Vous trouverez ici des textes extraits de mes écoutes et lectures "spirituelles". Si un mot, une phrase, une
pensée, touche votre coeur c'est que Dieu vous a fait signe par les mots de ceux qu'Il inspire.
Pour François Cheng, dans l’affrontement contre le mal, personne ne peut aller plus loin que le Christ.
L'académicien François Cheng, trait d’union entre la Chine où il est né et la France, a reçu « Prier », (article publié en mars 2020) pour un entretien où il revient sur sa foi, sa conception de la beauté et l’échéance de la mort.
Vous avez reçu le baptême en 1969, mais vous ne vous déclarez ni catholique ni chrétien. Vous affirmez avoir choisi « la voie christique », qu’est-ce à dire ?
Je n’ai jamais refusé qu’on me considère comme un chrétien ou un catholique. Simplement, il y a le fait que cette appellation offre, dans l’esprit des gens, une image souvent trop conventionnelle, trop figée.
Je viens de très loin. J’éprouve le besoin, vraiment vital, de cerner de plus près une compréhension et un vécu particuliers. Il n’y entre aucune recherche prétentieuse d’une singularité.
Au contraire, en toute humilité, par l’affirmation plus exacte de ma vérité, je m’oblige à une manière de vivre au ras de l’humus, sans affichage, sans étiquette.
Comment conciliez-vous la voie du tao et le Christ ?
Je viens de loin, ai-je dit. Je portais en moi la vision du tao, « la voie », vision d’un univers vivant en devenir, animé par le qi, le « souffle-esprit ».
Plus tard, bien plus tard, après avoir connu les extrêmes conditions humaines, lorsque j’ai entendu l’affirmation du Christ : « Je suis la voie, la vérité, la vie », j’ai reconnu là une « voie incarnée » qui donne vérité et vie à la voie taoïste qui m’habitait.
De la voie taoïste à la voie christique, il n’y eut aucun renoncement ; une authentique ouverture est offerte, qui permet avancement et accomplissement.
« J’ai embrassé la voie christique », voilà la formule la plus juste, en ce qui me concerne.
Vous avez dit que le Christ était « le bien absolu répondant au mal radical »…
Un jour, au sein de l’humanité écrasée par les conditions tragiques de son existence terrestre, Quelqu’un est venu accomplir l’acte absolu : affronter le mal radical au nom de l’amour absolu.
Cet acte qui restituait à l’homme sa part divine était accompli une fois pour toutes ; personne ne peut aller plus loin.
En effet, il ne manque pas de chefs spirituels qui exhortent au bien. Leur exhortation, faute d’être incarnée jusqu’à ces extrêmes limites, reste relative.
Par ailleurs, les rationalistes comptent sur la seule raison pour vaincre le mal. C’est ignorer la complexité de l’âme humaine.
Notre cerveau régit, en plus de la raison, les deux autres entités que sont la mémoire, qui contient tous les affects, et l’imagination, qui contient toutes les pulsions.
Seul l’authentique amour parvient à transcender et à transfigurer ce que l’humain porte en lui comme drame.
« L’âme est le lieu de l’unicité de la personne », dites-vous. Toute votre œuvre n’est-elle pas une écoute du battement du cœur, de la vibration de l’âme ?
Est-ce que cela ne vous a pas conduit à écrire dans une langue de plus en plus sobre ?
La base et le sommet de ma création, s’il m’est permis de le dire, est la poésie.
À force d’affronter l’écriture et le temps, à force d’élagage et de dépouillement, l’âme irréductible du poète parvient à ce langage essentiel que tente de définir le quatrain suivant : « Mais il reste la nuit / Où la braise en souffrance / Épure mille charbons / En unique diamant. »
La beauté est-elle une réalité de nature spirituelle ? Un antidote au mal ? Où la trouvez-vous par prédilection ?
La beauté est un signe fondamental par lequel la Création nous signifie que la vie a du sens.
L’univers créé aurait pu n’être que fonctionnel ; ce n’est pas le cas. Au sein de la nature, nous allons d’instinct vers ce qu’il y a de beau.
Ce faisant, au lieu de tourner aveuglément en rond, nous prenons une direction. Cette direction nous signifie que nous sommes sur un chemin où réalisation et dépassement sont possibles.
Sensation, direction, signification… ces trois qualités sont réunies par la langue française en un seul mot : sens. La beauté nous montre aussi que tout n’est pas indifférencié, que tout ne se vaut pas ; elle nous procure le sens de la valeur.
À la beauté de la nature s’ajoute une beauté spécifiquement humaine : la beauté de l’âme.
Apprenons à apprécier, partout et toujours, les regards et les gestes où l’âme humaine, en sa meilleure part, se révèle.
La mort qui nous attend tous est le dénuement par excellence. Comment la percevez-vous ?
Au niveau de l’existence terrestre, c’est la conscience de la mort qui suscite en nous l’élan vers la vie, qui nous pousse à vouloir créer afin de nous dépasser.
C’est aussi la mort qui permet à l’ordre de la vie de se renouveler, qui donne à toute vie une chance d’accéder à la transformation, voire à la transfiguration.
En réalité, la mort physique est une loi imposée par la vie même. La vie a primauté sur la mort, et non l’inverse. La vie est-elle un fruit du hasard, un épiphénomène ?
Beaucoup d’astrophysiciens s’extasient en exaltant la splendeur de l’Univers, tout en qualifiant nos existences de « poussière d’étoiles ».
L’un d’entre eux, Stephen Hawking, a eu le mérite de dire : « Cet Univers, au fond, ne serait pas intéressant s’il n’y avait pas des êtres qu’on peut aimer. »
L’aboutissement de la Création n’est pas l’univers physique, mais la vie, qui est l’unique aventure en devenir – la voie – dont nous faisons partie.
Sans notre regard éveillé et notre cœur battant, toute la splendeur d’aurore et tout le ciel étoilé seraient vains.
Que ressentez-vous devant cette ultime échéance ?
Je porte en moi tant de deuils d’êtres chers et tant de mes propres expériences de mort…
Cependant, d’avoir été bouleversé tant de fois devant la gloire de la Création suffit à m’emplir de gratitude. Le mot qui me vient aux lèvres est : merci !
Par François Huguenin - publié le 20 octobre 2021 sur le site de LA VIE à 14:25
Un temps viendra où les hommes deviendront fous, et quand ils verront quelqu'un qui n'est pas fou, ils l'attaqueront en disant : 'Tu es fou ; tu n'es pas comme nous’.
Saint Antoine le Grand
De façon générale, jadis lorsque les mondains commettaient un péché, ils ressentaient, les malheureux, leur état de pécheur; ils baissaient la tête et ne se moquaient pas de celui qui vivait spirituellement, mais au contraire l’admiraient.
À présent n’existent ni sentiment de culpabilité ni respect; on a tout mis au même niveau.
Si quelqu’un ne vit pas selon le monde, on se moque de lui.
Chaque année, l’image fait un véritable buzz ! Une forêt située non loin de Killea dans le comté de Donegal en Irlande, dévoile un magnifique spectacle vu du ciel !
A l’automne, une croix celte se dessine avec les feuillages des arbres. Un phénomène loin d’être mystique mais qui crée à chaque fois le même émerveillement !
En effet, on doit ce phénomène étrange et magnifique à l’exploit d’un homme : Liam Emmery, aujourd’hui décédé.
Ce dernier aurait eu l’idée complètement folle de « façonner » la forêt à sa manière, en plantant il y a plus de 10 ans, des arbres d’un feuillage plus contrasté !
Son but : obtenir plus tard une forme analogue à celle d’une croix celte.
Une véritable prouesse, que ce dernier n’a pas eu malheureusement le temps d’admirer, car décédé trop tôt.
Néanmoins, son œuvre perdure encore aujourd’hui, et à chaque automne, la croix celtique est particulièrement visible !
Une croix auxquels les irlandais semblent très attachés (rappelons que l’Irlande est un pays profondément catholique !).
Quoiqu’il en soit le mystère est résolu… et le résultat magnifique !
L'histoire de la croix
Une gigantesque et mystérieuse croix celtique est apparue dans une forêt proche du village de Killea, en Irlande.
Long de 100 mètres de long, ce symbole religieux 100 % naturel est resté secret pendant de nombreuses années, jusqu'à ce que des gens l’aperçoivent, en plein vol, au-dessus de la forêt.
Elle n'est visible que du ciel.
Les arbres, d'un vert plus clair que ceux alentours, semblent former une géométrique parfaitement symétrique.
Cette croix celtique poussant au milieu de la forêt de Killea a laissé beaucoup de personnes pantoises. Du moins, jusqu'à ce qu'un journaliste de l'UTV, un média local, finisse par mener l'enquête.
C'est en fait Liam Emmery, un garde forestier irlandais pour le moins créatif, qui est à l'origine de ce résultat. Il est décédé il y a six ans, à l'âge de 51 ans.
C'est après avoir planté des arbres différents, au feuillage plus contrasté, qu'il a réussi à atteindre cette finalité, digne d'une véritable prouesse horticole.
Cet automne, particulièrement sec, a fait ressortir ce feuillage original encore un peu plus, de manière à ce qu'il contraste avec la couleur verte, plus foncée, des arbres qui forment son contour.
La création de Liam Emmery a pu profiter de ces aléas naturels.
Les années sont passées depuis qu'il a planté ces arbres. À tel point que la femme du garde forestier avait oublié ce que son mari avait fait dans cette forêt.
Du moins, jusqu'à ce que le journaliste de l'UTV ne l'approche.
Son mari n'aura jamais pu contempler sa propre œuvre. « J'avais oublié qu'il avait planté ça. S'il était encore là, on en aurait tous entendu parler, tellement il aurait été fier ! » a-t-elle confié à nos confrères irlandais.
La croix a depuis été survolée des dizaines de fois. Juste pour admirer la beauté de cette forêt, qui a désormais sa petite particularité, que les plus chanceux prennent plaisir à photographier.