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26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 19:30
En marche vers la Sainte Baume
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En marche vers la Sainte Baume

Le chemin de la Sainte Baume relie Vézelay, dans l'Yonne, à la grotte de la Sainte Baume et le monastère Saint Michel du Var, dans le Var. 810 km en pleine nature le plus souvent.

Inauguré début 2024, ce groupe réunit les premiers marcheurs et permet l'échange d expériences, notamment pour contribuer à faire vivre et à améliorer ce nouveau chemin de pèlerinage.

Départ le 15 mai de Vézelay pour trois marcheurs. Arrivée à la Sainte Baume le 11 juin, puis Saint Michel du Var le 13. Premier parcours intégral !

Il n'est pas si fréquent de pouvoir poser ses pas sur un chemin de pèlerinage neuf par son tracé et profondément ancré par la tradition qui lui donne son parfum. Alors, sans hésiter, ultreia !

Suivez les marcheurs sur le groupe Facebook dédié à ce pèlerinage.

 

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25 mai 2024 6 25 /05 /mai /2024 19:34
La prière de l'artisan lue par son auteur

Enregistrement audio et texte ci-dessous de Benjamin Barret

La célèbre et si belle "Prière de l'artisan", n'a point été composée par un obscur moine anglais du XIe s., comme le voudrait une légende récente, mais magistralement "compilée" par Philippe Ferrand, compagnon de l'Arche, sur la demande de Lanza del Vasto.


(JG) Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, à bien l’employer sans rien en perdre.

Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.

Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement.

Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible.

Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l’attention.

Et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre.

(MN) Seigneur, dans tout labeur de mes mains laisse une grâce de Toi pour parler aux autres et un défaut de moi pour me parler à moi-même.

Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais cœur.

Garde-moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil.

Purifie mon regard : quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal, et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.

(KG) Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide sauf là où il y a amour, et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

(LdV) Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. 

Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient et qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant ; que si je fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l’automne ; que si je fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe je fanerai au soir ; mais si je fais pour l’amour du bien, je demeurerai dans le bien ; et le temps de faire bien et à ta gloire, c’est tout de suite, Amen !

 

Philippe Ferrand (1937)
Rencontre.

Lorsque ma mère et moi avons rencontré la communauté naissante pour la première fois, en 1949, je n’avais que 11 ans. Mais j’avais déjà lu des articles, j’étais très intéressé par le projet, et, loin d’être découragé par la nourriture très pauvre de ce repas plus que spartiate auquel nous avions été invités, j’ai tout de suite ressenti un appel extrêmement fort, au point de savoir que ce serait ma vie. Ma mère est devenue amie de l’Arche dans le groupe d’Angoulême, où j’ai rapidement trouvé ma place et où j’ai commencé à enseigner les exercices de l’Arche alors que j’étais encore lycéen.
En 1951, la communauté est venue jouer la Passion de Lanza dans les jardins du séminaire d’Angoulême. Autre épisode marquant. Shantidas était pour moi un maître spirituel, un maître de vie qui avait les clés de la non-violence et des problèmes du monde. Je le voyais peu, lors des conférences ou de nos visites, mais je le lisais régulièrement dans les Nouvelles de l’Arche.
À la Saint Jean 1953, une cinquantaine  d’amis du groupe d’Angoulême avait loué un car pour rejoindre la fête de la communauté autour du feu. Prière dans la prairie avec les jeunes mariés du jour : Yvonne et Jean-Marie le Lionceau. C’est cette année-là que j’ai répondu avec conviction à une question de Shantidas concernant mon avenir : « Je veux devenir compagnon de l’Arche ».
À la Noël 1955, j’arrivai donc à Bollène pour rejoindre la communauté. De figure lointaine, Shantidas devenait figure proche et paternelle. Pour moi qui étais orphelin de père, c’était une rencontre énorme : je trouvais un père. Certains disent qu’il n’était pas paternel, qu’il était trop rigide ou trop dur. Je ne l’ai jamais vécu ainsi, je ressentais au contraire beaucoup de proximité.

Compagnonnage.

Commença alors un long accompagnement filial de 21 ans. Avec lui et dans la communauté, j’ai reçu une formation humaine, culturelle, spirituelle et artistique. J’ai appris le travail des mains, les exercices spirituels, la vie culturelle très riche à travers des causeries sur des sujets très variés comme l’art roman, les Cathares, etc. J’aimais le théâtre qu’il mettait en scène, la ciselure qu’il m’a enseignée, le chant…
Il était très proche de ses compagnons à cette époque. C’étaient lui et Chanterelle qui servaient à table, par exemple. Notre relation à eux était à la fois distante, par le vouvoiement, et réellement chaleureuse et profonde, comme dans une grande famille.
J’avais une grande admiration pour lui, tout en reconnaissant aussi ses défauts humains : ses colères, ses côtés autoritaires, ses exagérations diverses. Je l’ai parfois remis en question dans son rôle de maître spirituel, et j’ai pensé quitter l’Arche lorsqu’il a décidé brusquement de fermer la communauté du Moulin.
Avec lui, cependant, nous étions réellement co-créateurs. Ainsi Shantidas guidait les exercices, par exemple, mais nous y faisait participer. Nous avons composé le Grand Retour ensemble, nous le pratiquions pour voir ce qui n’allait pas. De même pour les danses sacrées composées par Gazelle. De même encore, lors du chapitre de 1975 qui fut une véritable co-fondation de l’Arche. Nous participions à ces fondements. Nous avons mis les textes à plat et les avons retravaillés ensemble, c’était une réelle collaboration.
Lorsque Laurence et moi sommes partis en 1976 pour fonder Bethsalem, Shantidas m’a salué en me disant : « Mon fils, mon frère… », me signifiant ainsi le passage d’une relation de paternité à une relation de fraternité.

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24 mai 2024 5 24 /05 /mai /2024 19:30

Ces symboles figurent sur les sculptures, sur les vitraux ou sur les tableaux. Certains sont bien connus (croix, calice…) mais d’autres vous ont peut-être échappé au cours de vos visites (échelle, globe, bourse…).

Le livre : l’attribut des intellos ?

A partir du moment où il tient un livre, le Christ est dit « enseignant ». L’ouvrage symbolise sa connaissance et la sagesse de ses paroles. Portail de la cathédrale d’Amiens.

Sur les sculptures ou les vitraux, le livre n’est jamais figuré seul. En général, un personnage le tient. Cet attribut renseigne justement sur l’identité ou plus largement sur les fonctions de son propriétaire. Dans le symbolisme chrétien, le livre représente le savoir, la sagesse, la science et plus spécifiquement la Bible. Il se trouve donc entre les mains :

  • Des auteurs des quatre évangiles officiels : Mathieu, Marc, Luc et Jean. Les fameux évangélistes.
  • Des docteurs de l’Église, autrement dit des saints intellectuels qui ont pensé la foi chrétienne. Par exemple, l’évêque saint Augustin, le pape Grégoire le Grand, saint Thomas d’Aquin…
  • Des fondateurs d’ordres monastiques ou religieux (saint Benoît, Ignace de Loyola…), car ils sont les auteurs d’une règle de vie
  • Du Christ, bien entendu.

Le globe : contenir le monde en sa main

Les rois se reconnaissent principalement à leur couronne et leur sceptre. Ils peuvent aussi tenir, comme celui du centre, un globe, symbole de leur pouvoir. Galerie des rois sur la façade de la cathédrale d’Amiens.

Certains personnages tiennent un livre tandis que d’autres portent un petit globe dans leur main. Dans ce dernier cas, vous avez affaire à un homme très puissant : un roi, un empereur, le Christ ou Dieu. Car le globe représente le monde, la Terre, l’univers. Celui qui le possède est donc un souverain. Quand cette sphère est surmontée d’une croix, on la désigne sous le nom d’orbe crucigère.

L’échelle : élever l’âme

Allégorie de la Philosophie. L’échelle dressée contre son corps symbolise l’ascension de l’esprit. La connaissance, figurée par des livres, contribue à cette élévation. Cathédrale Notre-Dame de Paris. 

« Image de la progression et de l’élévation, l’échelle peut suggérer, par la succession de ses degrés, l’initiation spirituelle », explique Nathalie Le Luel, dans son Dictionnaire des symboles. Partagé par d’autres religions, cet accessoire exprime l’ascension de l’âme vers la perfection ou vers Dieu. « Les barreaux de l’échelle sont ainsi interprétés comme les différents degrés des vertus que le chrétien se doit de cultiver ».

Un prêtre et son assistant devant un autel portant un calice. Vitrail de Saint-Lubin, offert par des vignerons, dans la cathédrale de Chartres.

Le calice : du Christ au roi d’Arthur

Le calice est la coupe contenant le vin consacré lors de la célébration eucharistique, pendant la messe. Cet objet renvoie au dernier repas du Christ, la Cène. Entouré des douze apôtres, Jésus prit une coupe de vin et déclara « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés » (évangile selon saint Mathieu).

Selon une légende médiévale, Joseph d’Arimathie aurait utilisé cette même coupe pour recueillir, au pied de la croix, le sang du Christ. Dans les romans des chevaliers de la Table Ronde, les personnages se battent pour retrouver ce précieux objet : c’est la quête du Graal.

Les démons emmènent enchaînés les damnés. Parmi eux,  sur la gauche, un homme porte une bourse suspendue au cou. L’avarice a été son vice, ce qui lui vaut les tourments de l’enfer. Cathédrale de Reims.

La bourse : un problème d’argent

À l’inverse du livre, un personnage qui porte une bourse (accrochée à la ceinture ou suspendue au cou) n’est pas en odeur de sainteté. Thésaurisant ses pièces d’or et d’argent, il symbolise l’avarice, l’un des sept péchés capitaux. Il est bon pour l’enfer, ce que montrent avec délice les sculptures du Jugement dernier.

La bourse est par ailleurs le meilleur indice pour identifier Judas sur les tableaux de la Cène, le dernier repas du Christ. Elle contient l’argent qu’il a reçu pour sa trahison : livrer Jésus aux grands prêtres juifs.

Trois formes de croix originales : la croix de l’ordre de Malte, la croix en tau (en forme de T) et la croix de Lorraine (ou d’Anjou) à double traverse.

La croix : le logo du christianisme

L’Église en a fait son symbole au Ve siècle après J.-C. La croix rappelle en effet le moment fondateur du christianisme : quand Jésus, crucifié, se sacrifie avant de triompher de la mort. La portée de ce signe est tellement forte que des ordres religieux et des familles nobles l’ont repris comme blason ou emblème, en variant la forme : sachez distinguer la croix de l’ordre de Malte, la croix en tau des frères antonins, la croix de Lorraine des ducs d’Anjou… La croix a même inspiré les plans d’église (mais pas toujours)

Christ cantonné de chandeliers. Vitrail de saint Jacques, XIIIe siècle. Cathédrale de Chartres

Le chandelier : un symbole lumineux

À l’esprit vient la menorah, le chandelier à sept branches, devenu, avec l’étoile de David, le symbole du judaïsme. Mais le christianisme aime aussi beaucoup poser des chandeliers dans l’église ou en représenter sur les sculptures et les vitraux. Car Dieu est lumière, selon la Bible. Au contraire du diable dont on dénonce la noirceur. Jésus cultive le même rapprochement : « Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (Évangile selon saint Jean). Les chandeliers, mais aussi les cierges ou les lampes, matérialisent donc la présence divine.

En résumé, voici le sens des 7 objets chrétiens :

–         Le livre est l’attribut des personnes qui diffusent la parole du Christ ou qui ont écrit sur la doctrine chrétienne

–         Le globe est l’attribut des souverains : roi, Christ et Dieu

–         L’échelle symbolise l’ascension spirituelle de l’âme

–         Le calice rappelle le sang du Christ et son sacrifice

–         La bourse, accrochée à la ceinture d’un homme, désigne un avare. Sinon, elle se trouve en la main du traître Judas.

–         La croix est l’emblème des chrétiens depuis le Ve siècle.

–         Le chandelier symbolise la lumière et la présence divine

Ne reste plus qu’à les retrouver dans ou à l’extérieur de l’église. La croix ne devrait pas vous poser de problèmes, mais je félicite ceux qui découvriront une échelle. Un sacré défi.

L’AUTEUR

 

 

 

 

 

LAURENT RIDEL

Ancien guide et historien

 

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