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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 21:56
Sainte Sophie de Kleisoura, une sainte orthodoxe contemporaine

 

Le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique a approuvé le 4 octobre [2011] la glorification de la sainte ascète Sophie, du monastère de la Toute Sainte à Kleisoura, qui est consacré à la Nativité de la Génitrice de Dieu. […]

En l'honneur de cette merveilleuse nouvelle, le Monastère de la Nativité de la Mère de Dieu de  Kleisoura le dimanche 27 novembre 2011 a célébré cette fête en menant en procession les saintes reliques et l'icône sacrée de sainte Sophie pendant le service de Matines et avant la Divine Liturgie où étaient présents des milliers de personnes venues vénérer la sainte nouvellement glorifié.

Son jour de fête sera le 6 mai chaque année,  jour de son natalice en 1974.

La vie
Sophie Saoulidi, «ascète de la Toute Sainte», est née d'Amanatiou et de Maria Saoulidi dans un village de Trebizonde dans la région du Pont (Asie Mineure) en 1883. Elle y a également été mariée, plus tard en 1907, à Jordan Hortokoridou, mais après sept ans son mari disparut (probablement pas de par sa propre volonté) en 1914, et elle est restée avec un fils nouveau-né qui est bientôt mort. Ces tragédies ont contribué à façonner sa piété et son esprit repentant, en la faisant dépendre uniquement de Dieu. Son ascèse commença au Pont sur une montagne loin de ses parents. C'est là qu'un jour Saint-Georges lui apparut et l'avertit d'informer les villageois d'une persécution à venir et de fuir, et ainsi elle sauva le village.

Son âme respirait le Christ et la Toute Sainte avec son amour simple et humble. «Un est le Seigneur et  autre est la Dame», disait-elle du Christ et de la Toute Sainte, «le reste d'entre nous sont tous frères et sœurs».

Elle enseignait ceux qui étaient simples, surtout les femmes, et chaque parole qui venait de ses lèvres était dite avec humilité et amour. Comme pour beaucoup de «fols-en-Christ» du passé, les orgueilleux et les éduqués ne reconnaissaient pas sa valeur autant que ceux qui possédaient des cœurs simples et humbles.

Elle vint en Grèce en 1919 comme exilée. Le nom du navire qui l’amenait était le Saint-Nicolas, et lorsqu'ils arrivèrent en Grèce, la Toute Sainte lui apparut et dit: «Viens chez moi. »  Sophie demanda: «Où es-tu et où est ta maison? » La Toute Sainte répondit: «  Je suis à Kleisoura. »

Elle est allée s'installer au monastère de la Nativité de la Génitrice de Dieu de Kleisoura de Kastoria quand elle avait 44 ans. Là, l'higoumène du monastère était Grégoire [Magdalis], un moine athonite de grande vertu. Sophie apprit beaucoup de lui et elle prononçait toujours son nom avec le plus grand respect.

Sur ordre de la  Toute Sainte, Sophie vivait près de  la cheminée de la cuisine du monastère qui servait également à cuire la nourriture. Elle y dormait deux heures par nuit et le reste de la nuit, elle priait à genoux.

En hiver, il y faisait particulièrement froid, alors que l'eau de pluie coulait sur elle. Parfois, elle allumait un petit feu, mais cela n'aidait pas beaucoup. A la fenêtre, elle avait toujours un cierge allumé devant la fresque de la Toute Sainte. C'est là qu'elle mangeait et passait son temps, et quand les visiteurs venaient la voir, elle disait leurs noms, avant même qu'ils se présentent à elle.

Les gens venaient de Thessalonique et des environs, même depuis Athènes, juste pour la voir. Elle disait aux gens leurs noms et leurs problèmes familiaux sans qu'on les lui dise auparavant. Parmi ceux qui sont venus était Père Léonidas [Paraskevopoulos], qui devint plus tard métropolite, et qui dirait  parlant d’elle: «Vous avez un grand trésor là-haut».

Elle s'habillait mal et avait une couverture avec des trous. Ses sandales avaient des trous aussi. Les visiteurs voyaient comment elle souffrait dans le froid et l'humidité et lui donnaient des vêtements, mais elle les prenait d'une main et les donnait aux pauvres de l'autre main. Elle portait toujours une écharpe noire, et depuis ses jours au Pont, elle ne se baignait jamais. Son jeûne était constant et elle ne se permettait de l’huile que le week-end. Elle se souciait peu de ce qu'elle mangeait, ne mangeait que pour survivre, et s'inquiétait moins de la propreté, de sorte qu'elle pouvait même manger de la nourriture sans la laver. Et malgré les germes et les vers, elle est toujours restée en bonne santé.

Les visiteurs lui donnaient souvent de l'argent, qu'elle cachait partout où elle pouvait. Et quand quelqu'un en avait besoin, elle allait le chercher et donnait l'argent immédiatement.

Elle vit beaucoup de choses scandaleuses faites par des prêtres et des laïcs, mais ne critiqua jamais personne. «Couvrez les choses, pour que Dieu vous couvre», disait-elle.

Sa popularité s'est rapidement manifestée, de sorte que les gens sont venus non seulement de toute la Grèce, mais même de lieux comme la France et Israël pour la voir. Certains villageois se sont moqués d'elle cependant, l'appelant " Sophie la folle." Pour beaucoup, elle ressemblait à sainte Marie d'Égypte, mince comme un os et toute desséchée. Cependant elle possédait la même beauté que sainte Marie d’Egypte.

Des événements merveilleux
Son amour pour Dieu et l'humanité était puissant et elle avait des expériences impressionnantes avec la Toute Sainte et différents saints.

Alors que le navire transportait les passagers d'Asie Mineure en Grèce en 1919, un coup de tempête mit les passagers en grand danger. Finalement, la tempête cessa et tout le monde survécut, mais le capitaine dit après avoir fait le signe de la croix: "Vous devez avoir parmi vous une personne juste qui vous a sauvés," et tout le monde a regardé Sophie qui se tenait en prière au coin du navire pendant la durée du voyage. Cet incident existe réellement sur bande vidéo, où elle-même raconte ce qui s'est passé:

«Les vagues étaient remplies d'anges et la Toute Sainte parut, disant: « L'humanité sera perdue, parce que les gens sont très pécheurs. » Et j'ai dit: «Toute Sainte, parce que je suis une pécheresse, laisse-moi être perdue afin que le monde soit sauvé. »


En 1967, Sophie devint très malade et elle souffrait énormément. Son estomac avait des plaies ouvertes qui sentaient mauvais. Elle supporta la douleur avec courage, en disant: «La Toute Sainte viendra m'enlever ma douleur, elle me l'a promis. Certains Athéniens l'ont sur bande vidéo expliquant ce qui s'est passé peu de temps après:

«La Toute Sainte est venue avec l'Archange Gabriel et Saint Georges, ainsi qu'avec les autres saints.» L'Archange a dit: «Nous allons t’opérer maintenant.» J'ai dit: «Je suis une pécheresse, je dois me confesser, recevoir la communion ! » «Tu ne mourras pas», dit-il, «nous faisons une opération de chirurgie sur toi», et il commença à inciser.

Comme avec beaucoup de saints, elle eut une relation spéciale avec des animaux sauvages, particulièrement avec des ours de la forêt, mais aussi avec des serpents et des oiseaux.

Calendrier nouveau et ancien
A partir du moment où le calendrier ecclésiastique a changé en Grèce, Sophie gardait les jeûnes de l'ancien et du nouveau calendrier afin de ne pas être une offense pour personne.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
MYSTAGOGY

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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 12:54
Pélerinage en Géorgie
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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 19:40
Libres, le film documentaire
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Où passe-t-il?

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Libres, le film documentaire
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"Libre". Le film qui découvre le trésor de la vie contemplative

Que fait une nonne cloîtrée enfermée toute sa vie dans un monastère ? La vie contemplative a-t-elle un sens dans ce monde ? Les personnes qui choisissent ce type de vie sont-elles rares ? Fuguent-elles ou ont-elles peur du monde ?

Telles sont quelques-unes des questions qui apparaissent dans l'imaginaire collectif d'aujourd'hui lorsque l'on parle de la vie cloîtrée.

Pourtant, comme le souligne Santos Blanco, réalisateur de ce long métrage, "libre, liberté, est peut-être le mot qui revient le plus souvent dans le documentaire".

Blanco, propriétaire de Productions Variopintoa travaillé principalement dans le domaine de la publicité au cours des 12 dernières années, bien qu'il ait réalisé quelques courts documentaires : "Il y a sept ans, nous avons réalisé un court documentaire avec une ONG médicale qui aidait en Afrique et il y a environ quatre ans, j'ai coréalisé, avec un partenaire, un documentaire sur une famille nomade au Mexique... Mais je n'avais jamais réalisé de film de ce type, spirituel, chrétien...".

Je ne savais rien de la vie contemplative.

"La façon dont le projet nous est parvenu a été une surprise", décrit le directeur. Tout a commencé pendant la période la plus dure de l'enfermement imposé par Covid.

À l'époque, Borja Barragan l'un des producteurs appelé Santos. Barragán avait reçu, à l'époque, une demande d'aide de la part de l'Union européenne. Fondation Declausura car il y avait des couvents et des monastères qui n'avaient même pas assez d'argent pour manger. "Je ne connaissais rien de la vie cloîtrée, rien, et en plus, nous étions enfermés...", se souvient Santos, "c'est à ce moment-là que j'ai pris contact avec Lucía González-Barandiarán et que nous avons conçu une campagne de communication pour obtenir des dons pour les monastères. Ce fut un succès".

Une fois qu'il a retrouvé une vie normale, Santos Blanco, en collaboration avec la Fondation Declausura, a mené deux campagnes de sensibilisation à la vie cloîtrée et d'aide à la vie monastique.

"C'est à ce moment-là que j'ai commencé à connaître personnellement la vie des moines et des moniales cloîtrés, et j'ai été stupéfait", déclare Santos.

"Dans ces moments-là, je suis tombé sur cette phrase du pape François : "Comme un marin en haute mer a besoin d'un phare pour lui indiquer le chemin du port, le monde a besoin de vous. Soyez des phares, pour ceux qui sont proches et surtout pour ceux qui sont loin. Soyez des torches qui accompagnent le voyage des hommes et des femmes dans la nuit noire du temps. "

(Vultum Dei Quaerere sur la vie contemplative des femmes, n6)

Le Pape les place au niveau de balises, de points de référence ! À ce moment-là, l'idée de faire un documentaire a germé et, à partir de là, les "dieux" ont commencé à arriver. J'ai parlé de cette idée à quelqu'un et d'autres personnes sont "apparues", des investisseurs, comme Antonio de la Torre...".

Ce film a-t-il été un défi ? "Tout film est toujours un défi difficile à relever. Il y a beaucoup de travail : le réaliser, le sortir... En tant que défi professionnel, un long métrage est toujours un grand défi.

Le fait qu'il s'agisse d'un film à message chrétien n'a pas rendu les choses plus difficiles", déclare Santos Blanco, "en fait, pour moi, cela a presque été un avantage, parce qu'il y avait une force motrice, au-delà du professionnel, qui m'a beaucoup rempli.

Je pense que cela m'a beaucoup apporté : d'une part, vous faites ce que vous aimez professionnellement et d'autre part, vous savez que vous faites quelque chose de plus que du pur divertissement".


Le film est né avec un titre très différent : Duc In altum. En fait, comme le rappelle Javier Lorenzo, réalisateur et scénariste du film, "tout le tournage s'appelait ainsi, dans le sens d'aller "dans les profondeurs", parce que, comme l'indique le titre du film, il s'agissait d'un film d'horreur". demande du film, Gratuit est un voyage à l'intérieur de l'homme".

Lucía González-Barandiarán, de Bosco Films, qui connaît bien la distribution de films chrétiens, a constaté que le titre était peu accrocheur, mais n'a pas trouvé d'autre idée.

Cependant, alors qu'ils avaient presque terminé le montage du film, ils se sont rendu compte que libre, libertad était "sans aucun doute, le mot qui apparaît le plus souvent dans le documentaire, et quand on le voit, on comprend pourquoi", souligne le réalisateur, "sans vouloir le gâcher, parce que chacun doit trouver sa propre réponse quand il voit le documentaire, je pense que c'est la clé".

Il existe de nombreuses histoires qui apparaissent. Santos Blanco souligne que "beaucoup d'entre eux ont été omis ou que j'ai dû en couper beaucoup". Au total, les entretiens, menés dans 12 monastères et couvents d'Espagne, avec des hommes et des femmes, ont donné lieu à plus de 20 heures d'enregistrement. "Nous avons dû garder 100 minutes, j'ai dû couper beaucoup".

Il s'agit d'histoires et de réflexions variées, montrant l'histoire personnelle de Dieu avec chaque âme. "Certains s'adressent davantage aux jeunes, d'autres à des personnes plus expérimentées, mais ils sont tous très spéciaux.

Il montre qui ils sont : des anonymes, des inconnus qui sont, comme le dit Santos Blanco, "un trésor caché". Un tiers de la vie cloîtrée dans le monde vit en Espagne, et c'est impressionnant. Nous avons un trésor".

De nombreuses personnes et institutions ont rendu ce film possible. Santos Blanco est convaincu que "sans la collaboration des investisseurs, particuliers et entreprises, qui ont apporté de l'argent, le film n'aurait pas été réalisé".

Ici, par exemple, le rôle des Methos MediaLa société, spécialisée dans la promotion de divertissements audiovisuels familiaux, a joué un rôle clé dans l'obtention d'aides à l'investissement, les questions juridiques et fiscales et a coproduit ce film avec Variopinto y Bosco Films".

Dans la Fondation Declausura a également été l'un des principaux moteurs du projet et la "clé d'entrée" des monastères cloîtrés où le film a été tourné.

Le réalisateur n'oublie pas non plus les nombreuses personnes qui ont fait partie de l'équipe de tournage : "depuis les cameramen et les assistants jusqu'au directeur de la photographie, Javier Lorenzo, bien sûr Javier Lorenzo en tant que scénariste, le directeur de la photographie Carlos de la Rosa ou Óscar Martínez, le compositeur, qui ont donné naissance à un produit de la plus haute qualité".

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