is the biblical “Tarsis (תרשיש Tarshîsh)”, famous for its ships (אניות oniyyôth). The Sardinian Island has still many hidden treasures waiting to be discovered. 
 
***
L'artisanat du byssus 
 
La production d'un tissu soyeux très fin à base de byssus (ou "soie de mer") a été un métier maîtrisé d'abord par les Égyptiens au néolithique, puis par les Phéniciens et les tribus israélites qui leur étaient associées. En raison de sa couleur brillante lorsqu'il est éclairé par le soleil, il a souvent été appelé "tissu d'or". Sa fabrication s'est répandue dans la partie occidentale de la Méditerranée à la suite de l'établissement des colonies phéniciennes dans cette région. 
 
Quelques siècles plus tard, le commerce du byssus en Occident était encore une spécialité judéo-punique à l'époque de l'Empire romain. Seules les classes dirigeantes étaient autorisées à porter des vêtements en byssus. 
 
Les historiens pensent que le mot "soie" dans de nombreuses langues circumméditerranéennes a d'abord désigné le tissu de byssus, avant de nommer plus tard la soie chinoise importée de très loin et moins chère. Ainsi, sous les dynasties Han et Tang, le byssus étranger était appelé "tissu de shuǐyáng (水羊 mouton d'eau)". Cela fait écho à la célèbre histoire de la Toison d'or, qui était à l'origine une plaisanterie faite aux dépens des Grecs par les Phéniciens. 
 
Dans la Bible hébraïque, le nom du byssus a deux origines étymologiques : l'une égyptienne (שש shesh) et l'autre ouest-sémitique (בוץ bûṣ). La plupart des commentateurs bibliques médiévaux ont traduit ces deux mots par "lin très fin", par manque d'expertise dans le domaine de la réalité antique. 
 
La connaissance de cet antique métier, qui a disparu partout ailleurs dans le monde, a été miraculeusement maintenue en vie en Sardaigne (mon amie Chiara Vigo) - un indice de la présence historique dans cette région d'un syncrétisme judéo-punique particulier. Certains supposent que la Sardaigne est la "Tarsis (תרשיש Tarshîsh)" biblique, célèbre pour ses navires (אניות oniyyôth). L'île sarde recèle encore de nombreux trésors cachés qui ne demandent qu'à être découverts. 

Prière à la Sainte Face de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face

O Jésus, qui dans votre cruelle passion êtes devenu « l’opprobre des hommes et l’homme de douleurs », je vénère votre divin visage, sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la divinité, maintenant devenu pour moi comme le visage d’un « lépreux » !

Mais sous ces traits défigurés je reconnais votre amour infini, et je me consume du désir de vous aimer et de vous faire aimer de tous les hommes.

Les larmes qui coulèrent si abondamment de vos yeux m’apparaissent comme des perles précieuses que j’aime à recueillir afin d’acheter avec leur valeur infinie les âmes des pauvres pécheurs.

O Jésus, dont le visage est la seule beauté qui ravit mon cœur, j’accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de votre regard ; de ne pas sentir l’inexprimable baiser de votre bouche; mais je vous supplie d’imprimer en moi votre divine ressemblance ; de m’embraser de votre amour, afin qu’il me consume rapidement et que j’arrive bientôt à voir votre glorieux visage dans le Ciel.

O Face ensanglantée, ô Face divine, que toute adoration vous soit rendue. (trois fois).
Ainsi soit-il.

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15 juin 2023 4 15 /06 /juin /2023 21:24

" Être un bon père, surtout en ces temps difficiles de déclin économique et moral, n'est pas une tâche facile."


Je serai toujours reconnaissant de l'amour et du soutien que j'ai reçus de mon propre père.

Il n'a jamais laissé passer un jour sans donner à ses deux fils l'assurance de son amour et de son acceptation, et il a toujours démontré l'importance d'une vie honnête.

Il était bon avec tout le monde, généreux presque à l'excès, pardonnant les torts que les autres lui faisaient subir, cherchant le bien en chacun et démontrant toujours l'importance d'être fidèle à soi-même.
+
Mon père s'est converti à la foi orthodoxe alors qu'il avait plus de soixante-dix ans, tout comme ma mère.

Bien que j'aie été élevée dans l'Église luthérienne par une mère pieuse, mon père n'aimait pas trop "l'église formelle", comme il le disait.

Sa façon d'adorer Dieu, disait-il, était de profiter de la création divine sur le terrain de golf.

Mon père disait qu'il ressentait la présence de Dieu dans la nature, mais qu'il estimait que ses garçons devaient aller à l'église, tout comme il avait été obligé de le faire lorsqu'il était enfant (il avait été élevé dans l'Église épiscopale).

Il a toujours soutenu ma mère dans son engagement auprès de notre paroisse luthérienne, où elle a exercé pendant des années les fonctions de chef de chœur et d'organiste.

J'ai enseigné l'école du dimanche et l'école biblique de vacances alors que j'étais encore en classe de quatrième, et j'avais l'intention de devenir un jour pasteur luthérien.

Mes deux parents étaient fiers de moi et me soutenaient dans mes objectifs futurs.

Comme mon père pensait que chacun devait être libre de suivre son cœur, il n'a jamais insisté, ni sur moi ni sur mon frère, pour que nous fassions une carrière qui le rendrait fier.

Il ne pensait pas qu'un parent devait vivre par procuration à travers ses enfants, mais qu'il devait les encourager à vivre une vie ancrée dans leur propre cœur.
+
C'est toujours une joie pour moi de rencontrer un père qui encourage visiblement ses enfants, qui parle avec fierté des réalisations de ses enfants, même si leurs choix de vie n'ont pas été les siens, et qui les encourage à être fidèles à eux-mêmes.

Être un bon père, surtout en ces temps difficiles de déclin économique et moral, n'est pas une tâche facile.

Pourtant, le père qui garde les yeux fixés sur le Christ, qui prie pour ses enfants et qui leur manifeste son amour inconditionnel aura été, en fin de compte, un bon père.

Avec l'amour du Christ.
Abbé Tryphon

 

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13 juin 2023 2 13 /06 /juin /2023 20:31

Jean 6, 57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. ...

60 Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? 

Le mot grec sarx, latin caro, que nous avons traduit par le français chair, recouvre et traduit l'hébreu basar, qui a en réalité deux sens [dans la Bible] :

1. dans une série de textes [bibliques], basar désigne l'être vivant tout entier... C'est en ce sens que l'a pris l'auteur de l'évangile.  

2. Dans une autre série de textes, basar signifie ce que nous appelons la viande. Mais en ce cas, les traducteurs en grec (antique) de la Bible hébraïque ne traduisent pas l'hébreu basar par le mot sarx, mais par le grec kreas : la viande...

[Au contraire, dans le cas de Jean 6, 51-18], le traducteur en grec a traduit basar par sarx parce qu'ici basar désigne l'homme tout entier : perfectus homo comme dira le pape Damase.

Lorsque le Seigneur explique qu'il donne sa basar pour la vie du olam ha-zeh, le monde de la durée présente, cela signifie qu'il se donne tout entier lui-même : qu"il donne l'être qu'il est, corps et âme.

Cela ne signifie pas qu'il donne sa "chair" à manger au second sens du mot chair.  

Cela signifie qu'il est, lui, la nourriture vivante pour l'humanité malade, inachevée...

Le Seigneur est le pain intelligible offert à l'humanité pour la guérir et la conduire à sa finalité surnaturelle.

Il ne s'agit donc pas d'anthropophagie, parce que les anthropophages ne mangent pas l'homme vivant tout entier, corps et âme : ils mangent  la chair morte, qui n'est plus chair que par homonymie.

Si les auditeurs du Seigneur se sont disputés à propos de ces paroles (1), c'est que certains ont entendu basar au second sens, le sens de viande.

Nombre de ces disciples eux aussi ont trouvé intolérable, insupportable, ce que venait de dire le rabbi.

Le Seigneur a corrigé lui-même cette interprétation.

Et nous avons peut-être ici la cause et la raison pour laquelle le théologien éminent entre tous  qui a composé le quatrième évangile, n'a pas voulu rapporter les propres paroles du Seigneur lors du dernier repas : c'est qu'il avait observé que les disciples eux-mêmes comprenaient de travers cet enseignement du Seigneur.

Il a donc peut-être estimé plus prudent de réserver cet enseignement à l'explication de bouche à oreille...  

Claude Tresmontant,  L'Evangile de Jean  (F.X. de Guibert 1984).

(1) Jean 6, 60, rétroversion grec-hébreu-français d'André Chouraqui :  "En l'entendant, beaucoup de ses adeptes disent : 'Cette parole est dure ! Qui peut l'entendre ?' ", etc.  (Iohanân - L'évangile selon Jean, JC Lattès  1993).

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