Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 23:16
Women in the Church

The Church, in studying the possible ordination of women, seeks above all to remain consistent with the will of her Founder. She sees herself as the depositary, not the owner, of a truth and of certain means of distributing divine grace.

Any other consideration, however interesting, carries less weight for the Church than her desire to be faithful to what the Lord Jesus intended when he instituted the sacraments.

An illustrious feminist, Régine Pernoud, for example, wrote in Le Figaro on November 19, 1992 : 

“Because I am a feminist, profoundly so, the decision recently taken by the Anglican Church concerning women's access to the priesthood seems to me to be contrary to the very interests of women.

It risks confirming women's belief that promotion means doing everything men do, and progress means doing everything exactly like them.

In the light of history, this seems to be a twofold error: on the nature of the priesthood, but also, and above all, on the aptitudes of men and women, which are equally different.

How can we slip so easily into this simplistic confusion between equality and sameness?

Being equal has never meant being the same!

A world of individuals in series, same size, same tastes, same looks: the height of boredom; convenient to house, it's true, in our hutch-like architectures; but life there proves unbearable. 

The Gospel teaches us that men and women are equal, that each person is autonomous, free and responsible, with the same rights.

And the Apostles themselves, when Christ announced the absolute reciprocity of duties between husband and wife, were offended: it went so obviously against the general mentality of their time!

This makes Christ's decision all the more significant when, on the eve of his death, he chose twelve men from among those around him, both male and female, to receive the sacred deposit - in the deepest sense of the word - of Eucharistic consecration at the Last Supper in the upper room in Jerusalem.

It's worth noting that later, in the same upper room, women will mingle with men to receive the Holy Spirit at Pentecost.

This succession of events, handed down to us by the Gospels, is very explicit for later times: in the absolute social equality of persons, there is a difference in functions.

Women were invited to pass on the Word: mystics, theologians, some of them doctors of the Church.

Almost everywhere in Europe, the conversion of a people began under the action of a woman: Clotilde in France, Berthe in England, Olga in Russia, not to mention Theodosia in Spain and Theodolinde in Lombardy.

But priestly service is demanded of men (...).

The Church, being itself a society of the baptized, is, and always will be, a reflection of civil society, in which it is called upon to play the role of ferment.

In the course of its second millennium, the Church has been influenced by this return to antiquity, which has occurred almost everywhere in the West, and particularly in France, with the consequent reappearance of slavery and the removal of women in particular from these two domains of Knowledge and Power, which they have only partially and painfully regained in our own time.

In fact, this trend was already apparent in canon law, which had been influenced since the 12th century by Roman law, which was centralizing and authoritarian, and ignored women.

In 1298, for example, we saw the birth of strict enclosure, which was applied to women's religious orders and became increasingly rigorous over time (...). 

The mistrust of women that was evident in the classical world has only recently begun to dissipate, as we all know, in both religious and civil society.

What we can hope for at the dawn of the third millennium is that the new balance we hope for will be established without any confusion.

Today, we see many women leading high school chaplaincies or taking on teaching duties in the broadest sense of the term.

Wouldn't it be time to turn to them for everything that corresponds to their specific potential: educating, transmitting, distributing.

In this day and age, these are vast areas in which there is a glaring lack - and for good reason! - an obvious lack.

We complain that the religious conscience is no longer awake: it's up to the younger generations to establish cause-and-effect relationships and remedy the situation.


Jean-Paul Savignac
La femme et le sacerdoce
Congrégation pour la doctrine de la foi

Partager cet article
Repost0
12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 20:59
La femme dans l'Eglise

L'Église, en étudiant l'éventuelle ordination des femmes cherche avant tout à rester cohérente avec la volonté de son Fondateur. Elle se sent dépositaire et non propriétaire d'une vérité et de certains moyens pour distribuer la grâce divine.

Toute autre considération, si intéressante soit-elle, a pour l'Église moins de poids que son désir d'être fidèle à ce que le Seigneur Jésus a voulu en instaurant les sacrements.

Une illustre féministe, Régine Pernoud, écrit par exemple dans le Figaro du 19 novembre 1992

" Parce que je suis féministe, profondément, la décision récemment prise par l'Église anglicane l'accès des femmes au sacerdoce me paraît contraire à l'intérêt même des femmes.

Elle risque en effet de les confirmer dans le sentiment que la promotion consiste pour elles à faire tout ce que font les hommes, et le progrès à tout faire exactement comme eux.

Or, au vu de l'histoire, il y a semble-t-il une double erreur : sur la nature du sacerdoce, mais aussi, et avant tout, quant aux aptitudes de l'homme et de la femme, lesquelles sont également différentes.

Comment peut-on glisser si facilement dans cette confusion simpliste entre égalité et similitude?

Être égaux n'a jamais voulu dire être semblables !

Un monde d'individus en série, même taille, mêmes goûts, même allure: le comble de l'ennui; commode à loger, il est vrai, dans nos architectures de clapiers; mais justement la vie s'y révèle invivable. 

Que l'homme et la femme soient égaux, que chaque personne soit autonome, libre et responsable, possédant les mêmes droits c'est l'Évangile qui nous l'a enseigné.

Et les Apôtres, eux-mêmes, lorsque le Christ annonce l'absolue réciprocité des devoirs entre mari et femme, en ont été offusqués : c'était aller si évidemment à l'encontre de la menta-lité générale de leur temps !

Cela ne rend que plus significative la décision du Christ quand, parmi ceux qui l'entourent, hommes et fem-mes, il choisit douze hommes qui vont recevoir, à la veille de sa mort, le dépôt sacré - au sens profond du mot - la consécration eucharistique lors de la Cène, dans la salle haute, à Jérusalem.

Remarquons que plus tard, dans cette même salle haute, des femmes se trouveront mêlées aux hommes pour recevoir l'Esprit Saint, à la Pentecôte.

Très explicite pour la suite des temps, cette succession de faits que nous transmettent les Évangiles : dans l'égalité des personnes, absolue du point de vue social, il y a différence de fonctions.

Des femmes sont invitées à transmettre la parole : mystiques, théologiennes, quelques-unes docteurs de l'Église.

Presque partout en Europe, la conversion d'un peuple a commencé sous l'action d'une femme : Clotilde en France, Berthe en Angleterre, Olga en Russie, sans parler de Théodosia en Espagne et Théodolinde en Lombardie.

Mais le service sacerdotal est demandé aux hommes.(...)

L'Église, étant elle-même société des baptisés est, et sera d'ailleurs en tous temps, reflet de la société civile, dans laquelle elle est appelée à jouer le rôle de ferment.

Aussi bien, au cours de son second millénaire, a-t-elle été influencée par ce retour à l'Antiquité, qui s'est manifesté à peu près partout en Occident, et notamment en France, avec pour conséquence la réapparition de l'esclavage et l'éloignement de la femme en particulier de ces deux domaines du Savoir et du Pouvoir qu'elle ne retrouve partiellement et péniblement qu'en notre temps.

Le mouvement s'était du reste manifesté très tôt en ce qui concerne le droit canonique, influencé dès le XII° siècle par le droit romain, centralisateur et autoritaire, de surcroît ignorant la femme.

Ainsi, pour prendre un exemple, voit-on naître en 1298 la clôture stricte qui, appliquée aux ordres religieux féminins, deviendra de plus en plus rigoureuse au cours des temps. (...) 

La méfiance envers la femme, manifeste dans le monde classique, a commencé à se dissiper tout récemment, chacun le sait, dans la société religieuse comme dans la société civile.

Ce que l'on peut souhaiter à l'aube du troisième millénaire, c'est que l'équilibre nouveau qu'on en espère s'établisse hors de toute confusion.

On voit aujourd'hui nombre de femmes diriger des aumôneries de lycées ou assumer sur le plan le plus large des tâches d'enseignement.

Ne serait-il pas temps, en effet, de s'en remettre à elles pour tout ce qui répond à leurs possibilités spécifiques : éduquer, transmettre, répartir.

Vastes domaines, à notre époque, et dans lesquels se manifeste de façon criante - et pour cause! - un manque évident.

On se plaint que la conscience religieuse ne soit plus éveillée : aux jeunes générations d'établir les rapports de cause à effet et d'y remédier.

Plutôt que de revendiquer le service sacerdotal, n'y aurait-il pas lieu de rappeler que ce que le Christ a demandé aux femmes c'est d'être porteuses de salut?

Au point de départ de l'Évangile, il y a le oui d'une femme ; au point final, des femmes encore s'empressent d'aller réveiller les apôtres pour leur apprendre l'incroyable nouvelle de la Résurrection qu'at-teste le tombeau vide.

On se prend à penser qu'aujourd'hui encore il y aurait beaucoup de monde à réveiller.

Et certaines femmes n'ont pas attendu pour aller droit où l'on a besoin d'elles.

On pense à Mère Teresa qui n'a sollicité ni autorisation ni décret de quelque assemblée que ce soit, mais qui a provoqué un mouvement dont le rayonnement ne cesse de s'étendre, et qui lui vaut d'ailleurs la considération du monde entier. "


Jean-Paul Savignac
La femme et le sacerdoce
Congrégation pour la doctrine de la foi

La femme dans l'Eglise

S'abonner au Blog Seraphim

Cliquer ICI

Partager cet article
Repost0
11 février 2025 2 11 /02 /février /2025 20:30
Etre une tasse vide

Un jeune homme se rendit chez un starets spirituel, désireux de recevoir un enseignement et un conseil.

Mais au lieu d’écouter, il parlait sans cesse de sa propre compréhension de la foi et de la vie.

Au bout d’un moment, le starets apporta du thé. Il en versa dans la tasse du visiteur, mais même lorsque celle-ci fut pleine, il continua à verser.

Le jeune homme, n’y tenant plus, s’exclama :
— Ne voyez-vous pas que la tasse est pleine et que le thé déborde ?Ce n’est pas un tonneau, elle ne peut plus contenir une seule goutte !

Le starets s’arrêta de verser et répondit calmement :
— C’est exactement cela. Tout comme cette tasse est pleine, toi aussi tu es rempli de tes propres idées et conceptions sur le monde et la vie.

Comment pourrais-je t’enseigner la spiritualité si tu ne me présentes pas une tasse vide ?

S'abonner au Blog Seraphim

Cliquer ICI

Partager cet article
Repost0