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12 septembre 2021 7 12 /09 /septembre /2021 19:30

Dans son nouvel ouvrage "Résister au mensonge. Vivre en chrétiens dissidents", l’éditorialiste de renom américain Rod Dreher dresse le constat d’un "totalitarisme mou", qui annihilerait tout esprit critique face à la pensée dominante et menacerait l’existence même des chrétiens.

Résister au mensonge
Vivre en chrétiens dissidents

Rod Dreher

Après son brillant essai sur le « pari bénédictin », Rod Dreher développe une réflexion aussi puissante que féconde autour du soft totalitarisme occidental. Pas d'interdiction officielle d'opinion, pas de déploiement d'un État policier, mais l'émergence insidieuse d'une tyrannie douce qui, sous l'égide d'un credo progressiste, annihile tout esprit critique et paralyse jusqu'au plus indépendant des libres penseurs. Qu'est-ce que le soft totalitarisme ? Comment l'homme moderne en vient-il à renoncer à sa liberté d'expression et aux lumières du bon sens ? Pourquoi l'Occident est-il gagné par le novlangue et la réécriture de l'histoire ?
C'est en s'appuyant sur les précieux témoignages d'anciens dissidents des régimes communistes que le penseur américain répond aux interrogations de notre époque. Incisif et lucide, il place le chrétien devant le vertige des temps d'aujourd'hui et de demain et l'appelle à la foi profonde, à la résistance familiale, à la soif de la vérité, seules à même de fissurer les fantasmes d'une époque qui nous infantilise et nous noie dans les paradis artificiels.
Aiguillé par l'exigence de vérité, cet essai magistral nous donne les moyens de résister au mensonge qui ronge et liquéfie l'âme.
 
Né en 1967, Rod Dreher est journaliste pour le magazine The American Conservative. Il a collaboré auparavant au New York Times. Originaire d'une famille méthodiste, il se convertit au catholicisme en 1993 puis à l'orthodoxie en 2006. Son invitation à retrouver la tradition de philosophie morale aristotélicienne rencontre un puissant écho outre-Atlantique. Auteur du mémorable Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus, succès de librairie aux États-Unis comme en Europe, l'auteur récidive avec Résister au mensonge, Vivre en chrétiens dissidents.

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 19:30

Nous aurons bientôt des prêtres réduits au rôle de travailleurs sociaux et le message de la foi réduit à une vision politique.

Tout semblera perdu, mais au bon moment, précisément dans la phase la plus dramatique de la crise, l'Église renaîtra.

Elle sera plus petite, plus pauvre, presque catacombique mais aussi plus sainte.

Parce que ce ne sera plus l'Église de ceux qui cherchent à plaire au monde, mais l'Église des fidèles à Dieu et à sa loi éternelle.

La renaissance sera l'œuvre d'un petit reste, apparemment insignifiant mais indomptable, passé par un processus de purification.

Parce que c'est ainsi que Dieu agit.

Contre le mal, un petit troupeau résiste. 

attribué à Joseph Ratzinger (Benoît XVI)

(je n'ai pas retrouvé la référence du document source)

« Je reste dans l’Eglise parce que je crois qu’aujourd’hui comme hier, derrière NOTRE Eglise, vit, intangible, SON Eglise, parce que je crois que je ne puis être avec Lui qu’en étant avec et dans Son Eglise.

Je suis dans l’Eglise parce qu’en dépit de tout, je crois qu’elle n’est pas essentiellement NOTRE Eglise mais SON Eglise.

Concrètement : c’est l’Eglise qui, bien qu’assujettie aux infirmités humaines, nous donne Jésus-Christ et ce n’est qu’à travers elle que nous pouvons l’accueillir comme une réalité vivante et puissante, qui nous interpelle et nous comble hic et nunc.

Comme l’écriait Henri de Lubac : "Savent-ils ceux-là qui acceptent encore Jésus, tout en rejetant l’Eglise, que c’est à elle en définitive qu’ils le doivent : Jésus est pour nous vivant, mais sous quels sables mouvants seraient enfouis, non pas tant son nom et sa mémoire, mais sa vivante influence, l’effet de l’Evangile et la foi en sa personne divine, sans la continuité visible de l’Eglise ? Sans l’Eglise, le Christ se volatiliserait, s’effacerait, s’éteindrait.

Et que serait l’Eglise si on lui avait pris le Christ ?".

Cette constatation élémentaire ne doit pas nous quitter : quelle que soit la somme d’infidélités que l’Eglise contienne et puisse contenir, de même qu’il est vrai qu’elle doit constamment s’étalonner au Christ, de même qu’il n’y a pas d’antinomie entre l’Eglise et le Christ, c’est par l’Eglise, qu’au-delà de la distance de l’histoire, il demeure vivant, il nous parle, il est auprès de nous, en tant que maître et Seigneur.

Et pendant que l’Eglise, et elle seule, nous donne Jésus-Christ, et assure sa présence vivante au monde, qu’elle ne cesse de l’enfanter dans la foi et la prière des hommes, elle donne à l’humanité une lumière, un garant, une norme, sans lesquels elle ne serait plus concevable.

Quiconque veut la présence de Jésus-Christ dans l’humanité ne peut la trouver contre l’Eglise, mais seulement en elle. La foi est ecclésiale ou elle n’est pas ».

Son Eminence le Cardinal Joseph Ratzinger

De la crise actuelle émergera l’Église de demain – une Église qui aura beaucoup perdu. Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. Elle ne sera plus à même de remplir tous les édifices construits pendant sa période prospère. Le nombre de fidèles se réduisant, elle perdra nombre de ses privilèges. Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix. En tant que petite société, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres.

Pour moi, il est certain que l’Église va devoir affronter des périodes très difficiles. La véritable crise vient à peine de commencer. Il faudra s’attendre à de grands bouleversements. Mais je suis tout aussi certain de ce qu’il va rester à la fin : une Église, non du culte politique car celle-ci est déjà morte, mais une Église de la foi. Il est fort possible qu’elle n’ait plus le pouvoir dominant qu’elle avait jusqu’à maintenant, mais elle va vivre un renouveau et redevenir la maison des hommes, où ils trouveront la vie et l’espoir en la vie éternelle. »

 

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10 septembre 2021 5 10 /09 /septembre /2021 19:30
Essai de reconstitution du visage de Marie-Madeleine
Essai de reconstitution du visage de Marie-Madeleine
Essai de reconstitution du visage de Marie-Madeleine
Essai de reconstitution du visage de Marie-Madeleine

Dans le village médiéval de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (département du Var), une crypte cachée sous une basilique abrite les restes humains parmi les plus célèbres du monde : un crâne et des os qui, selon la rumeur, appartiendraient à la compagne de Jésus, Marie-Madeleine. Un scientifique et un artiste ont reconstitué le visage de cette femme à partir de sa dépouille, afin d'obtenir un aperçu de ce à quoi elle ressemblait de son vivant.

La reconstruction faciale a été réalisée à partir d'une modélisation 3D du crâne et dépeint une femme au nez pointu, aux pommettes rehaussées et au visage rond. Pour ceux qui pensent que les os sont ceux de Marie-Madeleine, il s'agit du visage de l'une des femmes les plus tristement célèbres de l'Église catholique. 

« Nous ne sommes absolument pas certains qu'il s'agisse du véritable crâne de Marie-Madeleine », reconnaît Philippe Charlier, anthropologue en biologie à l'université de Versailles, « mais il était essentiel de le sortir de l'anonymat ». L'anthropologue a collaboré avec Philippe Froesch, un portraitiste judiciaire, afin de réaliser cette reconstitution.

Marie-Madeleine est depuis longtemps une figure controversée au sein de l'Église catholique. À compter du 5e siècle, elle est décrite comme une prostituée mais également comme la femme de Jésus, selon certaines théories populaires toujours infondées.

Lors d'un entretien accordé à National Geographic en 2004, Karen King, professeure à la faculté de théologie d'Harvard, souligne que les seules preuves probantes du rôle endossé par Marie-Madeleine la désigne comme une disciple de Jésus. À l'époque, la professeure laisse entendre que Marie-Madeleine aurait peut-être joué un rôle essentiel dans le développement des premiers fondements du christianisme.

Selon le livre Origins of the Magdalene Laundries, écrit par Rebecca Lea McCarthy, les rumeurs selon lesquelles ses restes reposeraient dans le sud de la France se sont répandues comme une traînée de poudre en 1279. Depuis, ils auraient été « découverts » dans au moins cinq autres régions, écrit l'auteure.

Malgré des preuves non concluantes sur ce qu'il est advenu de Marie-Madeleine, Froesch et Charlier souhaitaient mettre un visage sur le célèbre crâne de Saint Maximin.

Ils ont commencé à s'intéresser au crâne il y a trois ans, lorsque le portraitiste judiciaire travaillait à la reconstruction faciale d'un autre crâne dans le sud de la France. Il a alors fait un détour jusqu'au village de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et, lors d'une visite dans la basilique, explore la crypte où se trouve la vitrine de verre abritant le crâne.

Depuis la dernière analyse du crâne en 1974, la vitrine qui l'abrite est verrouillée. Les chercheurs ont contourné l'obstacle en prenant plus de 500 photographies de différents angles du crâne. À partir de ces images, ils sont parvenus à générer un modèle 3D généré par ordinateur du visage, révélant la taille du crâne, les pommettes et la structure des os.

Grâce à ces informations, ils ont progressivement découvert que le crâne était celui d'une femme disparue à environ 50 ans, d'origine méditerranéenne. Des lignes trigonométriques basées sur des caractéristiques relatives à l'âge, le sexe et l'origine du crâne ont permis de déterminer la forme du nez et d'autres traits.

Des photographies de cheveux trouvés sur le crâne ont révélé que cette femme avait les cheveux bruns, tandis que son teint a été déterminé à partir de la carnation généralement observée chez les femmes méditerranéennes. Un type d'argile utilisé depuis longtemps dans la prévention des poux a également été décelé sur ses cheveux.

Certaines caractéristiques, telles que le poids ou l'expression du visage, sont le fruit des interprétations de Froesch et Charlier.

Selon Philippe Froesch, ce procédé est inspiré des techniques médico-légales développées par le Bureau fédéral américain d'investigation et est généralement employé dans le cadre d'enquêtes criminelles.

À l'avenir, Philippe Charlier souhaiterait extraire le crâne de sa vitrine afin de poursuivre les recherches. Des techniques comme celle de la datation carbone, qui permet de déterminer l'ancienneté d'un artefact, ne peuvent être utilisées qu'en extrayant de petites parties du crâne, chose à laquelle s'oppose l'Église catholique.

L'anthropologue espère également pouvoir un jour réaliser des tests ADN sur les restes afin d'en déterminer l'origine géographique.

Charlier et Froesch insistent sur le fait que les recherches ont été menées indépendamment de l'Église et dans un cadre universitaire. Ils ont toutefois montré leurs images aux responsables religieux du village, qui ont fait montre d'enthousiasme face à cette reconstitution.

Selon Philippe Froesch, le fait de travailler sur une figure aussi célèbre « est très émouvant ».

Si les chercheurs ne disposent pour l'instant que d'un visage, ils espèrent un jour reconstituer le corps entier à partir des os du fémur et des côtes qui se trouvent aux côtés du crâne.

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