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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 20:38

9h00 > 10h30 :
Lanza del Vasto, précurseur de l’écologie chrétienne
Conférence de Phillipe Ferrand
Compagnon de l’Arche de Lanza del Vasto, diacre.

 

Pause

 

10h45 > 12h00 :
Qu’est-ce que la nature ?
Conférence du philosophe Bertrand Vergely
Normalien, agrégé de philosophie, professeur en khâgne, à Sciences Po
et à l’institut théologique orthodoxe Saint-Serge. Il a publié une trentaine de livres.

 

12h30 - Déjeuner (sur inscription)

 

14h00 > 15h30 :
Les alternatives aux vêtements toxiques
Conférence de Bruno Lesteven
Tisserand et sous-diacre dans l’Église Orthodoxe Celtique. Il a reçu le titre de maître artisan en métier d’art en 2014. Il est spécialisé dans la reconstitution historique de tissus.

 

Pause

 

15h45 > 17h15 :
Le Cantique des Créatures de saint François d’Assise, Hymne à l’écologie chrétienne
Conférence de l’évêque Marc
Primat dans l’Église Orthodoxe Celtique.

 

19h00 - Dîner (sur inscription)

 

20h30 :
Concert avec le groupe : les Sortilèges
Chansons du Moyen-Âge et du XXe  siècle pour trois voix et instruments

13h00 - Déjeuner (sur inscription)

 

14h00 > 15h30 :
Éduquer, élever, cultiver et produire dans le respect de la nature et des hommes
Conférence d’Hélène Legay, réalisatrice, photographe, journaliste et globetrotter
Hélène et son compagnon Benoit Cassegrain sillonnent l’Europe pour rencontrer celles et ceux qui construisent à leur échelle une façon de vivre plus juste, plus solidaire et plus respectueuse de la nature.
Hélène présentera  de petites  vidéos  documentaires sur une bergerie en ville, la forêt  qui nourrit, un boulanger et un vigneron et nous fera réfléchir sur la possibilité de réinventer un autre monde en vivant sa vie en accord avec ses valeurs profondes.

 

Pause

 

16h00 :
Concert avec Babel Canto
De Polyphonies nomades en Échappées belles, « Babel Canto » porte haut les couleurs du chant polyphonique et tradionnel des quatre horizons. Depuis sa création en mai 1999, de la Bretagne vers les cinq continents, le groupe vocal « Babel Canto », porté par Bernard Quéméner, vous convie à un tour du monde enchanté et suit le cours de son voyage au cœur des cultures et des métissages.

 

Renseignements et Inscriptions

secretariat.aceca@eoc-coc.org

ou 02 99 90 11 01

 

Hébergements :
• Possibilité de camper  sur un terrain  du monastère,  à condition  de prévoir
son matériel.
• Pour  ceux qui le veulent,  nous  pouvons  vous  fournir  une liste de gîtes, de chambres  d’hôtes  et d’hôtels  se trouvant  proche  du Monastère  Sainte- Présence.

 

Restauration :
Une cuisine maison avec des produits de qualité, de saison et du terroir vous sera proposée sur place au prix de 15 € le repas.

 

Pour les végétariens, un repas vous sera proposé le samedi soir et le dimanche midi pour le même prix.
 

Date limite de réservation : le 21 septembre 2020. (Nous ne pourrons plus prendre de réservations après cette date.)
 

Ceux qui le préfèrent, peuvent apporter leur nourriture et la prendre sur place.

 

Participation aux frais : 
Deux journées : 20 €; journée du samedi : 15 €; après-midi du dimanche : 10 €

 

Itinéraires :

Arrivée en voiture :
N 165 via Nantes, sortie Missillac, puis direction Saint-Dolay. Ensuite prendre vers La Roche-Bernard et à 3 km au lieu-dit « Le Bois-Juhel », tourner à droite, arrivée à 200 m.
N 165 via Vannes,  sortie  Saint-Dolay,  prendre  D34,  direction  Saint-Dolay,
3 km avant Saint-Dolay tourner à gauche.

Arrivée par le train :
Train direct (ou via Rennes, ou via Nantes) de Paris Montparnasse à la gare de Redon (35).

 

Flyer avec coupon d'inscription et de réservation des repas

Cliquer ICI

ou télécharger le lien ci-dessous

Durant ces deux journées, certains offices monastiques sont maintenus aux horaires suivants :
Samedi 3 octobre
6 h 30, office des Matines
7 h, Liturgie Eucharistique
17 h 30, Vigiles de la Saint-François d’Assise
Dimanche 4 octobre
7 h 30, office des Matines
10 h, Liturgie Eucharistique de la Saint-François d’Assise
17 h 30, vêpres solennelles

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 19:38

Alexandre Men, l’ouverture au Christ

Ce matin du 9 septembre 1990, il y a presque trente ans, le père Alexandre Men est en retard pour la messe qu’il doit célébrer dans sa petite paroisse de Novaïa Derevnia, à une trentaine de kilomètres au nord de Moscou. Son frère Pavel est inquiet. « Être en retard aux offices ne lui arrivait jamais dans la vie : je craignais que quelque chose de terrible se soit passé. » Au sortir de la messe, famille et paroissiens apprennent la terrible nouvelle : le père Men est mort, assassiné à coups de pelle de sapeur sur le petit chemin qui l’amenait vers la gare de Semkhoz où il allait prendre le train pour Novaïa Derevnia.

S’ils n’ont aucune preuve directe, les proches du père Men soupçonnent fortement le KGB

 
 d’être derrière cet assassinat destiné, en pleine perestroïka, à faire taire un homme charismatique, qui témoignait si bien de sa foi dans une société soviétique en pleine crise au moment où une partie de l’appareil communiste s’inquiète de la tournure des réformes.

Fils de juifs non pratiquants (sa mère s’est tournée vers le Christ sous l’influence d’un des héritiers des moines d’Optina, véritable centre spirituel de l’intelligentsia russe avant la révolution), le père Men a en effet un don pour parler du Christ à une société en crise spirituelle, profondément marquée par des décennies d’athéisme officiel.

« À partir de la fin des années 1960, il y a en URSS une certaine désaffection par rapport à l’idéologie officielle : la société aspire à autre chose auquel le parti est incapable de répondre, raconte Yves Hamant, professeur émérite d’études slaves à Nanterre et biographe d’Alexandre Men (1). Par sa formation intellectuelle de haut niveau, notamment scientifique, le père Men a su répondre à cette aspiration et s’adresser à la culture séculière de son temps. »

Peu à peu, sa paroisse des alentours de Moscou devient le rendez-vous de l’intelligentsia. Le père Men se lie avec Alexandre Soljenitsyne et accompagne sur le chemin de la foi la veuve du poète Ossip Mandelstam, la pianiste Maria Youdina ou encore le chanteur Alexandre Galitch. « Mais il était aussi à l’aise avec les babouchki (grands-mères) de son village », relève Yves Hamant.

Cette aura n’a pas échappé aux services soviétiques de sécurité qui s’inquiètent de retrouver ses livres tapés à la machine à travers toute l’Union soviétique. Jusqu’au milieu des années 1980, le KGB constituera sur lui un dossier en vue de l’emprisonner, mais son évêque lui évitera de justesse la prison.

« L’activité missionnaire débordante de ce prêtre “hors norme” irritait ceux qui avaient promis “la mort de la religion”, raconte dans la revue œcuménique Irénikon (2) le père Serge Model. Outre les tracasseries administratives, des tentatives de discréditer le père Alexandre auprès des croyants furent entreprises : des pamphlets anonymes l’accusèrent de sionisme ou d’antisémitisme, de cryp­toca­tho­li­cisme ou de protestantisme, d’arianisme ou de nestorianisme, de monophysisme et d’autres hérésies. On le vilipendait comme orthodoxe obscurantiste ou dissident occidentalisé, voire comme collaborateur du KGB ou simplement comme “juif”. »

À partir de 1988, pourtant, la perestroïka portée par Gorbatchev permet au père Men de s’exprimer plus ouvertement. Le 9 octobre, il est le premier prêtre à parler dans une école soviétique. Il sera invité ensuite dans des usines, des clubs, à la radio et à la télévision. À Pâques 1990, il participe même à un grand rassemblement religieux au stade olympique de Moscou. La télévision lui commande même une émission.

Alexandre Men multiplie aussi les conférences, comme ce soir du 8 septembre 1990, à la veille de sa mort, à la Maison de la technique de Moscou où il exprime ses grandes intuitions sur la foi, l’Église, le lien entre religion et culture. « Le Christ appelle l’homme à la réalisation de l’idéal divin, explique-t‑il ce soir-là. En réalité, le christianisme n’a fait que ses premiers pas, des pas timides dans l’histoire du genre humain (…) L’histoire du christianisme ne fait que commencer. Tout ce qui a été fait dans le passé, tout ce que nous appelons maintenant l’histoire du christianisme, n’est que la somme des tentatives – les unes habiles, les autres manquées – de le réaliser. »

« L’enseignement du père Men était fondé sur une dynamique de la Bonne Nouvelle, de l’annonce de l’Évangile, dont il ne se faisait pas d’illusion sur le fait qu’elle ne s’était pas encore réalisée, et qui n’était pas obsédé par une nostalgie du passé figée dans le ritualisme », résume Yves Hamant, qui insiste aussi sur le « christocentrisme absolu vécu » du père Men.

« L’enseignement du père Alexandre est profondément christocentrique, confirme le père Model. Pour lui, “Jésus-Christ est le cœur de la foi. C’est par le Christ que le chrétien mesure et apprécie tout”. (…) Le christianisme, répétait-il, ce n’est pas d’abord un ensemble de dogmes et de préceptes moraux, c’est Jésus-Christ lui-même. » Une expérience du Christ « qui peut s’acquérir aussi bien dans la contemplation que l’action, dans la prière ou l’engagement dans la cité ».

« Celui qui a toujours transmis à ses disciples une grande liberté intérieure mettait aussi en garde contre ce qu’il appelait la “tentation essénienne”, c’est-à-dire le risque, notamment pour les nouveaux convertis, de se considérer comme des “immigrés de l’intérieur” vivant comme retranchés du monde extérieur », ajoute Yves Hamant qui souligne combien, aujourd’hui, ce clivage entre retrait du monde et engagement dans le monde surpasse les différences confessionnelles.

On le retrouve ainsi dans « le pari bénédictin » de l’Américain Rod Dreher, passé justement du méthodisme au catholicisme avant de se tourner vers l’orthodoxie et qui affiche désormais des positions très hostiles au pape François, qu’il accuse de ne pas être à la hauteur pour faire face à la crise que traverse l’Église. Estimant qu’il n’est plus possible de vivre en chrétien dans le monde, l’auteur américain prône un retrait, à rebours de l’ouverture et de la mission encouragée par François.

Yves Hamant trouve à l’inverse beaucoup de points communs entre le prêtre russe et le pape argentin, qui se sont tous deux donné comme tâche principale « d’amener les gens au Christ » en témoignant sans idéologie « de la présence vivante de Dieu en nous ».

« Il ne peut s’agir ici d’influence réciproque, concède-t‑il. On ne saurait suspecter le père Men de “cryptobergoglisme”, ni penser que François est familier de l’œuvre du père Alexandre. Il s’agit d’une coïncidence, qui n’est pas fortuite, entre deux pasteurs de milieux différents, mais confrontés aux mêmes défis de notre temps. »

Il relève néanmoins que « ce dont parle François, le père Alexandre l’a mis en œuvre voici plusieurs décennies. C’est pourquoi son expérience pastorale mérite d’être prise en compte et étudiée par les chrétiens de diverses confessions. Ne peut-on voir dans le père Men un modèle de pasteur pour notre temps ? »

Nicolas Senèze

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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 19:36

Au lieu de vous plaindre à Dieu de ne pas vous donner ce que vous voulez, mieux vaut le remercier de ne pas vous donner ce que vous méritez.

Saint Jean Chrysostome

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